Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com
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Avec ces expressions publiques, sur lesquelles ensuite il retournera à plusieurs reprises,<br />
<strong>Conforti</strong> décrit ses sentiments et de l’opinion publique aux missionnaires en Chine : « En toute<br />
l’Italie il y a une allégresse générale pour la conciliation désirée entre l’Etat et l’église. Seulement<br />
les maçons et les libéraux du vieux style se montrent dépités sur l’événement. Soit bénit le Seigneur<br />
qu’il a exaucé les <strong>com</strong>muns voeux »<br />
Entre les « libéraux du vieux style », <strong>Conforti</strong> savait de <strong>com</strong>pter le philosophe et littéraire<br />
Benedetto Croce, qui dans le sénat fut un parmi ceux qui s’opposait par principe à la formule<br />
concordataire. Il exprimait ici la perception <strong>com</strong>mune du clergé et de la majorité des catholiques.<br />
Bien différente, et la <strong>com</strong>paraison est intéressante, est la réflexion de Alcide De Gasperi, persécuté<br />
politique qui vivait en difficultés et il attendait de bonnes nouvelles pour sa demande d’engagement<br />
dans la bibliothèque vaticane :<br />
Les catholiques d’ici sont vraiment émus : les vieux populaires sont furieux, car ils<br />
craindrent un <strong>com</strong>promis avec le régime et car dans le traité on parle des milliards, les<br />
temporalises plus fâchés <strong>com</strong>pris les jésuites, avaient un visage triomphal. Même<br />
Finocchiaro-Aprile rencontré hier par un ami <strong>com</strong>mun, s’est déclaré enthousiaste. Donc<br />
contents les clérico- populaires, contents les fascistes, contents les maçons, Mussolini est<br />
triomphant et Briand se déclare joyeux…<br />
Il semble que les deux, <strong>Conforti</strong> et De Gasperi, tous les deux sincères croyants, disent des<br />
choses <strong>com</strong>plètement opposées. Mais <strong>Conforti</strong>, que pour son intention et formation n’avait jamais<br />
voulu être un politicien, mais seulement un pasteur qui se pace à distance de la politique sciemment<br />
pour être impartial et indépendant, n’avait pas flair et l’expérience des plis de la politique de De<br />
Gasperi. Pour lui la conciliation était la conclusion attendue d’une dissidence qui avait mis les<br />
chaînes à la vie de l’église italienne et avait toujours relégué les catholiques aux marges de<br />
l’opinion publique. Maintenant avec les Pactes du Latran, tout ceci était terminé et s’ouvrait un<br />
nouvel horizon pastoral. Celui-ci était le seul intérêt de l’évêque fondateur. Il ne participait même<br />
pas aux grands dessins stratégiques du pape Pie XI : dans ses discours il n’y avait pas des traces si<br />
non minimes du projet de restauration des états catholiques à travers la christianisation des<br />
structures autoritaires anti<strong>com</strong>munistes, que d’ailleurs animait pie XI et qu’après le même pape<br />
reniera avec décision dans le dernières années souffrantes de sa vie. Le régime fasciste, tandis que<br />
d’un côté posait quelques déclarations publiques presque à limiter la valeur du concordat avec le<br />
Saint-Siège, d’autre côté il avait exploité le succès d’image portée par la conciliation pour recevoir<br />
une confirmation formelle pour l’électorat. Pour le 24 mars 1929 on avait annoncé les élections de<br />
la nouvelle Chambre des députés, selon une loi électorale approuvée l’année précédente, selon<br />
laquelle les électeurs devaient accepter ou refuser la liste unique déterminée par le parti fasciste en<br />
déposant une de deux bulletins, celui de « l’oui » ou celui di « non », dans une boite à bulletins en<br />
méprisant la démocratie du secret du vote. <strong>Conforti</strong> avait accepté avec enthousiasme les indications<br />
de la Secrétariat d’Etat qui demandait aux catholiques de participer au « plébiscite » et voter en<br />
faveur du régime, pour montrer l’adhésion de l’Italie aux Pactes du Latran, <strong>com</strong>me si le 24 mars<br />
aurait été un référendum en faveur ou contre la conciliation. Le 19 mars fut publié une de ses lettres<br />
au clergé :<br />
Personne ne peut pas ignorer le jour du 24 de ce mois, le peuple italien est appelé à<br />
approuver avec son vote un programme de gouvernement qu’avec les sages et multiples<br />
ordonnances de l’après guerre, a <strong>com</strong>me pilier de son activité immédiate la ratification du<br />
traité destiné à régler les accords réciproques entre église et l’état. Un traité qui a été<br />
pleinement approuvé et accepté pleinement par le pape.<br />
Le 24 donc doit rester mémorable dans les fastes de notre histoire pour le plébiscite<br />
concorde qui ne trouve pas <strong>com</strong>paraison et qu’il dise en plus que le peuple italien sait<br />
apprécier à la juste valeur les grands événements qui intéressent les plus hautes destinées<br />
<strong>Manfredi</strong> - 232 – G.M. <strong>Conforti</strong>