15.01.2015 Views

Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

l’individualisation de quelques leaders diocésains : l’abbé Rodolfo Barilla et l’abbé Giovanni Del<br />

Monte parmi le clergé, Michele Valenti parmi les jeunes laïcs. Un nouveau congrès diocésain fut<br />

célébré en mai 1915, mais le conflit européen procurera une nouvelle crise, à Parma <strong>com</strong>me en<br />

toute l’Italie. En toutes ces vicissitudes on peut voir la constante présence de <strong>Conforti</strong>, qui avec le<br />

slogan, si on veut un peu semple de : « Faisons <strong>com</strong>me en Lombardie » animait la conviction de<br />

l’utilité de fonder et alimenter les lieux des rencontres et de groupe de jeunes générations, <strong>com</strong>me<br />

réponse au drame de l’anticléricalisme et de l’éloignement de l’église. A côté et à partir de ce choix,<br />

s’indique toujours plus clairement le projet pastoral de <strong>Conforti</strong>, qui a un fort centre formatif dont le<br />

centre focal sera la catéchèse.<br />

ORGANIGRAMME DIOCESAIN ET LE SEMINAIRE : LA PERIODE MODERNISTE ET<br />

L’ANNEE OBSCURE DE 1911<br />

En haut on disait que <strong>Conforti</strong> avait choisi un bas profil du mouvement où il prenait<br />

directement le guide du diocèse natal. A différence de Magani, qui en quelques semaines avait pu<br />

faire entendre un précis « coup de volant » à l’église de Parma, <strong>Conforti</strong> avait agi avec une plus<br />

grande prudence et gradualité. Cela ne signifiait pas, pour autant, une situation de calme, au<br />

contraire, toute autre chose.<br />

Comme on avait déjà vu, <strong>Conforti</strong> ne partageait pas la méthode du gouvernement « à<br />

doubles cloches » du prédécesseur et du petit groupe des prêtres qui l’entouraient, à partir de l’abbé<br />

Pietro Del Soldato, ex secrétaire personnel de Magani et successeur de <strong>Conforti</strong> dans le ministère de<br />

vicaire général. Entre Del Soldato et <strong>Conforti</strong> il y avait de bons rapports, et les lettres du premier à<br />

son futur évêque, pendant la période de Ravenna, sont remplies d’estime et vénération pour le<br />

fondateur des xavériens. <strong>Conforti</strong> agit devant le principal collaborateur de Magani selon un schéma<br />

diffusé en ce temps et en effet accepté entre les règles du jeu. Aussitôt qu’il prend possession de son<br />

siège à Parma, <strong>Conforti</strong> nomme Del Soldato délégué épiscopal, avec les mêmes pouvoirs du vicaire<br />

général, mais dans une formule clairement provisoire. Le 25 juillet 1908, donc presque six mois,<br />

Del Soldato reçoit de Rome la nomination de protonotaire apostolique, la plus haute décoration<br />

pour un prêtre, avec toute une série des enseignes liturgiques et des titres. Mais est nommé vicaire<br />

générale l’abbé Enrico Ajcardi, avec un pro vicaire, après il sera le principal collaborateur de<br />

<strong>Conforti</strong> à Campo di Marte, l’abbé Ormisda Pellegri.<br />

Donc « promoveatur ut amoveatur ». Del Soldato n’a pas soulevé des difficultés : soit car il<br />

était évident que l’évêque avait tous les droits de se choisir le vicaire général qu’il voulait, soit car<br />

la décoration pontificale fut unie bientôt au rôle directif du chapitre de la cathédrale. <strong>Conforti</strong> donc<br />

n’avait pas interdit que Del Soldato puisse continuer à avoir une présence importante dans le cadre<br />

du clergé citadin, il n’a pas fait en effet un autre Tonarelli.<br />

L’abbé Enrico Ajardi sera pendant de longues années le bras droit de <strong>Conforti</strong>. « Un petit<br />

<strong>Conforti</strong> en miniature, sans un grand talent, mais avec beaucoup d’honnêteté, rectitude et bon<br />

sens » : ainsi il est présenté par quelques témoins le nouveau vicaire général. Il était plus âgé de<br />

<strong>Conforti</strong> de quelques années, ordonné prêtre en 1881, fut curé de la cathédrale et chancelier. Malgré<br />

l’âge différent, probablement les bons rapports qu’ils avaient eus depuis le temps du séminaire ont<br />

porté <strong>Conforti</strong> à estimer Ajardi et le considérer plus que collaborateur, un ami et un confident. Si les<br />

contacts entre <strong>Conforti</strong> et Ajardi se déroulaient chaque jour oralement, ainsi de ne pas laisser aucun<br />

document, les lettres que <strong>Conforti</strong> absent écrivait à son collaborateur sont absolument significatives<br />

par le ton serein et plaisant, amical et cordial, presque singulier en <strong>Conforti</strong> qui nous habitue à un<br />

style tout à fait différent, très correct et satisfait, noble mais aussi un peu détaché. Nous pourrions<br />

presque dire que Ajcardi est, dans le diocèse de Parma, ce que Giovanni Bonardi sera pour l’institut<br />

xavérien, avec la différence que Bonardi sera toujours l’élève de <strong>Conforti</strong>, tandis que Ajcardi sera le<br />

prêtre plus âgé, une espèce de frère aîné, sage et très discret. A lui, pendant les premières années,<br />

est à côté Pellgri, avec une solution qui terminera après peu d’années.<br />

<strong>Manfredi</strong> - 99 – G.M. <strong>Conforti</strong>

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!