Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com
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clergé sur des aspects pratiques ; la prédication, les enfants de chœur et « les moyens pratiques pour<br />
favoriser et développer la vie paroissiale ».<br />
Si nous insérons ces interventions de <strong>Conforti</strong> sur la pastorale liturgique dans le contexte<br />
plus grand du mouvement liturgique à l’époque en acte en Italie et en toute l’Europe, on peut<br />
individualiser quelques aspects d’originalité et autonomie à l’égard de l’organisation de l’abbé<br />
Caronti et des autres leader italiens du mouvement. La vision de la pastorale liturgique de <strong>Conforti</strong><br />
est liée non seulement à la vie paroissiale, mais aussi à une étroite corrélation entre liturgie et<br />
doctrine chrétienne. Dans un certain sens on peut affirmer que le « premier amour » pastoral de<br />
<strong>Conforti</strong>, la catéchèse, influençait dès près, presque à instrumentaliser, l’engagement de purification<br />
de la liturgie et a l’approche de la population à la signification des célébrations. Il y avait une<br />
interdépendance entre liturgie et doctrine que, si devrait juger avec les paramètres de l’après<br />
Concile Vatican II, montrerait des limites théologiques, mais en réalité était une ouverture au<br />
mouvement liturgique et un <strong>com</strong>mencement de synthèse vraiment intéressante<br />
Tandis qu’il n’y a pas une trace d’un dessin de type différent et que de récentes études ont<br />
mis en évidence dans le mouvement liturgique italien et en particulier chez Emanuel Caronti : la<br />
liturgie <strong>com</strong>me forme de <strong>com</strong>munication pour les masses, que d’un côté entrait en syntonie avec<br />
quelques lignes du fascisme, d’autre côté mirait à prévaloir la christianisation collective sur un état<br />
totalitaire, ou nom du « règne social de Jésus Christ » Etait le dessin de Pie XI, théorisé dans des<br />
termes liturgiques, et avec l’objectif, aussi, de demander à l’Etat de rendre obligatoire la<br />
participation aux célébrations et l’emploi du calendrier catholique. Aucun signe de ce genre dans,<br />
bien sur limitée, mais précises, prises de position de <strong>Conforti</strong> en cette première tentative<br />
systématique de pastorale liturgique.<br />
Exactement pendant les jours de la semaine liturgique, on avait eu à Parma les premiers<br />
signes d’un accrochage qui avait parcouru toute l’Italie entre le régime fasciste et l’église. Le<br />
fascisme cherchait de monopole éducatif et manifestait hostilité vis-à-vis des activités juvéniles<br />
ecclésiales. En plus avec certitude Mussolini et les autres dignitaires avaient <strong>com</strong>pris la menace<br />
d’un travail éducatif et culturel qui avait <strong>com</strong>me objectif le développement de l’intérieur du<br />
fascisme avec la création d’une classe dirigeante catholique. Pie XI n’avait pas l’intention de<br />
détourner son projet de construction d’un « état chrétien », ni renoncer à l’Action catholique et à<br />
son engagement éducatif.<br />
Les faits sont connus : une série d’intimidations et menaces, ac<strong>com</strong>pagnées par quelques<br />
mesures de la police pour le contrôle des clubs catholiques, en printemps du 1931. Puis la fermeture<br />
avec autorité des clubs et les perquisitions <strong>com</strong>mandées par les forces de la police. Au même temps<br />
continuaient les violences soit à l’égard des individus, que vis-à-vis des sièges des clubs<br />
catholiques. En été, le pape avait publié l’encyclique « Non abbiamo bisogno » (nous n’avons pas<br />
besoin) avec une vibrante protestation contre les événements qui avaient frappé l’Action catholique<br />
juvénile de toute la Péninsule. En septembre, les accords entre le Saint-Siège et le gouvernement<br />
ont permis une nouvelle ouverture des clubs, même avec une suite de violence et des tensions. Nous<br />
chercherons, ici, surtout d’approfondir les prises de positions de <strong>Conforti</strong> devant cette vague de<br />
violence, en envoyant aux recherches de Trionfini pour une chronique plus précise de différents<br />
épisodes à Parma.<br />
Le 28 avril 1931 intervenait immédiatement avec une lettre au préfet Eolo Rebua pour<br />
protester contre les « invasions dans les locaux du club universitaire catholique et du club de la SS<br />
Trinité » qui affirmait avec décision, « n’ont pas eu <strong>com</strong>me cause aucune provocation » et avisait le<br />
préfet que « même de la campagne » arrivaient des nouvelles des tensions. Le 3 juin écrivait à Pie<br />
XI une lettre de solidarité pour les désordres contre l’Action catholique juvénile :<br />
Même à Parma, <strong>com</strong>me partout, on a fermé tous nos clubs de la jeunesse, mais, Dieu<br />
merci, on n’a pas eu de fâcheux accidents qu’on a eus ailleurs. Seulement un jeune, pur ce<br />
que je sache, a été frappé par des adversaires.<br />
<strong>Manfredi</strong> - 243 – G.M. <strong>Conforti</strong>