Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

engagement constant et sans jamais, comme on dit, « tirer son épingle du jeu » et être content de
gérer l’existent. Jouait aussi une image et style spirituel typique, bien résumés par les
paroles « mourir sur la brèche ». S’il aurait pu se retirer dans un ermitage ou à la Maison mère,
aurait été heureux et il se serait donné à la prière, au soin de ses missionnaires, à l’étude. Mais
jusqu’à quand l’obéissance et le devoir l’appelaient à Parma, son ministère devait être responsable,
avec des projets et combatif jusqu’à la fin. En effet, ceci ne fut pas pour Conforti un temps de
dépression et fatigues. Même si, en comprenant que le physique déclinait sérieusement, il avait
décidé de limiter les efforts de la visite pastorale : remonter les torrents à pied ou sur le dos d’un
âne, n’étaient pas des aventures que on puisse plus se permettre.
En cette diligence capable aussi des choix innovateurs, Conforti montrait un trait qui insérait
dans ses élans un caractère d’équilibre et de sagesse. L’expérience de vie lui avait montré que sur
les hommes, et avant tout sur soi-même, on ne pouvait pas mettre beaucoup de confiance. Il n’a pas
voulu se laisser séduire par les grandes déclarations du fascisme, et, même enthousiaste pour les
accords de l’11 février 1929, fut préoccupé mais pas déçu par les événements du 1931. Dans un
autre champ l’admiration et l’affection pour ses missionnaires n’ont pas été bouleversées par les
tensions qu’il avait trouvées en Chine. Il ne s’agissait pas de cynisme, mais de la distance critique,
une sereine lecture des limites humaines.
Ne nous est pas resté beaucoup de derniers moments de vie de Mgr Conforti : une dizaine des jours
d’un déclin rapide, de sérénité et patience vis-à-vis des soins, avec quelques traits de hilarité
d’accomplissement opéré pendant les derniers actes religieux. Comme si tout aurait été déjà
disposé, comme si la dernière confession, l’extrême onction, le viatique des rendez-vous auraient
été préparés et « normaux » pour celui qui avait entièrement prêché l’importance des sacrements et
de derniers instants de vie. Aucune anxiété particulière pour les « travaux en cours », pour les
projets restés suspendus, mais une émue sollicitude en particulier pour le diocèse et le clergé, pour
la foi.
Pour ce qui regarde les sphères et l’étude à approfondit, malgré une grande partie de la
documentation en cette période soit comme, je montrerais avant tout à ce que même Trionfini dans
son histoire sur l’Action catholique de Parma avait individué. Nous avons beaucoup de nouvelles
sur les accrochages entre les fascistes et les jeunes catholiques en 1931, mais pas encore une
synthèse complète. Il nous manque tout le point de vue des autorités, et en grande partie aussi les
motivations et les connexions entre fascistes locaux et le gouvernement. Comment l’évêque
Conforti était considéré par les forces des pouvoirs locaux Et aussi le clergé et les jeunes
catholiques comment ont-ils vécu ces moments Les lettres lui adressés par des prêtres plus
engagés, sont encore inédites.
Est encore en effet, tout à rechercher sur le champ spirituel et économique du diocèse de
Parma, qui implique la cinquième visite et la question du petit séminaire : des documents existent
en abondance, mais on sait, les factures à payer, les inventaires et les controverses sont une matière
ennuyeuse à étudier…
Enfin la pastorale liturgique qui a dans la semaine diocésaine en 1931, son un point focal,
c’est une sphère d’un remarquable intérêt : c’est vrai que Conforti semble s’occuper pendant peu
des mois, les derniers de sa vie, mais il est aussi clair que la situation précédente, les défaits, les
ébauches des propositions étaient depuis un certain temps dans le champ visuel de l’évêque et
fondateur des missionnaires.
Manfredi - 248 – G.M. Conforti