Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

présente lettre pastorale ». Dans le texte imprimé original de la lettre « Nous voulons Dieu dans
l’école » du premier février 1913 : « Messieurs les curés liront la présente lettre pastorale aux
fidèles à leur confiés, en présentant aussi quelques explications que, selon les circonstances,
trouveront nécessaires pour faire comprendre au peuple, et spécialement aux parents, la grande
importance de l’argument écouté » (Page 23) Dans l’original de la pastorale du 5 février 1915 sur le
baptême, à page 18, dans une spéciale page des « communications » adressées au
clergé : « Messiers les curés liront et feront des commentaires devant le peuple sur la présente lettre
pastorale pendant un ou plusieurs jours de fête et lorsque on a la présence des plusieurs fidèles »
D’ailleurs, si on lit le texte des « lettres au clergé et au peuple » on voit facilement que le
ton, le style, l’organisation du discours présente l’intention d’un emploi d’un orateur. Il s’agissait,
dans d’autres termes, « des sermons » épiscopaux que le clergé était exhorté à proclamer aux
fidèles. Donc nous devons chercher, au niveau documentaire et de reconstruction historique, ce que
l’évêque voulait en ce moment communiquer aux fidèles, et en partie aussi au clergé, selon les
circonstances, parfois des urgences, mais aussi dans un dessin plus vaste adressé à former la
population chrétienne à présenter quelques attentions catéchétiques ou spirituelles ou morales. On
doit, d’ailleurs tenir compte que, au rendez-vous presque obligatoire du carême, Conforti, comme
d’autres évêques, profitait dans d’autres occasions pour adresser au peuple la parole à travers une
pastorale toujours avec le même but catéchétique et exhortatif.
On peut voir une idée, un parcours organique de la production des lettres pastorales de
Conforti Nous n’avons pas le texte de ses lettres dans lequel il aurait déclaré au préalable ou dans
un moment de conclusion d’un cycle, ses intentions. Il s’agit donc, de chercher de comprendre,
d’une façon hypothétique, si la succession de différentes lettres pastorales ait un fil logique, ou bien
si l’évêque de Parma aurait eu quelques idées, à partir d’elles, chaque fois il arrivait à saisir
l’argument de la pastorale du carême ou décider de publier une lettre au clergé et au peuple dans un
autre moment de l’année. L’unique étude directement dédiée, aux pastorales des évêques émiliens
depuis XIX siècle au Vatican II avec l’attention à l’argument des sacrements relève avec finesse
que Conforti, même sans déclarer explicitement de vouloir écrire une séquence complète des lettres
sur les sacrements, est un parmi les évêques qui ont écrit davantage sur ce thème. En effet Conforti
dédiait la lettre du carême 1911 à la communion fréquente, celle du 1912 à la confession, et celle du
1915 au baptême, et encore dans la même année, en mai, une lettre sur la confirmation et à
décembre une sur l’onction des malades. En 1923 la lettre était sur l’eucharistie et en 1927 sur le
mariage. Si nous considérons aussi les lettres du 2 août 1913 et du premier mars 1924 sur le
sacerdoce, on peut dire que pendant presque 25 ans d’épiscopat, Conforti aurait touché tous les sept
sacrements. Il est aussi évident que les thèmes sur les sacrements, non seulement n’ont pas
monopolisé la proposition pastorale de l’évêque de Parma, mais elle a été espacée par des périodes
dans lesquelles il y avait une idée du parcours formatif sacramentel, elle est restée suspendue à
cause de la présentation d’autres thèmes.
Je essaye alors à délinéer une vision générale des lettres au clergé et au peuple qui tient
compte de tous les thèmes possibles parmi ceux que Conforti avait choisis pour ses exhortations Il
me semble de pouvoir individualiser trois phases, pendant l’épiscopat de Conforti dans l’élaboration
de ces documents. La première phase est contemporaine et successive à la première visite pastorale,
et elle a comme centre la catéchèse, un grand objet d’intérêt de sa pastorale et de son
développement sur les sacrements (1908-1915). Pendant et après les années de la guerre, l’attention
de l’évêque il me semble adressée aux « problèmes de l’heure présente », donc sur quelques
urgences spirituelles et morales, sur quelques circonstances, sur la contribution spirituelle pour aider
à soutenir les tensions de ce temps (1916-1922). Dans la troisième phase, marquée par une majeure
stabilité sociale et de ce qu’il espérait comme un temps de reprise de la vie ordinaire des paroisses,
il reprend le parcours sacramental, auquel s’alternent quelques documents spécifiques sur des
thèmes moraux (1923-1931) Voyons maintenant d’une façon spécifique ces trois moments.
Après la lettre pastorale inaugurale, déjà brièvement citée, le 25 novembre 1908 avec un
spécial document adressé au clergé et au peuple, Conforti annonçait la première visite pastorale. Les
Manfredi - 201 – G.M. Conforti