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Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

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même <strong>Conforti</strong> avait cru à la mauvaise position de Mussoloni qui se présentait <strong>com</strong>me un garant de<br />

l’ordre et déplorait les « intempérances » des fascistes du lieu, même si en cachette il les favorisait.<br />

Du Saint-Siège arrivaient des indications qui invitaient à accepter le régime, en vue d’une entente<br />

qui arrivera en 1929. D’ailleurs <strong>Conforti</strong> ne vend pas ni le clergé, ni la catéchèse au fascisme, et il<br />

maintient un <strong>com</strong>portement d’une prudente discrétion, tandis qu’il défend les catholiques battus par<br />

les fascistes et il refuse les positions publiques trop favorables. Sa façon de penser émerge avec<br />

clarté dans une lettre à l’abbé Ferdinando Venturini, curé de Villula de Corniglio et son homme de<br />

confiance. Nous sommes en novembres, quand les élections administratives sont imminentes :<br />

Le moment actuel est pour nous suffisamment favorable et nous devons en profiter pour<br />

ac<strong>com</strong>plir tout le bien qui nous est permis. Il semble que la société d’aujourd’hui<br />

<strong>com</strong>mence à avoir la nostalgie de Dieu. Il est difficile de tracer une norme sûre pour tous<br />

en vue des prochaines élections administratives. Les circonstances des lieux détermineront<br />

la condition à suivre. Souhaitons-nous qu’on ne fasse pas des impositions injustes qui<br />

offenseraient la liberté et la dignité, en ce cas alors on préfère l’abstention du vote.<br />

L’UNION MISSIONNAIRE DU CLERGE<br />

Dans les mêmes années, pendant la guerre et les inquiétudes successives, <strong>Conforti</strong> se donnait<br />

le temps et la <strong>com</strong>pétence en faveur d’une nouvelle initiative, l’Union missionnaire du clergé<br />

(UMC) qui existe jusqu’à maintenant <strong>com</strong>me œuvre pontificale. Sur la vicissitude de fondation de<br />

l’œuvre ne manquent pas des études <strong>com</strong>plètes, auxquelles nous ferons référence.<br />

L’intuition initiale fut du P. Paolo Manna, né à Avellino (1872-1952). A19 ans il entre dans<br />

l’institut pour les missions étrangères de Milano (PIME) en 1891, pretre après trois ans, et<br />

missionnaire en Birmanie pendant 12 ans (1895-1907) avec deux rentrées en Italie pour se faire<br />

soigner. Le père Manna en 1907 a du rentrer définitivement en Italie à cause de sa santé, et en 1909<br />

fut nommé directeur de la revue Le Missioni Cattoliche. Manna s’est dédié avec zèle à une intense<br />

œuvre d’animation missionnaire à travers la presse, en plus en ces années il méditait l’idée de<br />

fonder une association adressée aux prêtres diocésains. Son but principal était d’impliquer les<br />

prêtres diocésains pour qu’ils fassent une constante animation missionnaire parmi les fidèles, afin<br />

de développer une action de soutien pour les œuvres pontificales déjà existantes, l’Oeuvre de la<br />

propagation de la foi, née en France au XIX siècle et l’œuvre de la Sainte enfance. Manna avait eu<br />

l’intuition que sans une motivation du clergé envers ces œuvres, elles auraient eu des moments<br />

d’enthousiasme et de nombreuses offrandes, et des temps prolongés avec une éclipse parmi les<br />

fidèles.<br />

Apparemment l’intuition de Manna se présentait efficace et il était évident. Mais en réalité<br />

on devait surmonter deux problèmes différents : faire converger autour de cette idée les, supérieurs<br />

de différents instituts missionnaires italiens et des congrégations religieuses ayant des membres en<br />

mission, et ceci n’était pas simple, à cause des différences et des méfiances de ces réalités pour<br />

essayer d’intéresser les évêques, qui par une vieille habitude ou à cause d’autres motifs ils<br />

s’éloignaient des instituts religieux pour éviter qu’ils ne viennent pas prendre des vocations<br />

précieuses dans les séminaires diocésains..<br />

La première difficulté a été surmontée grâce aux propositions limitées mais significatives du<br />

bienheureux Giuseppe Allamano, fondateur et supérieur général des missionnaires de la Consolata<br />

de Torino, qu’en août 1912 avait écrit aux supérieurs des instituts missionnaires italiens, pour les<br />

inviter à présenter une supplication au pape Pie X, en lui demandant un acte publique pour inviter<br />

les évêques à favoriser les vocations missionnaires. Le message, envoyé au pape fut signé par<br />

Allamano, <strong>Conforti</strong>, Mgr Vigano’ directeur du PIME, Federico Vianello supérieur général de<br />

<strong>com</strong>boniens, le p. Filippo Traverso, recteur du collège de Brignole-Sale (Genova) et de l’abbé<br />

Domenico Collerio, recteur de l’institut des Saints Pietro et Paolo de Rome. Ce document fut<br />

envoyé au pape le 31 décembre 1912 ; il a obtenu une brève réponse avec une lettre de Pie X le<br />

<strong>Manfredi</strong> - 156 – G.M. <strong>Conforti</strong>

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