Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com
Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com
Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
les conférences, les « petits sermons » et ils devenaient des spécialistes dans la diffusion de<br />
l’initiative.<br />
Le secrétaire de Propaganda fide, Laurenti, écrivait le 12 février 1920 à <strong>Conforti</strong> : « A cette<br />
Congrégation arrivent des demandes d’information sur l’UMC de la part de plusieurs diocèses<br />
d’Italie… » La lettre de Laurenti est devenue une occasion pour une lettre circulaire à tous les<br />
évêques, écrite par <strong>Conforti</strong> le premier mars successif, ac<strong>com</strong>pagnée par les indications pratiques<br />
pour faire démarrer l’UMC dans les diocèses. En ces mois difficiles à cause de la situation politique<br />
italienne, entre les grèves qui bloquaient l’arrivée du courrier, et les bagarres qui mettaient en doute<br />
les réunions déjà programmées, l’UMC vivait la phase de la vraie diffusion. Comme on disait, en<br />
1920 on a eu 12.000 adhérents.<br />
Au printemps de 1920, Manna et <strong>Conforti</strong> se sont mis d’accord pour organiser un congrès de<br />
tous les délégués diocésains de l’UMC qu’on devait le célébrer à Rome en octobre. Comme<br />
toujours en ces cas, l’adhésion fut au <strong>com</strong>mencement très lente et limitée. A la fin d’août, le nombre<br />
des inscrits était en train d’augmenter, et aussi même les exigences de l’organisation. Le programme<br />
montre l’intention de faire de cette occasion un moment pour mettre au point l’organisation de<br />
l’UMC, grâce à sa rapide diffusion parmi le clergé italien. Le siège de la rencontre, grâce au conseil<br />
du pape, fut la Maison de Sainte Marthe au Vatican.<br />
<strong>Conforti</strong> avait parlé trois fois pendant le congrès des délégués diocésains, à l’ouverture, pendant<br />
l’audience avec le pape Benoît XV et à l’occasion de la clôture du congrès. En ces textes <strong>Conforti</strong><br />
non seulement soulignait le but pratique du congrès, mais il synthétisait sa conception de l’UMC,<br />
<strong>com</strong>me ferment en faveur des œuvres de la Propagation de la foi et de la Sainte enfance, en vue<br />
d’un majeur soutien aux missions et en concurrence avec la propagande protestante. Peut-être<br />
intéressant le court paragraphe du discours de la clôture, dans lequel <strong>Conforti</strong> se rend <strong>com</strong>pte d’un<br />
changement de l’époque.<br />
Dans le temps étaient les gouvernements qui favorisaient même matériellement les<br />
missions ; mais puisque partout on a proclamé le laïcisme, les missions ne peuvent plus<br />
rien attendre du gouvernement. Ce devoir doit être ac<strong>com</strong>pli par le peuple et à nous le<br />
devoir de le faire accepter dans les cœurs de la génération qui grandit.<br />
En ces peu de lignes <strong>Conforti</strong> fait le résumé d’une description historique, qu’en effet n’était<br />
pas encore réalisée, car ne manquaient pas les survivances d’une alliance étroite entre le<br />
colonialisme et la missions chrétienne. Mais la lecture de la situation, sans penser aux nostalgies de<br />
l’Ancien Régime, enracine l’idée de l’UMC dans toute une parabole de la pensé typiquement<br />
intransigeante en partant de Félicité Lamennais et en Italie s’enracine depuis le temps de la<br />
distinction entre le pays légal, c’est-à-dire le gouvernement et les forces politiques en grande partie<br />
laïcistes, et pays réel, c’est-à-dire la bonne population catholique fragile, sans pouvoir, mais capable<br />
de grands élans.<br />
Le congrès des délégués diocésains fut une occasion importante pour un échange<br />
d’expériences et informations qui ont permis de donner efficacité et stabilité au procès de la<br />
diffusion de l’UMC. Une fois de plus on voit l’intuition organisatrice du père Manna.<br />
Dans la discussion du congrès était ressorti un aspect qui sera un motif de désaccord entre<br />
l’UMC et Propaganda fide. Comme affirmait <strong>Conforti</strong> dans ses discours, toute à fait d’accord avec<br />
Manna, l’UMC était née en fonction des œuvres pontificales missionnaires. Cependant ces œuvres<br />
nées à Lion en France, avaient maintenu leur centre dans la ville française, même avec la pleine<br />
reconnaissance du Saint-Siège. Selon <strong>Conforti</strong>, tandis que Manna fut même plus sévère, cette<br />
situation procurait une difficulté dans la gestion des œuvres, surtout en Italie et rendait difficile<br />
l’apport de l’UMC. C’est ainsi qu’on a eu l’idée de demander à Benoît XV et à Propaganda de<br />
mettre les œuvres missionnaires sous le contrôle direct de l’UMC, en créant un centre national en<br />
Italie. Nous pouvons faire des hypothèses que Manna, et grâce à son inspiration, <strong>Conforti</strong> et<br />
d’autres de l’UMC, après de bons résultats de la diffusion de la nouvelle association et en accord<br />
<strong>Manfredi</strong> - 161 – G.M. <strong>Conforti</strong>