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Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

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du fil d’union. Deux chapitres sont monographiques et transversaux, ils concernent le même<br />

nombre d’aspects de la pastorale de <strong>Conforti</strong> à Parma: le rapport avec le clergé (chapitre six) et le<br />

magistère épiscopal avec certains choix à long terme (chapitre neuf). Il s’agit de thèmes importants<br />

de l’histoire de la pastorale, et pour eux l’on a utilisé des instruments typiques de cette branche de<br />

l’historiographie ecclésiastique : les lettres pastorales et autre documentation institutionnelle, par<br />

exemple ; aussi quelque enquête statistique, très réduite pour ne pas alourdir l’exposé. On a choisi<br />

de ne pas « agresser » d’autre matériel, par exemple tous les questionnaires des visites pastorales,<br />

surtout de la première : et cela, soit pour raison ‘économie d’espace et de temps, soit parce que ce<br />

type de documentation, telle que désormais pacifiquement admise par l’historiographie, est plus<br />

apte à transmettre les visions de chaque curé. En effet, l’histoire de la pastorale n’est pas l’histoire<br />

des évêques, puisque la pastorale n’est pas faite seulement par les évêques : mais ici nous sommes<br />

en train de faire l’histoire d’un évêque, et donc c’est surtout sa vision de la pastorale à nous<br />

intéresser. D’ailleurs, les documents nous consentent d’avoir une idée, retenons-nous, plus que<br />

suffisante des conditions du diocèse de Parme correspondant aux années de la vie de <strong>Conforti</strong>. Et<br />

cela, en attendant que quelqu’un se risque dans la vérification des données en sa possession en<br />

<strong>com</strong>paraison avec les matériaux présentés ici, presqu’inédits.<br />

Le déséquilibre monographique sur <strong>Conforti</strong> évêque de Parma, est, dirions-nous,<br />

partiellement corrigé par le chapitre quatrième, qui décrit les années où, après avoir démissionné de<br />

Ravenna, il est archevêque titulaire de Stauropole et réside à Campo di Marte, totalement engagé à<br />

« éduquer des jeunes missionnaires dans mon humble Institut » : c’était assurément des années-clef<br />

pour la vie de la congrégation xavérienne. Dans cet exposé l’on suit les rangs de ce qui arrive<br />

auparavant et aussi de ce qui conduit ensuite vers une plus grande stabilité de l’Institut. Mais aussi<br />

les quelques mois du voyage en Chine en 1928, relatés dans le huitième chapitre, lesquels, bien que<br />

représentant une expérience survenue vers la fin de la vie de <strong>Conforti</strong>, assument une signification si<br />

haute qu’ils impliquent une importance aussi en quantité : d’ici le fait de nous attarder dans une<br />

description qui frôle parfois la chronique ou bien revisite son Journal.<br />

Le dernier chapitre, concernant la spiritualité de <strong>Conforti</strong>, représente aussi un essai de<br />

synthèse de son profil sur plusieurs dimensions : de fait, sont abordés non seulement la vie de prière<br />

et les éléments essentiels de sa foi, mais aussi certains aspects de sa vision culturelle, de son<br />

approche de ses charges pastorales, et ainsi de suite. En d’autres termes, une tentative d’identifier<br />

quelques traits de sa Weltanschauung, qui est spiritualité et vision chrétienne du monde en tant que<br />

profondément imprégnée de son expérience de croyant. Ce thème aussi, <strong>com</strong>me nous le disons plus<br />

amplement dans ce-même chapitre, est guidé par les instruments et les regards de celui qui fait de<br />

l’histoire et non pas de celui qui fait de la théologie spirituelle : il s’agit, dans les deux cas, de<br />

« <strong>com</strong>prendre », mais par des moyens et des approches différents et <strong>com</strong>plémentaires.<br />

Sommes-nous sûrs, à ce jour, que la documentation concernant <strong>Conforti</strong> soit totalement<br />

connue de nous Il est clair que non. Probablement des archives tant paroissiales qu’épiscopales,<br />

appartenant à des maisons religieuses et de privés, peuvent dévoiler des éléments inédits de sa<br />

correspondance. Trois lacunes sont restées telles jusqu’ici, en dépit des différentes tentatives de les<br />

<strong>com</strong>bler : une partie de la correspondance avec Andrea Carlo Ferrari, notamment celles de la<br />

période 1894-1902 ; presque toutes les lettres de <strong>Conforti</strong> à Pietro Maffi, son auxiliaire à Ravenna ;<br />

une partie de la correspondance relative à l’Union missionnaire du clergé. Il s’agit, surtout à propos<br />

des lettres adressées à Maffi, d’une lacune pas des moindres. Nous espérons que des recherches<br />

supplémentaires de matériel inédit, des enquêtes sur des lignes ici mentionnées un tout petit peu et<br />

d’autres études sur le contexte puissent davantage enrichir, modifier, intégrer ce travail, lequel, au<br />

dire du feu p. Paulius Rabikauskas, professeur de paléographie et diplomatique auprès de<br />

l’Universita Gregoriana, en tant que travail historiographique est destiné à être dépassé sous peu :<br />

« Si vous publiez des documents, votre œuvre restera à jamais ; par contre, si vous tâchez de faire<br />

des synthèses historiques, celles-ci ne dureront que quelques décennies ». Mais afin d’aller de<br />

<strong>Manfredi</strong> - 12 – G.M. <strong>Conforti</strong>

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