tome 34 (n°115-119) - de l'Université libre de Bruxelles

Aux AMIS DE LA LITTÉRATURE. — La
figure de Gustave Frédérix, le critique de
l'lndépendance Belge, était un peu oubliée.
M. Hubert Stiernet l'a fait revivre, l'autre
soir, devant le publics des « Amis de la
Littérature ». Il a, en termes excellents
eu avec beaucoup de tact, « situé » Frédérix
dans la Belgique de 1860.
Intellectuellement et littérairement surtout,
nous étions encore, à cette époque,
sous l'influence directe et absolue de la
France. Les proscrits du Coup d'Etat, en
s'établissant chez nous, en y créant des
cours, en y donnant des conférences, en
collaborant à nos journaux, avaient encore
renforcé et accentué cette influence. Rien
d'étonnant donc à ce que Frédérix ait choisi
ses maîtres et ses modèles en France, à
ce qu'il ait moins bien compris le mouvement
littéraire national, qui naissait en ce moment
chez nous. Mais il fut toujours un
esprit épris d'art et de beauté, probe, loyal
et courtois. Et certains de ses jugements,
qui irritèrent les « jeunes » de 1880, relus
à distance, paraissent fort raisonnables.
M. Hubert Stiernet a été vivement applaudi
par ses auditeurs parmi lesquels on
reconnaissait beaucoup d'amis de Gustave
Frédérix.
ERRATUM. — Une erreur de mise en
pages nous a fait attribuer, dans notre numéro
du 15 décembre dernier, à F. Lantoine
un dessin (page 496) qui est de :
E. MAIIAUX
Nos lecteurs auront, d'ailleurs, rectifié
d'eux-mêmes cette erreur, le dessin étant
signé par son auteur.
PARSIIAL. — A la veille des sensationnelles
représentations du chef d'œuvre wagnérien
que va donner le théâtre de la
Monnaie, nombre de publications paraissent,
dont le but est de préparer à l'audition
du gigantesque drame lyrique.
L'une d'elles est particulièrement à signaler.
C'est un l'élit Manuel pratique pour
bien comprendre et suivre facilement les
représentations de l'arsifal. Il est l'œuvre
de M. Léo Van Riel, et M. Maurice Gauchez
l'a traduit en français. C'est un guide
à l'usage des non-initiés. II contient une
analyse serrée et claire du poème, et un
commentaire systématique de la partition
ainsi que la brève explication des principaux
thèmes.
MEMENTO
LECTURE DES CARTES TOPOGRAPHIQUES.
— Sous ce titre le Capitaine Commandant
adjoint d'Etat major V. Noël publie une
brochure qui est appelée à rendre de grands
services, en nos temps de voyages et de
tourisme, à tous ceux qui sont dans le
cas de devoir s'orienter ou se reconnaître
en quelque endroit qu'il se trouve. Posséder
une carte, quand on voyage ou qu'on
excursionne, ne suffit pas si l'on ignore le
moyen de s'en servir, les règles et les
conventions qui permettent de la lire. L'ouvrage
très clairement fait du Commandant
Noël sera d'une grande utilité à tout le
monde. C'est de l'excellente vulgarisation.
LE SOIR-NOËL. — Comme tous les
ans, Le Soir publie sous forme de magazine
de luxe, artistement illustré, un numéro
aussi varié qu'intéressant. La présentation
en est cette année à la fois originale
et riche : ce Soir-Noël est un album
digne d'être conservé parmi les plus élégantes
publications du genre.
La collaboration littéraire en a été confiée
aux poètes Emile Verhaeren, Henri
Liebrecht et Polak et aux conteurs H. Van
Offel, Albert Bailly, Henry Scheers, Paul
Max et André Blandin.
MM. Louis Piérard, Ch. Bernard, Isi
Collin et Verles y font une monographie
des Cortèges de l'Année délicieusement
illustrée par M. Ch. Michel.
M. Arthur De Rudder y donne une
étude très fouillée sur l'Art ancien dans les
Flandres. De nombreux hors-texte en couleurs
d'Alb. Baertsoen, Jenny Montigny,
Léon Billiet, Paul Leduc, F. Gailliard,
V. Uytterschaut, J. Opsomer, et une page
inédite du Cachaprès de M. Casadesus
(livret de C. Lemonnier et H. Cain) que
la Monnaie va créer bientôt, complètent
ce bel album superbement encarté dans
une couverture avec volets reproduisant en
entier et dans la disposition originale le
célèbre polyptique des Frères Van Eyck :
L'Adoration de l'Agneau.
LA MEUSE-NOËL. — La Meuse a publié,
à l'occasion de la Noël, un album artistique
et littéraire de toute beauté. Tant
par la valeur de sa collaboration que par
le luxe de sa présentation ce numéro est
digne de rivaliser avec les plus célèbres
publications de ce genre que nous envoient
les grands journaux étrangers.
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