15.01.2015 Views

Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

naissant ou cheminer sur les voix ordinaires. Il faut se rappeler en particulier son intervention sur<br />

« l’eucharistie et les missions catholiques » au congrès eucharistique national de Parma en<br />

septembre 1924 et sa présidence à la semaine religieuse-missionnaire de Rome, pendant l’année<br />

sainte, fin septembre 1925.<br />

Après dix ans de travail, souvent caché, et d’un soutien efficace de l’UMC, <strong>Conforti</strong> avait<br />

profité de l’expiration de cinq premières années de l’approbation du statut de l’UMC pour<br />

demander de ne plus être confirmé président. Le préfet de Propaganda lui avait demandé des<br />

indications au sujet de son successeur. Après avoir consulté Drago, lui avait répondu avec une liste<br />

de noms des sept évêques de toute l’Italie, reconnus parmi ceux qui avaient montré attention à<br />

l’UMC. Parmi les indications de <strong>Conforti</strong>, avait été élu l’évêque de Faenza, Mgr Ruggero Bovelli.<br />

Aussi au début 1927, <strong>Conforti</strong> laissait la présidence de l’UMC, dans une alternance naturelle<br />

et sereine, dans le style de celui qui avait travaillé pendant 10 ans à coté du père Manna pour une<br />

entreprise clairement engageante. Les contacts avec Manna, Drago, Bovelli ont continué pendant<br />

les années successives.<br />

N’est pas ici le lieu de mesurer l’importance de l’UMC pour la diffusion d’une mentalité<br />

missionnaire dans l’église italienne. Sans aucun doute on peut dire que l’UMC en Italie avait créé<br />

les prémisses pour le passage de l’idée de « coopération entre les églises » qu’on obtiendra grâce à<br />

l’encyclique Fidei donum du pape Pie XII en 1957 et du Concile Vatican II.<br />

On se demande : que signifie pour <strong>Conforti</strong> l’UMC et pour l’UMD son président <strong>Conforti</strong> <br />

Probablement l’UMC fut pour <strong>Conforti</strong> l’expérience qui avait porté à l’ac<strong>com</strong>plissement la<br />

synthèse intérieure entre son ministère sacerdotal et épiscopal et sa vocation missionnaire. Enfin, en<br />

lisant ses textes et en voyant ses vicissitudes, même pendant son expérience à Ravenna, était un<br />

évêque avec une attention particulière pour les œuvres missionnaires et un fondateur qui était obligé<br />

à obéir en assumant des ministères pastoraux toujours plus engageants. Un certain dualisme était<br />

encore présent et lisible. La période du repos à Campo di Marte (1904-1907) avait été justifiée par<br />

<strong>Conforti</strong> <strong>com</strong>me un service, celui de la formation de futurs missionnaires « qui n’est pas indigne »<br />

pour un évêque, mais la teneur de l’expression ne cache pas, je ne dirais pas un embarras, mais un<br />

certain besoin d’explication, aux autres et à soi-même. L’idée du père Manna, de faire du clergé<br />

diocésain un facteur déterminant pour la récolte des ressources et pour la diffusion des vocations<br />

missionnaires, sans dissuader les prêtres de leur ministère, mais davantage en affirmant un élan<br />

ultérieur, était exactement ce que <strong>Conforti</strong> <strong>com</strong>prenait par intuition en soi-même et de sa propre<br />

vocation, non plus <strong>com</strong>me une anomalie, mais <strong>com</strong>me une chose normale. Peut-être que c’est pour<br />

cela qu’il avait adhéré avec cordialité au projet du missionnaire : ce qu’il avait perçu, un jour,<br />

depuis 30 ans, pouvait être offert <strong>com</strong>me un choix pour tout le clergé italien, même d’une façon<br />

plus simple. Et <strong>com</strong>me si lui s’était reflété dans l’idée de l’UMC et il aurait aussi <strong>com</strong>pris que ce<br />

miroir pouvait être utile à tant d’autres prêtres et évêques, <strong>com</strong>me en effet est arrivé, en le<br />

transformant dans un précurseur, sans le savoir, de certaines lignes du Vatican II.<br />

Mais, <strong>com</strong>me on avait écrit plusieurs fois en ces pages, <strong>Conforti</strong> fut pour l’UMC un soutien<br />

indispensable. Sans son prestige, sa personne estimée par ses confrères évêques et par le Saint-<br />

Siège, sans sa capacité d’une patiente médiation, le père Manna aurait été submergé dans son projet,<br />

d’abord pour les responsables des congrégations missionnaires, puis par les évêques et enfin par<br />

Propaganda fide. <strong>Conforti</strong> était un bord de confiance envers ses trois réalités : évêque d’un grand<br />

diocèse, fondateur d’une congrégation missionnaire en plein développement, avec de bons rapports<br />

vis-à-vis de Propaganda et avec une obéissance filiale à la parole du pape. On doit ajouter sa<br />

capacité instinctive d’écouter les personnes et de les accueillir avec cordialité, et cela fut important<br />

et décisif pendant les mois de la tension entre l’UMC et Propaganda, successifs à la nomination de<br />

Roncalli.<br />

Enfin, les contacts avec Manna et son collaborateur le père Tragella, précurseur des études<br />

de missiologie en Italie, avaient offert à <strong>Conforti</strong> l’opportunité d’être à contact avec les idées<br />

décidemment innovatrices de la vision de la mission.<br />

<strong>Manfredi</strong> - 165 – G.M. <strong>Conforti</strong>

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!