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Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

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deux premiers on offrira un essai de la délinéation des idées synthétiques des deux éléments<br />

fondamentaux de la spiritualité de <strong>Conforti</strong>, c’est-à-dire le christocentrisme et l’universalité, <strong>com</strong>me<br />

fondement de la mission. Dans le troisième paragraphe on cherchera de connaître les aspects plus<br />

<strong>com</strong>plexes et articulés dont est <strong>com</strong>posée la spiritualité : dévotions, ascèse, traits humains concrets<br />

etc. ; on pourra parler des « instruments » mais peut être que ce terme est limitatif. Au quatrième<br />

paragraphe on cherchera de faire une lecture évolutive de la spiritualité de <strong>Conforti</strong>, découverte<br />

dans le parcours chronologique de sa vie.<br />

A conclusion de cette longue, peut-être, mais nécessaire prémisse méthodologique, on peut<br />

relever ce qu’on avait dit pendant le congrès sur la « spiritualité xavérienne » célébré à Tavernerio<br />

(Co) en été 2006 ; le parcours spirituel de <strong>Conforti</strong> coïncide avec l’apport essentiel que lui-même<br />

avait donné à l’Institut qu’il avait fondé. On a un mélange entre son cheminement spirituel et ce<br />

qu’il avait présenté à l’Institut. On peut dire la même chose, en général pour le diocèse, même si,<br />

<strong>com</strong>me il est évident, est plus simple documenter ce que <strong>Conforti</strong> a apporté à la vie et à la<br />

spiritualité des xavériens à l’égard de sa contribution à l’histoire millénaire d’une église locale<br />

étendue sur deux mille Km² et habitée par des milliers de personnes.<br />

LE CHRISTOCENTRISME DE L’IMITATION ET DE L’EXEMPLARITE<br />

Le Christocentrisme est le centre de toute la spiritualité de <strong>Conforti</strong> : cette affirmation est<br />

<strong>com</strong>mune à tous les auteurs et spécialistes. Mais <strong>com</strong>me dit justement le théologien Giovanni<br />

Moioli, l’expérience chrétienne ne peut être si non « christique », elle-même ne peut pas être dans<br />

sa façon un « savoir » qui soit un « savoir Jésus » Dans un certain sens parler de christocentrisme<br />

est es<strong>com</strong>pté et en plus cela dit très peu sur <strong>Conforti</strong>.<br />

Tandis que si on cherche de individualiser la « qualité » du christocentrisme de <strong>Conforti</strong>, même<br />

grâce à une étude historique, on peut individualiser les traces de différentes formes du<br />

christocentrisme.<br />

Avant tout <strong>Conforti</strong> assimile la référence à Jésus crucifié, qui est propre de la spiritualité ignacienne<br />

avec son insistance dans la méditation sur la passion du Christ, toujours répétée pendant les<br />

exercices spirituels. En plus d’être <strong>com</strong>mune à d’autres formes de spiritualité, par exemple la<br />

franciscaine, pour <strong>Conforti</strong> sans aucun doute est enracinée sur une intuition anticipée précédente à<br />

tous les apports qu’il recevra avec le temps, de différentes écoles spirituelles. Il s’agit en effet de<br />

l’expérience de la rencontre avec le Crucifié qu’il avait vu dans l’église de la Pace à Parma, dont on<br />

avait parlé au premier chapitre. L’impression profonde de cette expérience intérieure est éprouvée<br />

dans la référence concrète de cette image, lorsqu’il est devenu adulte et évêque, <strong>Conforti</strong> a voulu<br />

récupérer et restaurer pour l’avoir tout proche : c’était pour lui un objet très chair qui lui rappelait<br />

sûrement une réalité importante dans son parcours personnel. Donc on peut dire que lorsqu’il était<br />

adolescent, jeune prêtre et adulte, il trouva en différentes sources spirituelles depuis la prédication<br />

des jésuites à la tradition de la Verne, le sanctuaire des stigmates de saint François d’Assise où il se<br />

rendra toujours volontiers la preuve le langage, l’approfondissement de son intuition initiale.<br />

D’autres éléments qui <strong>com</strong>plètent et confirment cette centralité de la croix, sont fréquents dans la<br />

réflexion et les études de <strong>Conforti</strong>. C’était très fréquent au XIX siècle, l’époque du réveil<br />

missionnaire, que ceux qui voulaient partir pour l’évangélisation ad gentes, devaient être formés à<br />

l’idéal du martyr. Ce martyr n’est pas un cas isolé et peu fréquent : pensons à la terrible persécution<br />

indochinoise qui était souvent présente au XIX siècle, à la persécution des Boxers en Chine que<br />

<strong>Conforti</strong> avait connue à travers ses deux premiers missionnaires Caio Rastelli et Odoardo Manini,<br />

avec aussi les martyrs africains. Mais <strong>Conforti</strong> a fait du motif de la disponibilité au martyr, un<br />

aspect continuellement repris, non seulement pendant les discours aux missionnaires avant leur<br />

départ. Ces textes qui en particulier devaient avoir une dimension émotive très forte, sont remplis de<br />

références à la croix, <strong>com</strong>me une consolation dans les fatigues et dans les tribulations, <strong>com</strong>me une<br />

unique force et richesse du missionnaire, <strong>com</strong>me un exemple vers la disponibilité au martyr même.<br />

On peut souligner avec Lozano, l’image du Christ crucifié <strong>com</strong>me un grand livre, qui présente<br />

<strong>Manfredi</strong> - 250 – G.M. <strong>Conforti</strong>

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