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Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

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heureux équivoque » était simplement utile car il avait obtenu un « grand et cordial<br />

encouragement ». Entre la fin 1916 et début 1917, grâce à la publication et l’approbation du pape et<br />

l’infatigable travail de Manna, <strong>com</strong>mençait la diffusion de l’UMC, et arrivèrent les premières<br />

inscriptions.<br />

Mais avec ces inscriptions, sont arrivées aussi les premières perplexités et, disons des<br />

jalousies de ceux qui étaient en train de réaliser le même projet, et <strong>com</strong>me <strong>Conforti</strong> avait eu<br />

l’intuition, cela pouvait soulever des difficultés. Le premier fut le p. Giuseppe Petazzi, jésuite qui<br />

écrivait à <strong>Conforti</strong> le 19 janvier en disant qu’il avait fondé depuis longtemps a Ligue apostolique,<br />

qui pouvait se fondre avec l’UMC, à « condition que le but soit le même » <strong>Conforti</strong> envoyait la<br />

question à Manna, et entre le jésuite et le missionnaire de Milano <strong>com</strong>mençait une discussion plutôt<br />

enflammée, car Petazzi soutenait que la Ligue apostolique et l’UMC auraient été en désaccord.<br />

C’était le premier signe des méfiances surtout entre instituts missionnaires que, <strong>Conforti</strong> et Manna<br />

connaissaient très bien, pouvaient <strong>com</strong>promettre le parcours de l’initiative. Ensuite entre Manna et<br />

Petazzi on a eu des éclaircissements sur la différence des rôles entre la Ligue apostolique et l’UMC,<br />

en conséquent Petazzi, s’engageait à diffuser l’UMC et il fut ensuite envoyé par les jésuites en tant<br />

que leur représentant, dans le premier conseil directif de l’UMC.<br />

Pour contribuer à la diffusion de l’UMC dans son diocèse, <strong>Conforti</strong> avait dédié une lettre au<br />

clergé, le 10 avril 1917. Il éclaircit toute de suite à ses prêtres la perplexité que beaucoup d’autres et<br />

peut-être le pape même, avaient soulevée. Il ne propose pas de promouvoir de nouvelles œuvres, car<br />

peut-être on en avait déjà trop, mais de faire fleurir celles qu’ont été approuvées par l’église.<br />

L’Italie qui devait être à l’avant-garde pour donner des contributions personnelles aux<br />

missionnaires, était la dernière, car les missions n’étaient pas suffisamment connues. Les prêtres<br />

devaient donc s’engager à faire connaître l’apostolat missionnaire, avec la prédication, la catéchèse,<br />

des conférences, la diffusion de la presse. Pour cela on pouvait demander aux fidèles des prières et<br />

offrandes, surtout à travers les œuvres de la Propagation de la foi et de la Sainte enfance, <strong>com</strong>me<br />

aussi d’autres associations et œuvres, possiblement en impliquant l’Action catholique.<br />

Ensuite <strong>Conforti</strong> offrait le fondement spirituel de l’engagement du clergé, selon les mots de<br />

l’Evangile : « J’ai d’autres brebis qui ne sont pas de ma bergerie… pour faire un seul troupeau sous<br />

un seul pasteur » (Jn 10, 16) paroles très fréquentes dans ces écrits. Ses arguments étaient<br />

symptomatiques d’une ecclésiologie, plutôt d’une façon de concevoir le sacerdoce ministériel, que<br />

doucement, grâce à sa personne et à son action était en train de changer :<br />

Certainement dans l’église de Dieu doivent exister ceux qui doivent maintenir la foi, pour<br />

ceux qui la possèdent déjà, mais on doit avoir aussi ceux qui préparent des conquêtes<br />

pacifiques, pour porter cette foi à ceux qui ne la connaissent pas encore. On doit avoir une<br />

milice pour le territoire et une milice qui <strong>com</strong>batte, celles qui défendent les territoires<br />

gagnés, et ceux qui les étendent chaque jour. En nous exprimant avec un langage militaire,<br />

nous appartenons aux premières, mais si nous ne sommes pas appelés à abandonner les<br />

positions occupées, nous ne devons pas non plus, oublier nos généreux confrères…<br />

Le « langage militaire », était désormais devenu habituel, après presque trois ans de guerre.<br />

Mais la conception du rapport église-monde et de la mission est évidente. Le clergé diocésain des<br />

pays chrétiens européens, n’est pas missionnaire. Les missionnaires sont d’autres, sont les<br />

« hardis » du grand corps de l’armée de l’église, les « aiglons » <strong>com</strong>me les avait appelés le vieux<br />

Magani. Tanis que l’UMC et même avant, on lit dans la biographie de <strong>Conforti</strong>, présentait un lien<br />

entre les deux vocations, les deux mondes, la chrétienté et «les terres des infidèles ». Nous sommes<br />

encore loin de la vision du Concile Vatican II et d’ailleurs ne peut pas être différent. <strong>Conforti</strong>, et<br />

avec lui Manna, essayaient de mettre une nouvelle mentalité à partir de leurs mêmes catégories<br />

théologiques.<br />

<strong>Conforti</strong> essayait de synthétiser ce qui pouvait servir aux missions catholiques : les moyens<br />

économiques, que maintenant ne sont pas donnés par les « roi catholiques » » et les missionnaires.<br />

<strong>Manfredi</strong> - 158 – G.M. <strong>Conforti</strong>

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