tome 34 (n°115-119) - de l'Université libre de Bruxelles

Chez Eugène Fasquelle.
LÉON WERTH : La Maison Blanche (un
vol in-18° à fr. 3.50). — M. Léon Werth
a des yeux doux et féroces, il possède, en
outre, des jarrets et des dents de fauve,
il a encore de la tendresse, avec du sang
et de la race. Tout cela M. Octave Mirbeau
nous l'apprend dans une claironnante préface.
La Maison Blanche, un début dans
le roman, n'a besoin d'aucune introduction
tapageuse, car elle conquerra, par sa seule
vertu, une place enviable dans la production
littéraire de l'année. L'auteur a vécu de
longs jours de souffrance dans une chambre
d'hôpital et il a noté les phases do
son mal, ses hallucinations de fiévreux, il
s'est examiné dans ses rapports avec le
monde extérieur avec tant de vérité qu'on
reste saisi d'admiration et convaincu de ce
qu'un écrivain nous est donné qui a vraiment
du sang et de la race.
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BIBLIOGRAPHIE
CHARLES-HENRY HIRSCH : Racaille et,
Parias (un vol in-18° à fr. 3.50). — Aux
assises dernières, M» Rollot, Cujas provincial,
a fait condamner à mort Bichu,
un affreux gredin. II se doit donc de tenter
une démarche auprès du Chef de l'Etat.
L'audience accordée, il part pour Paris où
il oublie la grâce de Bichu pour celles plus
tangibles de Mlle Tata Liquette et Bichu
est exécuté. Après cette fantaisie un peu
macable, mais pleine de psychologie profonde,
M. Charles-Henry Hirch nous donne
une série de récits qui tout en justifiant le
titre ci-dessus — apaches, pierreuses avec
leurs amis — nous font frémir à l'idée des
dangers auxquels ses excursions documentaires
doivent exposer l'auteur.
Chez Plon Nourrit.
JACQUES ARNAVON : L'Interprétation de
la Comédie classique (un vol. in-8 à fr. 7.50).
— Hardiment l'auteur propose de « moderniser
» cette interprétation et surtout la
mise eu scène des chefs-d'œuvre. C'est du
Misanthrope qu'il occupe cette fois, et
longuement, faisant avec minutie le plan de
tout ce que lui suggère la comédie fameuse.
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M. DE LA MAZELIÈRE : Le Japon (un vol.
in-18 ill. â fr. 5). — C'est le 6 e tome du
considérable ouvrage que l'auteur consacre
au grand empire oriental, à son histoire,
à sa civilisation. Ce volume étudie,
avec toujours la même attentive et sûre
érudition, les transformations du Japon moderne,
de 1869 à 1910.
Chez F. Alcan.
H. DE CURZON : Mozart (un vol. in-8 à
fr. 3.50). — Suivre l'œuvre du génial artiste
pas à pas, éclairée par les circonstances qui
l'ont vu naître, tel fut le but poursuivi
par M. de Curzon et qui lui permit d'écrire
un ouvrage d'attachante critique, bien digne
de prendre place dans la collection des
Maîtres de la Musique publiée - sous la
direction de M. Jean Chantavoine.
Chez Perrin.
Julius KAPP : Richard Wagner et les
Femmes (un vol. in-18 ill. à fr. 3.50). —
Au moment où Parsifal a tant de vogue,
des révélations sur la vie amoureuse de son
auteur ne peuvent qu'avoir un vif intérêt.
Le Maître apparaît ici très différent de
ce que ses biographes ont fait de lui, et
même de ce qu'il se montre dans ses propres
Souvenirs.
Chez Nelson.
ALEXANDRE DUMAS : Vingt ans après (deux
vol. in-12 reliés à fr. 1.25). — Dans l'intéressante
collection des chefs-d'œuvre où
avaient pris place Les Trois Mousquetaires,
il était logique que vînt se placer le roman
où l'on retrouve, avec toujours un égal
plaisir, les héros sympathiques : Athos,
Porthos, Aramis et D'Artagnan.
Chez Bernard Grasset.
COMTE D'HAUSSONVLLE : Ombres françaises
et visions anglaises (un vol. in-18°
à fr. 3.50). — Dans ce vingt et unième
livre, que l'éminent académicien, s'excuse
modestement de publier, nous trouvons
une série de portraits, deux articles très
substantiels sur l'organisation politique et
la vie publique dans le Royaume Uni, sur
les oeuvres charitables ou sociales qui s'y
multiplient, et enfin une description singulièrement
vivante des fêtes et cérémonies
du couronnement de George V.
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