tome 34 (n°115-119) - de l'Université libre de Bruxelles

Jusqu'en 1907, cette exploitation s'est fait à perte. Depuis lors
il y eut un exédent des recettes sur les dépenses, mais l'exagération
des tarifs de transport établis par la compagnie faisait obstacle
au développement économique de toute cette région. Et cela est
si vrai que le portage continuait à exister dans cette partie du
district.
En 1910, l'Etat décida de prolonger la ligne de 56 kilomètres
vers Tshela. Cette ligne devait desservir notamment l'Urselia et
les plantations de cacao établies dans ces parages. L'Etat ayant
appliqué pour ce nouveau tronçon un tarif très bas, il en résulta
cette situation anormale que sur la première partie de la ligne
les prix étaient fort coûteux, tandis qu'ils devenaient très favorables
sur la seconde.
C'est alors que l'Etat, n'ayant pu décider la Compagnie à réduire
ses prix, négocia le rachat. La convention dont la Chambre
est saisie a pour but de réaliser cette reprise.
Si la clause de rachat prévue dans le cahier des charges avait
dû être appliquée, la compagnie aurait dû recevoir un peu plus
de 9 millions. Les conditions de la reprise sont beaucoup plus avantageuses.
On s'est mis d'accord pour le payement par l'Etat de
81 annuités forfaitaires de 90.000 francs, mais il est entendu que le
gouvernement pourra se libérer dès à présent moyennant le payement
d'une somme de 2.750.000 francs.
Compagnie Générale Française de Tramways.
Nous avons fait connaître la plus-value des recettes pour 1913.
Les dépenses n'ayant pas progressé dans la même proportion, le
coefficient d'exploitation s'est amélioré de 64 à 62 %.
Les résultats permettront de porter une somme de 950.000 francs
à la réserve pour renouvellements, grosses réparations et accidents,
de maintenir à 50.000 fr. l'allocation à la provision pour reconstitution
du capital, et de porter à 28 fr.75 le dividende de l'exercice
1913, contre 27 fr. 50 pour les deux exercices précédents.
Tramways de Salonique.
Le réseau des tramways, qui a actuellement une longueur de
9 kilomètres, va s'augmenter de 13 kilomètres nouveaux, dont la
construction a été autorisée par un iradé impérial du 6 février 1912.
Les lignes des tramways, sillonnent, dès à présent, les grandes
artères de la ville et assurent le rapide développement de plusieurs
d'entre elles. L'intensité du trafic s'accroît très vite.
Les progrès de l'exploitation de l'éclairage électrique ne sont
pas moins rapides. Le nombre de lampes raccordées, calculées à
l'équivalence de 16 bougies, était au 31 décembre 1912 de 27.297
contre 22.240 en 1911, et le nombre de kilowatts vendus pour l'éclairage
et la force motrice s'est évalué en 1912 à 271.834.5 contre
217.679 en 1911.
Construction de Matériel Russe.
Il paraîtrait que le gouvernement russe aurait avisé tous les
constructeurs de matériel roulant de l'opportunité qui s'indiquait
pour eux d'accroître dans la plus large mesure la capacité de production
de leurs usines, étant donnés les besoins énormes auxquels
ils allaient se trouver devoir faire face, à bref délai.
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