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Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

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porter est la civilisation chrétienne qu’en Italie a trouvée sa plénitude. Les images des pays au delà<br />

de la mer et de leur façon de vivre étaient marquées par la violence, la cruauté, la superstition et la<br />

misère : cannibalisme, esclavage, infanticide, même l’alcoolisme dont pas trop à mots ouverts on<br />

accuse la politique des Etats-unis avec les natifs. Il faut bien dire, au-delà de l’aujourd’hui une<br />

vision discuté de la « civilisation », puisque beaucoup de ces nouvelles étaient authentiques et non<br />

exagérées dans leur description.<br />

<strong>Conforti</strong> qui n’était pas missionnaire « sur le champ » et il pouvait se baser sur les sources<br />

missiologiques de son temps et sur les témoignages de ses xavériens, a un approche si non<br />

excessivement articulé, mais avec un style qu’aujourd’hui nous pouvons définir « d’adaptation ».<br />

Par exemple, il invite ses deux missionnaires en Chine Amatore Dagnino et Alfredo Popoli à<br />

apprendre le chinois classique pour dialoguer avec les intellectuels et à Eugenio Pelerzi écrit en<br />

l’exhortant à mettre en pratique les notions apprises à Parma, pour faire du bien au peuple. Il écrira<br />

à ses missionnaires :<br />

Il me semble une bonne chose suggérer depuis le <strong>com</strong>mencement dans l’esprit du peuple<br />

chinois que la religion catholique pendant qu’elle montre aux adeptes le ciel et leur facilite<br />

d’acquisition avec de nombreux moyens, il ne laisse rien de non tenté au même temps pour<br />

rendre moins triste et in<strong>com</strong>mode cet exil terrestre. Le peuple chinois, utilitaire par<br />

nature, <strong>com</strong>prendra davantage cet arrêt et de ce point de vue considérer l’évangile, et<br />

<strong>com</strong>mencer peut-être à avoir sympathie pour se décider à l’accueillir et à le pratiquer.<br />

Donc la civilisation de la foi ne devait pas avoir peur à se confronter avec la civilisation indigène<br />

de la Chine. Comme on avait dit au huitième chapitre, cette conception devait subir une violente<br />

secousse importante et positive avec le voyage en Orient, réalisé au quatrième trimestre 1928.<br />

Depuis, en <strong>Conforti</strong>, la description des missions sans bien sur perdre les éléments arrières et de la<br />

misère économique et humaine, relèvent les aspects propres de la culture, de la civilisation et les<br />

questions qui étaient en train de naître dans le monde où les xavériens travaillaient. Le même art<br />

local pouvait devenir une façon expressive de la foi chrétienne. Le voyage en Henan, et meme avant<br />

avec la rencontre des missionnaires à Ceylan, eu Viêt-Nam, à Hong-Kong et à Shanghai, restent<br />

visiblement pour <strong>Conforti</strong> une expérience du changement spirituel et en plus que culturel : un<br />

ac<strong>com</strong>plissement de l’universalisme théologique qui était déjà une partie profonde de la mentalité<br />

de l’évêque fondateur, encore très fortement conditionné du point de vue européen. Le binôme foi<br />

et civilisation ne diminue pas mais d’une certaine façon devient entrelacement entre foi et une vraie<br />

civilisation : la civilisation chrétienne qui s’incarne avec difficulté dans les différentes cultures.<br />

L’aspect directement spirituel constant en <strong>Conforti</strong>, à souligner dans sa vision universelle de<br />

l’annonce de la foi, était une certitude que la première annonce chrétienne devait être donnée par les<br />

missionnaires, grâce à la transparence de leur vie à l’imitation du Christ :<br />

Puisque la conversion de non chrétiens doit être le but primaire des xavériens, le zèle pour<br />

le salut des âmes doit constituer la caractéristique des missionnaires et puisque le zèle est<br />

l’amour de Dieu qui se manifeste dans des actes, le missionnaire doit être patient, doux,<br />

prévoyant, il ne doit pas chercher son propre intérêt, mais uniquement la gloire du Christ,<br />

il faut tolérer tout, croire tout, espérer tout, se rendre à tout supérieur, en persévérant<br />

jusqu’à la mort.<br />

N’oubliez jamais que vous étiez élus pour être la lumière du monde et le sel de la terre,<br />

et que vous devez l’être avant tout dans les ouvres et après dans la doctrine à l’exemple de<br />

celui qui « coepit facere et docere » Seulement ainsi vous pourrez répéter aux peuples que<br />

vous engendrerez à la foi : soyez nos imitateurs <strong>com</strong>me nous le sommes du Christ,<br />

marchez <strong>com</strong>me vous avez reçu de nous-même la règle, « ambulare sicut habetis formam<br />

nostram » Vous n’oublierez jamais que l’apôtre du Christ doit à ressemblance de son<br />

<strong>Manfredi</strong> - 257 – G.M. <strong>Conforti</strong>

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