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tome 34 (n°115-119) - de l'Université libre de Bruxelles

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310 LE DRAME ET L'OPERA<br />

Un jeune homme qui se tue. — Et qui continue, bien entendu,<br />

à se porter le mieux du mon<strong>de</strong>. Car il s'agit d'une pièce gaie, l'affiche<br />

a soin <strong>de</strong> nous l'annoncer, d'une pièce très gaie <strong>de</strong> ce maître<br />

du rire qui a nom Georges Berr.<br />

Ce jeune homme, c'est Louis Vernonnet. Il a décidé <strong>de</strong> se suici<strong>de</strong>r<br />

à la minute même où Claudine Tourtier, dont on lui a refusé la<br />

main, prononcera le oui sacramentel l'unissant à un autre. Mais<br />

au <strong>de</strong>rnier moment le macabre projet est éventé et Claudine ellemême<br />

accourt chez Vernonnet. Celui-ci déci<strong>de</strong> la fiancée en robe<br />

<strong>de</strong> noce <strong>de</strong> fuir avec lui. Il la conduit chez son vieil oncle, un brave<br />

curé <strong>de</strong> campagne. C'est dans ce paisible presbytère que se dérouleront<br />

les péripéties désopilantes, mais d'une malicieuse observation<br />

narquoise, <strong>de</strong>s trois actes au cours <strong>de</strong>squels s'agence puis se détraque<br />

le mariage <strong>de</strong> Claudine et <strong>de</strong> Vernonnet.<br />

Car il se fait, mais je ne vous dirai pas comment ni pourquoi,<br />

que le désespéré d'hier épousera finalement sa dactylographe et que<br />

Mlle Tourtier retournera à son fiancé naguère laissé pour compte.<br />

Même si, à la longue tant <strong>de</strong> drôlerie parait un peu laborieuse, les<br />

trouvailles <strong>de</strong> l'inépuisable verve <strong>de</strong> M. G. Berr entretiennent pendant<br />

trois heures la plus franche <strong>de</strong>s gaîtés.<br />

M. Blanche et Mlle Loyer sont amusants au possible dans leurs<br />

ahurissements et leur tendresse exubérante. M. Gorby a croqué un<br />

vieux curé délicieusement sympathique et M. Frémont s'est transformé<br />

en un roublard paysan breton sorti tout vif d'une caricature<br />

<strong>de</strong> Huard.<br />

* *<br />

La Petite Bohème. — Ce fut une excellente reprise d'une œuvrette<br />

excellente. On y chanta <strong>de</strong> façon charmante une charmante<br />

musique. Et cela nous changea sans déplaisir <strong>de</strong>s flons-flons trop<br />

stéréotypés et <strong>de</strong>s trop inévitables danses <strong>de</strong>s opérettes à la mo<strong>de</strong><br />

« bords-du-Danube ».<br />

La Petite Bohème, n'est pas du tout une parodie <strong>de</strong> l'autre, la<br />

célèbre, la mondiale Bohème pucciniste. Elle est la mise, pimpante<br />

et spirituelle, à la scène <strong>de</strong> quelques épiso<strong>de</strong>s joyeux <strong>de</strong> la vie<br />

<strong>de</strong>s héros <strong>de</strong> Mürger. Mimi n'y meurt pas; Musette n'est pas cruelle<br />

et Marcel ne se désespère avec aucune angoisse.<br />

Mlles Routschkine et Hélène Gérard ont alertement mené la<br />

saraban<strong>de</strong> <strong>de</strong> la troupe insouciante et folle <strong>de</strong>s artistes et <strong>de</strong>s<br />

grisettes à qui M. Hirschmann fait chanter <strong>de</strong>s couplets charmants,<br />

d'une facture toujours originale et distinguée.

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