Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

Ne laissons jamais la méditation quotidienne, la lecture spirituelle, la visite au Très Saint
Sacrement, la confession possiblement hebdomadaire, la prière du Rosaire, l’examen de
conscience général et particulier, la retraite annuelle, la récollection mensuelle ou au
moins la prière pour une mort sainte. Et jésus dans le Très Saint Sacrement, pour lequel
nous sommes prêtres et apôtres, soit toujours le centre de nos pensées et de nos affections.
Est devant le saint tabernacle que nous devons chaque jour augmenter nos forces pour de
nouvelles fatigues. Et après cela augmentons en nous une tendre dévotion à la Vierge
Immaculée, reine des missions, à son très chaste époux saint Joseph patron de l’église
universelle, aux saints apôtres et à notre saint protecteur saint François Xavier.
Celle-ci était la structure proposée à ses missionnaires. Mais au même temps avec des modifications
nécessaires, ceci était ce que Conforti suggérait aux séminaristes qui se préparaient à être membres
du clergé diocésain. Conforti employait une particulière insistance, à partir de son expérience
personnelle, au sujet de la méditation quotidienne. Ces mêmes pratiques étaient un sujet d’une
constante révision et confirmées dans les « propos » qu’il faisait après la retraite. On n’a pas en
cette sphère aucun renouveau particulier : sont les règles de vie qu’un grand partie des courants
spirituels de son temps proposaient aux prêtres et aux religieux.
En ce cadre va souligner sûrement l’importance de la dévotion mariale de Conforti. Lui-même,
nous pouvons dire, représente un exemple de l’intériorité de la tradition mariale qu’il avait reçue au
XIX siècle, une double impulsion grâce à la proclamation du dogme de l’Immaculée conception
proclamé par Pie IX en 1854 et grâce aux différentes encycliques du Léon XIII sur la prière du
Rosaire. Le dogme de l’Immaculée Conception de Marie devient en Conforti le « focus » autour
duquel il recueille les différents fondements théologiques et spirituels de la dévotion mariale, des
références bibliques du Cantique des Cantiques, à la place de Marie dans le cadre de la théologie de
son temps. Cependant, en particulier, Marie dans la vision du Conforti est intégrée complètement
dans le christocentrisme de l’exemplarité. Les affirmations plus claires de cette dévotion on les
retrouve en général dans les homélies de la fête de l’Assomption de Marie au ciel. L’autre aspect
qu’on pourrait définir « Leonino » (du nom du pape Léon XIII) est la vision de Marie comme
avocat dans l’intercession, à laquelle doit s’adresser la prière quotidienne en particulier la prière de
l’Angelus trois fois chaque jour et le Rosaire. Dans la sphère missionnaire, le titre préféré et
répandu par Mgr Conforti est Marie, Reine des missions.
Ces affirmations publiques correspondaient à la dévotion personnelle à la Vierge Marie
contrôlables en lui depuis les années du séminaire dont les traces on les trouve dans ses écrits
intimes, dans les « propos » pendant les différentes phases de sa vie dans le journal personnel.
D’ailleurs le jeune élève du séminaire de Parma avait grandi dans l’enthousiasme marial à la fin du
XIX siècle relancé avec conviction à travers les lettres pastorales de l’évêque Miotti. Donc on
assiste en Conforti à une pleine assimilation et personnalisation d’une spiritualité mariale qui trouve
ses sources historiques plus évidentes en Saint De Liguori, dans la spiritualité des jésuites, dans les
interventions magistrales de Pie IX et Léon XIII, et enfin, mais non secondairement, dans le lien
étroit entre la dévotion à la Verge Marie, et le mouvement missionnaire. Dans les instruments
spirituels ressentit d’une accentuation plus ascétique que mystique : c’est suffisant lire le schéma
d’une récollection sur la « perfection » proposée le 9 janvier 1926. Nous cueillons quelques aspects
typiques.
(…)
3. Toute la perfection est fondée sur deux piliers, sur deux principes. Une petite estime de
toutes les choses spécialement de nous-mêmes. Un concept très élevé de Dieu, de cette
estime doit naître en nous le désir d’accomplir la volonté de Dieu. Certains placent la
sainteté dans les prières, d’autres dans les pénitences, d’autres encore dans les « dons »
extraordinaires. La perfection consiste dans une seule chose : faire la volonté de Dieu.
Manfredi - 261 – G.M. Conforti