Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com
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donné cette impression au « prévenu » Bonardi, nous pouvons imaginer quelle attention lui avait été<br />
adressée par <strong>Conforti</strong>.<br />
Une scène d’autres temps nous fait imaginer ces deux prélats, le diplomatique né en Friuli et<br />
le vieux évêque de Parma, pendant la promenade dans un « clair après midi de l’hiver, dans lequel<br />
on voit même le visage pénible de Pékin » Costantini qui aimait l’art et au même temps sculpteur,<br />
porte <strong>Conforti</strong> à voir quelques jardins impériaux en partie abîmés par les constructions occidentales<br />
voulues par la république (« Qu’on dise, la démocratie n’est pas amie de l’art » <strong>com</strong>mente<br />
Costantini dans ses mémoires) Le délégué apostolique prend des notes :<br />
Dans la colline plus élevée il y a la blanche Dagoba, un monument en style indien, où sur le<br />
piédestal il y a un joli petit temple en bronze. Dans le petit temple est assis sur un trône un<br />
monstrueux démon de la mythologie bouddhiste. En retournant à la délégation<br />
apostolique, montre à <strong>Conforti</strong> la Dagoba et j’ai parlé de ce démon qui a les symboles de<br />
l’exterminateur et il semble qu’il a été érigé <strong>com</strong>me une menace et une malédiction sur<br />
Pékin. Nous avons constaté le chemin, sans parler et pensifs avec des pensées<br />
douloureuses. Le paganisme est vraiment le règne du démon ; même les bonnes qualités<br />
naturelles des hommes du paganisme se déforment et sont obscurcies. Tout cet immense<br />
peuple ne connaît pas encore que Dieu s’est fait homme, qui a vaincu les puissances de<br />
l’enfer et qu’il a instauré le règne d’amour et de la justice sur la terre pour préparer<br />
l’héritage de la vie éternelle dans le ciel.<br />
Laissions marcher sur les routes de Pékin ces deux hommes, avec le pardessus lourd sur la<br />
soutane, tous les deux amoureux de l’idéal missionnaire et pour cela dans une profond dialogue<br />
entre eux : Costantini qui explique et raconte, <strong>Conforti</strong> qui entend et réfléchi sur sa lointaine<br />
vocation qu’en ces mois elle a eu un sort d’ac<strong>com</strong>plissement.<br />
Comme on disait en haut, depuis le 25 novembre le journal de <strong>Conforti</strong> s’est arrêté. Nous<br />
savons le pourquoi grâce à Bonardi : sur la Transsibérienne, on ne pouvait pas porter des livres ni<br />
des manuscrits « même pas le bréviaire, même pas une lettre car tout sera séquestré » Donc ils ont<br />
expédié tout par courrier peut-être vers le 25 novembre <strong>Conforti</strong> et sa petite suite se sont arrêtés à<br />
Zheuzhou jusqu’à la fête de saint François Xavier, le 3 décembre, et le fondateur a prêché la<br />
récollection en préparation à la fête, la deuxième depuis qu’il était en Chine.<br />
Le 4 décembre <strong>Conforti</strong>, Bonardi et Calza sont partis pour Pékin, où ils sont restés du 5 au<br />
10 décembre, <strong>com</strong>me on disait, aussi pour <strong>com</strong>pléter les documents du passage pour l’Etat dominé<br />
par ses Sovier. Le jour successif, en saluant Calza, sont partis vers Tianjin pour visiter les xavériens<br />
de ces missions, un aumônier de l’hôpital italien et l’autre hospitalisé. Le 13 se sont arrêtés à<br />
Muckden (l’actuel Shenyang), le 14 sont arrivés à Herbin dans la Chine nord orientale, point du<br />
départ pour la Transsibérienne. Le jour après sont montés sur le train et pratiquement sont<br />
descendus huit jours après le 23 à Moscou. Le 24 sont arrivés à Varsovie et là ils ont célébré la fête<br />
de Noël et ils sont allés saluer le noce, Francesco Marmaggi. Sont partis pour la Slovaquie -<br />
Vienne- Tarvisio – Udine – Mestre et ils sont arrivé à Vicenza ou ils sont restés la nuit dans la<br />
maison apostolique xavérienne, dirigée par le père Uccelli ; le 28 décembre, le matin sont arrivés à<br />
Parma<br />
POUR UNE SYNTHESE<br />
Je laisse la Chine non sans regret. J’ai du reformer mon jugement devant le peuple<br />
chinois. Il offre les meilleures espérances pour sa conversion. Si on pourrait disposer un<br />
plus grand nombre des missionnaires et des moyens on pourrait dans un peu de temps<br />
redoubler le nombre des chrétiens. Je vous dis cela pour votre réconfort. Je ne m’étends<br />
pas dans les particuliers. Après peu de temps nous nous verrons et je vous dirai de vive<br />
voix toutes mes impressions.<br />
<strong>Manfredi</strong> - 196 – G.M. <strong>Conforti</strong>