Fahrradverkehr - Fonds für Verkehrssicherheit FVS

d’accident mais la gravité des blessures. Or, la prévention
doit se déployer en premier lieu là où des
accidents peuvent être évités. Le présent dossier de
sécurité décrit de nombreuses mesures nécessaires
pour atteindre cet objectif. Toutefois, il ne sera
jamais possible d’éviter tous les accidents de cyclistes.
En cas de chute, il est judicieux de porter un
casque, même si toutes les blessures à la tête ne
pourront être évitées grâce à lui.
Selon la statistique des causes de décès, en Suisse,
60% des cyclistes mortellement accidentés meurent
des suites d’une blessure à la tête. Ce résultat
recoupe la littérature internationale. Sur la base de
la méta-analyse la plus récente et la plus aboutie
méthodologiquement, qui prend en considération
plus de 20 études, on peut supposer qu’en
moyenne (pas dans chaque cas), le casque cycliste
diminue la probabilité d’une blessure à la tête
de quelque 40%. Un casque bien ajusté et porté
correctement peut augmenter l’effet protecteur.
Par rapport au casque cycliste, deux objectifs sont
possibles: premièrement, améliorer son effet pro-
tecteur et, deuxièmement, augmenter son taux
de port. Dans l’optique de la santé publique, il faut
prioritairement augmenter son taux de port. Augmenter
l’efficacité d’une intervention en soi – ici le
casque cycliste – est souvent moins utile à la population
que l’augmentation de sa pénétration dans
la population (par ex., l’accès de groupes cibles
importants à l’intervention et l’utilisation individuelle
de l’intervention).
Les tests de casques (normalisation) représentent
une possibilité d’examiner leur potentiel de protection
dans des conditions simplifiées mais contrôlées.
Pour les casques cyclistes, la norme EN 1078
en particulier est déterminante car elle teste leurs
propriétés amortissantes au moyen de crash tests.
Ces essais permettent de comparer les performances
des différents casques. L’accélération mesurée
renseigne sur l’énergie que le casque absorbe et
permet d’évaluer le risque de blessure résultant du
choc. La valeur limite indiquée dans la norme peut
être discutée en ce qui concerne sa pertinence
biomécanique mais doit toutefois être comprise
comme une exigence minimale. Les critères de
test pour les casques doivent être perfectionnés par
la recherche et le développement comme, par ex.,
une meilleure protection des tempes, une capacité
d’absorption des chocs plus grande, une prise en
considération de l’accélération rotatoire, un choc
ailleurs que sur le sommet du crâne, etc.
Un taux de port du casque plus élevé peut être
ambitionné au moyen de stratégies éducatives
(programmes de formation, campagnes de communication),
législatives (obligation) ou économiques
(subvention ou gratuité).
Un travail récapitulatif englobant 11 études des
années 1990 a montré que les programmes de
formation et les campagnes réalisées dans les
communes pour les enfants et les jeunes (partiellement
par la remise gratuite, le remplacement ou
l’octroi d’un rabais) ont permis d’augmenter d’un
facteur 2 le taux de port du casque chez le groupe
cible. Vu qu’entre-temps, les conditions-cadre ont
changé (taux de port plus élevé, résistance plus
forte de ceux qui ne le portent pas), on peut supposer
qu’aujourd’hui, l’effet sera plus faible. Par
ailleurs, nous ne connaissons pas d’études sur
l’efficacité d’interventions éducatives (basées sur
des contacts personnels) chez les adultes.
Il n’existe aucune donnée actuelle quant à
l’efficacité de campagnes principalement médiati-
bfu-Sicherheitsdossier Nr. 08 Kurzfassung / Version abrégée / Riassunto 37