Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

Les homélies de Conforti ne se limitent certainement pas à déplorer les problèmes moraux
de ce temps. Ne maquent pas des indications précises de la vie spirituelle, par exemple l’invitation à
la communion fréquente, pendant l’homélie du 15 août 1924, approfondissement du thème du
sacrement de l’eucharistie. Toujours sur le thème eucharistique, vaut la peine présenter le regard
oratoire de Conforti aux jeunes :
Et ne voyons-nous pas la génération s’approcher à l’eucharistie comme une fleur devant le
soleil naissant avide de chaleur et de lumière Je le sais, malheureusement : pas tous nos
jeunes ont soif du Christ ; pas tous retournent au Christ. Ne sont pas peu ceux que
malheureusement ont les ailes colées et blessées et sont en train d’écrire dans l’horizon de
l’existence la terrible parabole qui les précipite dans la boue. Mais ne sont comme ça tous
les jeunes de notre ville et de nos villages, jeunes purs, élus, intrépides qui savent porter
partout et faire valoir l’idéal chrétien pour faire mourir la parole de moquerie sur les
lèvres de ceux qui se sentent fiers du mépris de ce qu’on a de plus chair pour le cœur d’un
croyant.
Si on pense que ces paroles ont été prononcées le 20 avril 1924, à la paque de résurrection, dans
une période dans laquelle les violences fascistes s’étaient adressées en particulier contre les prêtres
et les jeunes catholiques, on mesure le grand courage et aussi on dirait polémique, mais d’une
polémique « selon le style de Conforti », des paroles de ces homélies qui étaient écoutées par de
centaines d’adultes, dont la majorité de Parma.
On a cherché jusqu’à maintenant de retrouver quelques clés de lecture du type historique à ce
consistent ensemble des matériaux. Je crois qu’il soit important souligner aussi quelques
considérations sur le style. Il me semble de pouvoir dire que à l’égard des panégyriques et discours
de circonstance, les homélies catéchétiques auraient un ton plus souple, moins élaboré. Même sans
négliger les artifices de la rhétorique, qui permettaient de communiquer les concepts même en
facilitant l’écoute et la mémoire, Conforti choisit pour les homélies, comme d’ailleurs pour les
lettres pastorales, un style moyen adapté à un publique citadin souvent non inculte, mais même pas
particulièrement sélectionné : il est intéressant constater l’échange des textes entre homélies et
lettres pastorales. En étant en effet, des instruments adressés à un public égal dans les contextes
analogues, homélies et lettres doivent être efficaces pour des foules d’une certaine consistance,
motivés mais non d’un haut niveau culturel, au moins pas en tous les participants. L’évêque donc
choisissait d’adapter le langage à l’auditoire en réservant le pur classicisme pour les panégyriques
de saints et quelques d’autres circonstances où les présents s’attendaient une performance plus
soignée. Même dans les homélies ne manquent pas des allusions aux auteurs de la littérature,
comme Dante ou Manzoni, mais au moins la lecture, et probablement même l’écoute, me semblent
plus souples et abordables.
Enfin nous pourrions dire que l’évêque avait au moins trois registres oratoires : celui de grandes
occasions, souvent à la présence d’autres évêques, des religieux, des groupes particulièrement
motivés ; celui des homélies catéchétiques, analogues aux lettres pastorales qu’on devait lire devant
les fidèles des paroisses ; et celui, semble beaucoup plus simple, pour les visites pastorales des
paroisses de la campagne, au moins ainsi nous est référé, grâce à certains témoignages.
Nous pouvons maintenant à offrir un regard synthétique, du point de vue historique, à
l’ensemble des documents formés par les lettres pastorales, du carême et non adressés au clergé et
au peuple, et des homélies catéchétiques, que, comme nous avons démontré, sont entrelacées et
pensées par le même Conforti comme une liaison.
Emergent quelques contenus communs et périodiques : les sacrements, avec l’insistance pour la
communion fréquente et sur la sanctification du jour du Seigneur, en plus que sur l’importance de la
confession et de l‘onction des malades ; la vie de prière, spécialement pour quelques dévotions, en
particulier au Sacré-Coeur, à Marie, à la Sainte Famille : la foi comprise surtout, mais non
seulement comme connaissance des vérité de la foi, comme une invitation à la formation et à la
Manfredi - 213 – G.M. Conforti