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Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

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conférant une empreinte un peu rigide et retenue dans le <strong>com</strong>portement extérieur, ou celle-ci est<br />

l’impression qu’en déduit un lecteur du XXI siècle. Le jeune séminariste probablement n’avait<br />

besoin de rien d’autre pour grandir et développer les intuitions personnelles, sinon d’une base solide<br />

ayant une assurance garantie. Si l’on peut avancer l’hypothèse que l’absence des résolutions de<br />

références à son propre état de santé soit le symptôme d’une sorte d’écartement, non pas<br />

psychologique tout à fait explicable, il ne fait aucun doute que cette structure spirituelle ait aidé<br />

<strong>Conforti</strong> à continuer son chemin, en dépit (ou par le truchement) de la crise psychophysique de sa<br />

première jeunesse, et à projeter un dessin qui allait bien au de là des murs du séminaire et des bords<br />

déjà amples du diocèse de Parma.<br />

L’INTUITION MISSIONNAIRE<br />

Dans une lettre à son ami l’abbé Giuseppe Venturini, avec lequel <strong>Conforti</strong> entretint une<br />

correspondance plutôt fréquente au long des premières années de prêtrise, l’on trouve un premier<br />

signe documenté concernant un projet d’ample envergure : « Les dessins que depuis longtemps je<br />

caresse ». Nous sommes en septembre 1889, un an exact après l’ordination sacerdotale. Il s’agit,<br />

<strong>com</strong>me il est évident du contexte et de bon nombre d’allusions dans cette période, de l’idée<br />

missionnaire.<br />

Quand et <strong>com</strong>ment <strong>Conforti</strong> a-t-il perçu son intuition missionnaire Bonardi, collaborateur<br />

direct de son fondateur pour plusieurs ans, peut-être à partir de souvenirs et de conversations<br />

recueillies de première main, situe la fascination des missions dans la troisième année de gymnase,<br />

donc autour du 1878-1879, à l’occasion de la lecture de la biographie illustrée de Saverio. Un autre<br />

témoignage lie l’intuition missionnaire à une visite à l’Institut de San Calogero °à Milano :<br />

Je me souviens qu’une fois il me confiait toute l’émotion qu’il avait éprouvée lors d’une<br />

visite qu’il avait fait pour la toute première fois à l’Institut des Missions de S. Calogero<br />

à Milano, où, en lisant dans la chapelle les noms des missionnaires de ce Séminaire-là<br />

qui s’étaient sacrifiés dans les terre des infidèles, il dit qu’il éprouva un tel désir de se<br />

faire missionnaire qu’il aurait plutôt renoncé à tout, afin de seconder cette vocation si<br />

ardente.<br />

Il est impossible de situer dans le temps cette visite à San Calogero, et il semble difficile<br />

qu’elle se soit réalisée avant ou simultanément à l’expérience de la lecture de la biographie de<br />

Saverio. Qui a expérience de ces intuitions qui marquent une vie sait bien qu’il s’agit de moments<br />

naturels, ou, pour utiliser un terme de l’esthétique de Jacques Maritain, d’ « intuitions créatives » à<br />

la fois simples et bourgeonnantes, chargées d’attentes et d’utopies, susceptibles de canaliser<br />

énergies personnelles intenses, mais aussi de naître, disparaître, réapparaître <strong>com</strong>me des fleuves<br />

karstiques qui remontent à la surface grâce aux stimulations les plus variées et occasionnelles. Ce<br />

qui est sûr est que la figure de Francesco Saverio ac<strong>com</strong>pagnera toujours <strong>Conforti</strong> dans la<br />

réalisation de son projet, et aussi que l’institution qui naîtra à Parma aura de remarquables points<br />

<strong>com</strong>muns, au moins au début, avec le séminaire lombard pour les prêtres qui voulaient se dévouer à<br />

la mission ad gentes, quitte à se diversifier ensuite dans l’évolution suivante de ces deux réalités.<br />

Donc, un amour d’adolescent pour la vie missionnaire, <strong>com</strong>me il pouvait se déclencher dans<br />

un pourcentage plutôt élevé d’étudiants des séminaires du XIX siècle, où grandissait la diffusion<br />

d’une littérature missionnaire-aventuriste, expression de l’élan populaire dans l’église catholique<br />

européenne en appui des missions étrangères. Mais le clerc <strong>Conforti</strong> semble ne pas s’arrêter aux<br />

rêves et aux fantaisies d’exploits dans la jungle et parmi les tigres.<br />

Les biographes témoignent de deux tentatives de contact avec des instituts religieux à<br />

caractère aussi missionnaire : les jésuites et les salésiens de don Bosco. Le premier cas confirme<br />

que l’intuition originaire émergeait à nouveau dans des occasions particulièrement propices :<br />

pendant un cours d’exercices spirituels, en IV ou V gymnase – les années 1879-1881 – <strong>Conforti</strong><br />

<strong>Manfredi</strong> - 26 – G.M. <strong>Conforti</strong>

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