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tome 34 (n°115-119) - de l'Université libre de Bruxelles

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RAY NYST 315<br />

Une notice <strong>de</strong> Franz Hellens, dans le catalogue, nous dit que<br />

Louis-G. Cambier est élève <strong>de</strong> la France. Nous voulons bien le<br />

croire. Il a pris là-bas cette chose si rare chez nous, le sentiment <strong>de</strong><br />

la perfection. Mais il nous semble que sa compréhension <strong>de</strong> la<br />

fleur comme substratum du ton est aussi d'une leçon empruntée<br />

à l'Orient. Sans servilité, bien entendu. Les tableaux <strong>de</strong> Cambier<br />

ne sont pas <strong>de</strong>s pastiches japonais. C'est <strong>de</strong> la plantureuse et grasse<br />

couleur flaman<strong>de</strong>, qu'on ne s'y trompe pas. Et tout est respecté<br />

et honoré dans sa puissance et dans sa santé.<br />

Voici : fleurs (n° 1), marguerites, bleuets, coquelicots... je ne<br />

saurais décrire; les couleurs ont <strong>de</strong>s charmes indicibles. Je dirai <strong>de</strong><br />

même <strong>de</strong>s autres tableaux <strong>de</strong> fleurs <strong>de</strong> l'un d'eux, par exemple, qui<br />

nous donne, peut-être, <strong>de</strong> tous, la note <strong>de</strong> caractère la plus impérieusement<br />

belle et la plus aristocratique. Des chrysanthèmes lie <strong>de</strong> vin<br />

aux couleurs rares, un peu noircissants par le flétrissement <strong>de</strong> la mort,<br />

en <strong>de</strong>s vases noir-aubergine, avec <strong>de</strong>s jaunes ambrés, <strong>de</strong>s bleus<br />

turquoises, <strong>de</strong>s outremers, sur un tapis d'Orient velouté par le<br />

temps. Ce n'est pas là <strong>de</strong> l'arrangement ni <strong>de</strong> la richesse <strong>de</strong> pacotille.<br />

C'est du bon goût, authentique, <strong>de</strong> l'émotion authentique, du<br />

luxe authentique.<br />

René De Groux ne charme pas par la couleur d'ensemble. Il nous<br />

paraît peu fait pour ce qu'il préfère, c'est-à-dire paysages et couchers<br />

<strong>de</strong> soleil. Ils sont couleur et les ciels, malgré leurs qualités, sont épais.<br />

Une note plus heureuse chez lui nous paraît être donnée par le<br />

Calvaire. Ces petites lumières tremblotantes qui se meuvent dans<br />

la pénombre transparente ; cette cour embuée d'ombres, ce silence,<br />

et le clapotement <strong>de</strong>s pas... tout cela est le mieux du mon<strong>de</strong>.<br />

Que ne donne-t-il cette lumineuse transparence aux couchers <strong>de</strong><br />

soleil?<br />

Il semble que Stiévenart ait une interprétation conventionnelle<br />

<strong>de</strong>s choses. On ne sait pas toujours très exactement à quoi s'en<br />

tenir avec cette peinture baveuse et informe dont règne la mo<strong>de</strong>,<br />

et dont le mérite serait exclusivement dans les tons, dit-on...<br />

L'hiver. est une heureuse impression, avec son reflet <strong>de</strong> soleil rose<br />

sur la terre. Mais quel métier d'enfant! Ou d'enfant re<strong>de</strong>venu,<br />

on ne sait !<br />

Marc-Henry Meunier<br />

Cercle artistique (2-8 fév.), et Salle Aeolian (9-]5 fév.).<br />

Un admirable ensemble d'oeuvres et <strong>de</strong> travaux. Ceux-ci pour<br />

faire comprendre le labeur <strong>de</strong> celles-là. Peu d'artistes montrent <strong>de</strong>s<br />

preuves <strong>de</strong> soli<strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s. Bien qu'on en pense, l'étu<strong>de</strong> n'est pas

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