Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com
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éunissant un bon nombre d’enfants. Mais en I926 <strong>com</strong>mençait l’œuvre nationale « balilla » (jeunes<br />
fascistes) pour encadrer les enfants dans une structure paramilitaire, selon un type totalitaire. En<br />
toute l’Italie les scouts catholiques ont été mis devant l’alternative entre l’entrée dans l’organisation<br />
fasciste ou être dissous. A Parma ils ont essayé de résister, appuyés par <strong>Conforti</strong>, mais en avril 1928<br />
l’association fut dissolue. L’évêque avait dédié à ses explorateurs en lettre touchante publique sur le<br />
bulletin diocésain.<br />
En cette réalité pastorale réalisée par des clairs-obscurs, des espaces ouverts et des chaussés<br />
rétrécies improvisés, on assiste à un phénomène très peu inadéquat aussi à motif des ses contours<br />
très évanouis et très peu documentés. Mais vraiment quelque signe de <strong>Conforti</strong>, découvert par ci par<br />
là dans ses lettres nous ouvre à un horizon qu’on pourrait étudier selon une dimension nationale.<br />
Avec un néologisme moderne selon le langage ecclésial, on parlerait de « ceux qui re<strong>com</strong>mencent<br />
de nouveau » Plusieurs jeunes et adultes qui auraient abandonné la pratique religieuse depuis des<br />
années, parfois pendant l’enfance, et peut-être quelques uns à Parma, pas encore baptisés ni<br />
confirmés, dans les années dans lesquelles le fascisme prenait le plein pouvoir, s’approchaient à la<br />
vie ecclésiale. Un premier signe en 1921, peut-être plus par un scrupule d’un canoniste que à cause<br />
d’un phénomène réel, fut celui-ci : sur l’Eco de la curie on affirmait que parmi les qualités pour<br />
recevoir la confirmation, il y avait celle d’être d’abord baptisé, et les curés devaient avoir la<br />
certitude. Certainement c’est qu’une norme pareille aurait été tout à fait inutile jusqu’en 1900. Mais<br />
l’existence des enfants non baptisés, que dans un chapitre précédent on enregistrait plus au moins<br />
dans la décennie 1900-1910, pouvait bien motiver un contrôle pareil.<br />
En 1924, en écrivant à l’abbé Giuseppe Parma, pretre du diocèse de Parma et ami depuis<br />
longtemps en cheminement pour une vocation monacale, et au père Uccelli, son alter ego à Vicenza,<br />
<strong>Conforti</strong> racontait « beaucoup de conversions » obtenues grâce au congrès eucharistique régional :<br />
« Continuent les bons résultats de notre congrès eucharistique. Chaque jour on administre les<br />
confirmation et les premières <strong>com</strong>munions de jeune de 20, 25 ans et même âgés de 30 ans, sans<br />
<strong>com</strong>pter sur beaucoup d’unions illégitimes qui sont régularisées »<br />
Jeunes de 20-30 ans : l’expression sûrement paradoxale nous permet d’identifier en ces jeunes les<br />
petits de la ville et de la plaine que les parents n’ont pas voulu qu’ils reçoivent les sacrement de<br />
l’initiation entre 1900 et 1915, pendant les années de l’anticléricalisme de gauche, le plus pénible.<br />
Peut-être possible que parmi eux il y aurait eu « la biondina » (une fille) de 12 ans que pendant la<br />
grève agraire du 1908 chantait des chansons antireligieuses et pleines de moqueries sur le sacrement<br />
de la confession à Vicopo’, selon le récit du journaliste Luigi Campolonghi.<br />
Il semble impossible donner un jugement même approximatif de ces cas. Des dizaines De<br />
centaines Peut être que quelque registre des confirmations pourrait nous permettre un minimum de<br />
sondage. Quels étaient les motifs de ce retour Peut-être par la déception due à l’échec du rêve<br />
collectiviste après la guerre, de la nausée par la violence de ces années, de la perception que l’église<br />
puisse être l’unique réalité durable, autonome, capable de maintenir vivant un idéal. Peut-être aussi,<br />
sans l’exclure, du fait que pour l’absence de la pratique religieuse, <strong>com</strong>me on disait, était un signe<br />
d’appartenance aux groupes de gauche, et donc portait au chômage, à l’émargination sociale, au<br />
contrôle politique. Peut-être des motifs intérieurs et extérieurs se mélangent d’une façon<br />
inextricable.<br />
<strong>Conforti</strong>, facilement avec un peu de naïveté ou indulgence d’un prêtre du XIX siècle,<br />
registrait avec enthousiasme le phénomène, que parfois (on ne pourra jamais documenter) était en<br />
train de l’ac<strong>com</strong>pagner depuis des années, pendant les longues heures passées à confesser pendant<br />
les visites pastorales. Les grandes célébrations publiques, désormais approuvées et davantage<br />
favorisées par les autorités de l’Etat, pouvaient être des occasions favorables à ces retours. Un autre<br />
instrument « d’apostolat » qu’on voit dans les lignes des ces années, est la diffusion des copies des<br />
évangiles traduites en italien, organisée par les jeunes d’Action catholique auprès des jeunes de leur<br />
âge.<br />
Toujours au milieu des jeunes catholiques <strong>com</strong>mence à apparaître un choix pour l’attention à<br />
la liturgie, à une formation plus spécifique, pour faire participer les catholiques militants à la vie<br />
<strong>Manfredi</strong> - 177 – G.M. <strong>Conforti</strong>