tome 34 (n°115-119) - de l'Université libre de Bruxelles

Aux AMIS DE LA LITTÉRATURE. —
M. Adolphe Hardy a évoqué, à la tribune
des Amis de la Littérature le souvenir
du doux poète de la Jeunesse Blanche, du
chantre ému de Bruges-la-Morte.
En poète il a parlé d'un poète qu'il aime.
II a cherché surtout à défendre Georges
Rodenbach contre les préventions que beaucoup
n'ont jamais cessé d'avoir à l'égard
de son art fluide, délicat, de ses tendances
à la rêverie un peu morbide. En mettant
en lumière les beautés de nombre des poèmes
de Rodenbach, M. Adolphe Hardy a
trouvé les mot qu'il fallait pour parler
dignement et pieusement du grand disparu.
M. Georges Rency, secrétaire général
de l'Association des Ecrivains belges, fera
à la Maison du Livre, 46, rue de la Madeleine,
le mercredi 4 février 1914, à 8 h. 1/2
du soir, une conférence sur « La Littérature
belge de langue française en 1913. »
THÉÂTRE BELGE. — Les deux derniers
des trois spectacles, — ce n'est guère...
— que le Comité du Théâtre belge subsidie
ont été arrêtés. On jouera en février
Les Eaux Mortes de Mlle Marg. Duterme.
qui eut déjà la chance de bénéficier l'an
dernier des... préférences du Comité de lecture,
et Les Prodigues de M. Paul Prist.
En mars on montera une pièce féérique
en vers de M. Cammacrts : Les trois bossus
précédée d'un lever de rideau... du même
auteur !
THÉÂTRE DE L'ALHAMBRA. — Depuis le
28 janvier on joue avec un plein succès,
chez M. Clerget, La Petite Bohême, les
trois actes pimpants de Hirschmann tant
applaudis naguère. Mlle Routchine, engagée
spécialement, fait merveille dans le
joli rôle de Musette.
Location A. 9625.
LES CONCERTS
3 e CONCERT YSAYE. — Il fut de tous
points réussi. Un jeune chef d'orchestre
allemand, encore inconnu à Bruxelles,
M. Arthur Bodanzki; le dirigea. On apprécia
surtout dans trois pages célèbres de
Wagner son autorité calme, sa connais­
MEMENTO
sance impeccable des partitions et l'aisance
avec laquelle il obtient des musiciens les
plus infimes détails d'expression.
La VIII 0 Symphonie de Beethoven, où
le maître, en un moment heureux de sa
vie fait chanter tout son ardent amour
de la nature, a été exécutée avec une fidèle
compréhension.
M. Carl Friedberg a vigoureusement enlevé
le long et pas toujours séduisant, ni
même attachant Concerto n°2 en si bémol
majeur de J. Brahms. L'interprète valait
mieux que cette œuvre un peu confuse.
RÉCITAL FRITZ ROTHSCHILD ET P.-O.
MOCKEL. — Dans du Bach surtout et dans
deux sonates pour violon et piano de
Brahms, ces deux artistes ont prouvé quelle
science impeccable est la leur et avec quelle
virtuosité jamais défaillante ils savent brillamment
exécuter les œuvres les plus périlleuses.
M.-J. DE MARES, qui professe à la
Scola Musicae, de la rue Gallait, a donné
un récital de violon auquel un nombreux
public a fait, avec raison, un accueil flatteur.
M. RICHARD BUHLIG ayant, il y a quelques
semaines, remporté à Bruxelles un
gros succès, est revenu se faire entendre.
Il a joué au piano avec une force de résistance
infatigable, et d'ailleurs avec autant
de sentiment que de sûreté, du Schumann,
une sonate de Liszt, des pièces de Debussy
et de Chopin.
JEAN NEUFVILLES.
L'ECOLE AFFRANCHIE. — C'est le titre
d'une nouvelle revue dont deux numéros
trimestriels ont paru. Elle est le bulletin
des « Amis de l'Orphelinat rationaliste. »
SOCIÉTÉ PHILHARMONIQUE. — Le 4° concert
aura lieu, le 2 février à 8 1/2 h. à la
salle Patria avec le concours du brillant
violoncelliste Pablo Casais.
Location chez Schott.
M. JEAN DROIT expose à la Galerie
d'Art, rue Royale.
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