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Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

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Pour démontrer cette situation, on peut citer le parcours vers la nomination de l’autre charge<br />

déjà conférée au défunt abbé Sarti, la chancellerie. Cette fois cette nomination était de <strong>com</strong>pétence<br />

de l’archevêque. Il avait d’ailleurs un vice chancelier, l’abbé Pio Bignardi, frère du recteur du<br />

séminaire (et d’un autre prêtre) mais que le vicaire général Marelli avait demandé d’exclure car il<br />

était incapable. L’archevêque s’oriente pour accueillir la candidature de l’abbé Luigi Zumaglini, un<br />

curé de la ville qui se il révélera un parmi les plus précieux collaborateurs de <strong>Conforti</strong>, et il confie à<br />

Bignardi l’enseignement de la Sainte Ecriture au séminaire aussi pour lui donner un signe d’estime<br />

et de reconnaissance ultérieure. Mais Bignardi pour une question de principe, une honte à son nom,<br />

alors il donne la démission même du vice chancelier, naturellement en faisant bouger la moitié du<br />

clergé citadin pour interceder ou pour protester auprès de l’archevêque…<br />

En ces tensions continuellement ac<strong>com</strong>pagnées par des <strong>com</strong>mérages, voix, lettres anonymes,<br />

entre le clergé de la ville proche de Peppi, naît l’idée d’écrire à Rome pour dénoncer le « mauvais<br />

gouvernement » de l’administrateur et demander une visite apostolique. Nous sommes entre février<br />

et mars 1905. Il semble que les inspirateurs de la lettre soient Peppi et le recteur du séminaire<br />

Angelo Bignardi, mais qu’ils ne voulaient pas la signer pour ne pas être considérés des opposants<br />

ouverts de l’évêque. Le recueil des signatures semble organisé par l’abbé Girolamo Zattoni, jeune<br />

prêtre avec des idées démocratiques chrétiennes un parmi les « apollinaristes ». Quelqu’un signe,<br />

quelqu’un signe et rétracte toute de suite, d’autres refusent de signer. L’opération en effet avorte,<br />

mais elle est le symptôme clair d’un climat ecclésial irrespirable que beaucoup plus que les marais<br />

du Delta, gravait sur la santé de <strong>Conforti</strong>.<br />

Mais <strong>Conforti</strong> habitait à Parma, il se dédiait à sa congrégation et à ses élèves missionnaires,<br />

et il était informé sur tous ces affaires et d’autres de Ravenna à travers l’instrument protecteur des<br />

lettres de Marelli et de Zumaglini, qui, sans rien lui cacher, cependant lui permettaient de vivre ces<br />

tensions par une personne interposée et avec de la sérénité. <strong>Conforti</strong> retourna à Ravenna <strong>com</strong>me<br />

administrateur apostolique dans une seule occasion voulue absolument et organisée exprès par lui :<br />

une célébration solennelle du cinquantenaire de la proclamation du dogme de l’Immaculée<br />

Conception, en décembre 1904 précédée par une prédication extraordinaire dans l’église de sant<br />

Pietro Maggiore, dictée par l’abbé Giuseppe Gazzi, archiprêtre de Colorno et par un autre curé de<br />

Piacenza. Les fêtes jubilaires ont vu une remarquable participation aux sacrements, et dans la<br />

Ravenna républicaine et anticléricale a été un signe incisif du travail pastoral de <strong>Conforti</strong>. Il révèle<br />

ici son adhésion aux instruments traditionnels mais encore en partie efficaces de la pastorale après<br />

le concile de Trento : le grand « événement » de la célébration à la présence, possiblement de<br />

plusieurs évêques et la mission populaire unie à cet événement.<br />

L’administrateur apostolique restera formellement du 11 octobre 1904 au premier janvier<br />

1905 avec l’entrée du nouvel archevêque, Pasquale Morganti, prêtre du diocèse de Milano et évêque<br />

de Bobbio. En réalité Mgr Morganti avait été nommé un mois après la démission de <strong>Conforti</strong>, mais<br />

les pratiques habituelles de l’exequatur et une espèce de « pacte » entre l’archevêque<br />

démissionnaire et son successeur, pour arranger systématiquement le plus grand nombre de dettes<br />

avant l’arrivée de Morganti, entre autre la question de l’archidiacre, ont fait tarder l’entrée de<br />

Morganti à Ravenna. A l’époque on n’avait pas encore donné le titre « d’évêques émérite », alors<br />

<strong>Conforti</strong> fut «transféré » au siège archiépiscopal de Stauropoli, une réalité seulement virtuelle au<br />

niveau ecclésiastique, ou <strong>com</strong>me on disait à l’époque in partibus infidelium.<br />

Le véritable au revoir à Ravenna, <strong>Conforti</strong> a voulu le faire avec une lettre pastorale le 15 janvier<br />

1905 : une exhortation à la doctrine chrétienne, thème qui sera pour lui « un cheval de bataille »<br />

dans l’engagement pastoral successif à Parma. <strong>Conforti</strong> avait pris l’occasion de l’encyclique Acerbo<br />

nimis d Pie X sur le thème. Après un brève excursus historique dans lequel il rappelait le<br />

traditionnel choix de l’église de s’engager pour l’instruction religieuse du peuple et des enfants, il<br />

exhortait le clergé à ouvrer en ce ministère dans « l’heure triste que nous traversons. Et aujourd’hui<br />

plus que dans d’autres temps, votre travail est utile et nécessaire » : il n’y a plus l’instruction<br />

religieuse dans les écoles, on sème à pleines mains l’erreur, la jeunesse respire l’indifférence<br />

religieuse aussi en famille. Après avoir rappeler quelques initiatives particulières les « cours des<br />

<strong>Manfredi</strong> - 75 – G.M. <strong>Conforti</strong>

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