Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com
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Comme avait déjà observé Trionfini, celle-ci fut la dernière lettre datée de la correspondance<br />
de <strong>Conforti</strong> qui est connue jusqu’à maintenant. Nous ne savons pas avec certitude si elle soit<br />
effectivement la dernière lettre qu’il avait écrite. Ni on ne peut pas dire que ces préoccupations<br />
auraient été la cause déchaînée de sa chute dans la santé. Cependant reste un signe que, après un<br />
épiscopat dépensé dans l’engagement pour les enfants de la catéchèse et les jeunes des clubs<br />
catholiques. <strong>Conforti</strong> aurait employé les dernières énergies pour les défendre contre les<br />
provocations fascistes.<br />
NOVEMBRE 1931<br />
Le jour avant d’écrire la dernière lettre au <strong>com</strong>missaire le 25 octobre 1931, dans la chapelle<br />
de la Maison mère xavérienne, Mgr <strong>Conforti</strong> ordonnait quelques sous diacres à 7 heures du matin.<br />
C’était dimanche, et on célébrait la fête du Christ roi, voulue depuis quelques années par le pape Pie<br />
XI. En ce jour, puisqu’il avait eu des malaises, l’évêque d’est mis au lit, à l’éveché et non à la<br />
Maison mère. La situation est précipitée au niveau circulatoire, malgré l’assistance des médecins et<br />
d’un frère coadjuteur xavérien, infirmier, Lio Stocco. Lucide, il a pu se confesser chez son<br />
confesseur, le père franciscain Salvatore Spada. En recevant le viatique, le 4 novembre, à la<br />
présence de différents témoins, après avoir entendu le Credo lu par le vicaire général Antonio<br />
Schiavi, avait affirmé avec des moments d’une grande <strong>com</strong>motion :<br />
Je crois avec fermeté et je confesse la profession de foi que Mgr le vicaire général a lue<br />
maintenant en mon nom. Et que j’aurais voulu répéter avec mes lèvres, si la mauvaise<br />
santé ne me l’aurait pas interdit. Cette foi a été toujours la norme de mes pensées ; cette<br />
foi je l’avais toujours prêchée au nom et par autorité même de Jésus Christ. Je voudrais<br />
dire aussi qu’elle a été toujours la norme de mon œuvre, si je ne serais pas conscient de ma<br />
profonde misère et de ma grande faiblesse.<br />
De toute façon je vous demande pardon de ne pas avoir fait tout ce que j’airais pu faire ;<br />
je vous demande pardon de tout ce que pendant ma vie aurait été contraire aux<br />
enseignement de ma foi, à la foi des apôtres, la foi de l’église.<br />
Oui, je demande pardon à mon vénéré clergé et à mon peuple de toutes les imperfections,<br />
de toutes mes fautes contraires à la foi des apôtres et de l’église. Je demande pardon à<br />
tous.<br />
Bientôt je devrai me présenter devant le divin tribunal et rendre <strong>com</strong>pte de mon clergé, de<br />
mon peuple, de tout ce que j’ai fait. Mon peuple, mon diocèse. Avant de vous quitter, je<br />
bénis tous et je prie le Seigneur qu’il vous bénisse. Oui, Seigneur, bénissez mon vénéré<br />
clergé, bénissez mon diocèse. Je voudrais que la foi des apôtres puisse être toujours la<br />
règle indéclinable de leur conduite. Sauvez mon clergé et mon peuple de l’erreur et de la<br />
mécréance. Je demande pardon.<br />
Mgr Calza rentrait en Italie et il est arrivé au temps pour une dernière salutation. Dans la<br />
matinée du 5 novembre, jeudi, on avait permis à beaucoup de visiteurs d’entrer dans la chambre,<br />
<strong>com</strong>me on avait fait avec son maître le cardinal Ferrari quelques années avant. Vers midi il a eu une<br />
grave crise. A 13 heures et 53 minutes le cœur s’est arrêté définitivement.<br />
Le Chapitre annonçait au diocèse, le même jour, la mort de l’évêque. La dépouille mortelle est<br />
restée à l’éveché jusqu’à dimanche le 8, quand dans l’après midi fut transportée à travers les<br />
avenues de la ville et en suite à la cathédrale. Beaucoup de fidèles sont alors passés d’abord à<br />
l’éveché et après dans la majeure église de Parma pour un hommage à leur évêque : quelques uns a<br />
calculé 100.000 personnes. Lundi le 9 novembre, le matin, on a célébré la messe solennelle en<br />
suffrage, à la présence des évêques Antonio Lega de Ravenna, Ruggero Bovelli de Ferrara, Eduardo<br />
Brettoni de Reggio Emilia, Ersilio Menzani de Piacenza, Mario Vianello de Fidenza, Giuseppe<br />
Bussolari de Modena et le vicaire apostolique de Zhenzhou, Luigi Calza. Avait prêché Giovanni<br />
<strong>Manfredi</strong> - 246 – G.M. <strong>Conforti</strong>