tome 34 (n°115-119) - de l'Université libre de Bruxelles

Chez Fasquelle.
GUSTAVE FLAUBERT : Premières Œuvres
(un vol. in-18 à fr. 3.50). — C'est le tome
premier d'une édition complète dont il serait
vain de démontrer l'intérêt. Nous trouvons
ici les pages — feuillet d'écolier souvent
— écrites avant 1838. Il y aura huit
volumes de ces œuvres de jeunesse où
souvent se trouve le germe des chefs d'oeuvre
de l'âge mûr du Maître.
Chez Ollendorff.
BINET VALMER ; L'Homme dépouillé (un
vol. in-18 à fr. 3.50). — Et M. Binet
Valmer va son petit — oserai-je dire : son
grand bonhomme de chemin ; Tous les ans
un roman, supérieur au précédent, dans sa
conception, dans sa construction, dans l'exposé
des idées philosophiques qu'il développe
et l'on sait la haute valeur du dernier
paru, de cette Créature qui laisse si
loin derrière elle les élucubrations des psychologues
à la manque et des fendeurs de
cheveux en quatre, ineffables ornements de
la littérature contemporaine. Et M. Binet
Valmer trouve encore le moyen, et le temps
d'écrire, pour un grand quotidien, des nouvelles
hebdomadaires dont chacune contient
le thème d'un beau roman. C'est la production
de cette année que voici réunie
sous le titre ci-dessus indiqué.
JEAN-JACQUES BERNARD : L'Epicier. Pas
exactement crétin, mais d'une stupidité insoucieuse
des bornes permises, Leselme,
l'Epicier, vend aux castebrudolphieus (habitants
de Châteauroux) de la ficelle, de
l'essence et de la confiture. Il n'a jamais
été heureux Leselme, toujours il a souffert
des succès de son camarade d'enfance,
Gaspard; Gaspard, boucher achalandé, maire
de la ville, député, futur ministre a la
funeste manie de venir en aide à Leselme :
il l'a marié, l'a sauvé de la faillite et lorsqu'exaspéré,
l'Epicier tente de le tuer, il
le fait encore acquitter. Les malheurs de
cet être falot servent de prétexte à une
peinture de la vie provinciale, morne et encroûtée.
Le récit, écrit à la bonne franquette,
est humoristique et sans prétentions
à la grande littérature.
BIBLIOGRAPHIE
Chez Plon Nourrit.
F. FARJENEL. : A travers la Révolution
Chinoise (un vol. in-18 ill. à fr. 4.00). —
Le public français sait peu de chose sur
la révolution qui a tiré la Chine de sa léthargie.
Un témoin de cette révolution et
qui en a suivi les phases à travers toute
la Chine, vient de combler cette lacune.
Sa connaissance de la langue chinoise, ses
relations dans tous les partis, lui ont permis
de décrire d'une façon vivante les
péripéties de la fondation de la République,
les menées dictatoriales, les orages des
assemblées, les luttes et les combats des
partis, ainsi que la si curieuse évolution
des mœurs.
A. CLAVEAU : Souvenirs Politiques et
Parlementaires d'un témoin (un vol. in-8
à fr. 7.50). — Le premier volume des Souvenirs
de M. Anatole Claveau, s'arrêtait à
la guerre de 1870. Le second volume, a
trait aux orageux débuts de la troisième
République, à la période endeuillée que
l'auteur appelle le Principat de M. Thiers
et qui va du 8 février 1871 au coup de
théâtre du 24 mai 1873. C'est ainsi, tout
un monde, presque oublié, qui s'évoque,
dans le récit de la liquidation des défaites
inexpiables, du débat poignant sur la rançon
allemande, de la confusion inexprimable
des partis, des horreurs de la Commune,
vues de Versailles, du duel émouvant
entre la minorité républicaine et la majorité
conservatrice, du rôle exact de Thiers
et de celui de Gambetta.
Chez E. Flammarion.
PIERRE VILLEY ; Le Monde des Aveugles
(un vol. in-18 à fr. 3.50). — Cet essai de
Psychologie est écrit par un agrégé de l'Université
qui, aveugle lui-même, a pu étudier
par expérience personnelle et sur ses compagnons
d'infortune ce qu'est en somme
l'âme de ces infirmes. Le livre est émouvant,
étonnamment instructif et, grâce à
l'autorité de celui qui eut le courage de
l'écrire, appelé à un retentissement aux
fructueuses conséquences.
Chez Bernard Grasset.
RAYMOND HESSE : Jules, Totor et Gustave
(une brochure in-18 à fr. 0.50). •— Illustrée
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