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Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

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Aujourd’hui cette conception serait accusée d’intellectualisme, et les vicissitudes<br />

successives de celle que par quelques uns est appelée déchristianisation, terminent historiquement,<br />

pour modérer la lecture pastorale de <strong>Conforti</strong>. Mais il ne faut pas tomber dans l’anachronisme, et<br />

surtout est nécessaire tenir présent ce que <strong>Conforti</strong> et ses contemporains engagés dans la pastorale<br />

constataient : le fond de religiosité naturelle et des traditions chrétiennes était très solide, et la<br />

majorité ac<strong>com</strong>plissait quelques pratiques catholiques (les messes à noël et à paque, les actes<br />

sacramentaux aux moments de leur vie, <strong>com</strong>me le baptême, mariage religieux, funérailles<br />

religieuses, sauf une minorité croissante alarmante. La perception, non sans fondement, était que<br />

ces actes n’étaient pas souvent ac<strong>com</strong>pagnés par la prédication, et donc, posées quelques conditions,<br />

<strong>com</strong>me par exemple la fondation d’une « ligne rouge » (les socialistes), le patrimoine religieux et<br />

culturel existent aurait mis en crise fondamentalement par une contre – catéchèse.<br />

On <strong>com</strong>prend, en ce sens, l’engagement de <strong>Conforti</strong> par les missions populaires, même à<br />

travers la reprise de l’association des missionnaires gratuits, qu’on avait vus. La catéchèse devait<br />

être aussi enseignée aux enfants, mais elle devait être continuellement approfondie et mise au jour<br />

par les adultes.<br />

L’expérience de la visite pastorale confirmait ensuite quelques faiblesses de la structure<br />

dédiée à la formation doctrinale des paroisses :<br />

C’est suffisant entrer dans une église paroissiale pendant l’heure du catéchisme aux<br />

enfants, pour <strong>com</strong>prendre toute de suite, même sans être des spécialistes en pédagogie et<br />

didactique, que cet enseignement, <strong>com</strong>me il est donné dans la majorité de cas, ne pourra<br />

pas être beaucoup profitable : quel profit pourra donner dans l’instruction religieuse, je le<br />

répète, un accueil plus au moins nombreux, plus au moins irrespectueux des enfants de<br />

chaque âge, condition et intelligence que chaque dimanche pendant une heure, même si<br />

assis sur des bancs gênants de la doctrine chrétienne, pour écouter la parole de leur curé<br />

ou de son aide, souvent entre le bruit et les cris de ceux-ci et de ceux qui sont intolérants de<br />

chaque discipline Et cette foule des enfants puisse être au moins constante à l’explication<br />

catéchétique, mais même ceci on l’avait car beaucoup interviennent seulement de temps en<br />

temps, pendant des intervalles plus au moins longs selon leur goût, sans que les parents<br />

soient d’accord.<br />

<strong>Conforti</strong> avait choisi aussi de dédier différentes interventions à la catéchèse des enfants.<br />

Avant d’entrer dans la description de son projet, vaut la peine au moins faire allusion aux racines de<br />

cette idée dans la formation de <strong>Conforti</strong>.<br />

Fut Domenico <strong>Maria</strong> Villa, le « premier » évêque de Parma connu par <strong>Conforti</strong>, à<br />

<strong>com</strong>mencer et relancer la catéchèse. L’idée pour laquelle le peuple chrétien instruit <strong>com</strong>me il faut,<br />

aurait traversé indemne les troubles révolutionnaires, est particulièrement la sienne. Mais aussi<br />

Giovanni Andra Miotti, l’évêque de premières années du sacerdoce de <strong>Conforti</strong>, un ancien<br />

éducateur, insistait beaucoup sur la catéchèse. Fut la sienne l’idée d’une « école de religion » pour<br />

les étudiants du lycée et de l’université, fondée à l’éveché en 1889. <strong>Conforti</strong> avait repris cette idée<br />

pour Ravenna, <strong>com</strong>me on avait vu dans le chapitre dédié à son épiscopat en Romagne. Donc existait<br />

une tradition de pastorale catéchétique à Parma, développée par des évêques qui ont donné une<br />

empreinte à la formation du jeune <strong>Conforti</strong>. Cependant, malgré Villa et Magani, <strong>com</strong>me on avait vu,<br />

beaucoup de paroisses avaient négligé au ralentit l’investissement du personnel dans l’engagement<br />

de la formation des enfants. En plusieurs cas, on faisait tout « <strong>com</strong>me toujours » selon les méthodes<br />

du XVI siècle et du Concile de Trento. Qu’on n’oublie pas, ensuite, que celles-ci sont les années de<br />

Pie X, qu’avec quelques documents avait donné un élan à la catéchèse.<br />

<strong>Conforti</strong> avait <strong>com</strong>mencé avec solennité à ce secteur de sa pastorale avec l’année<br />

constantinienne du 1913. Les célébrations du XVI centenaire de « édit de Milan » avaient diffusé en<br />

beaucoup de diocèses italiens, à Parma ont été l’occasion pour certains événements, précisément le<br />

congrès catéchétique au mois de juin et la semaine catéchétique de novembre.<br />

<strong>Manfredi</strong> - 215 – G.M. <strong>Conforti</strong>

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