Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com
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à travers une rhétorique nationaliste belligérante propre des anticléricaux. C’était donc un essai de<br />
lecture et d’interprétation religieuse chrétienne des événements qui bouleverseraient la vie<br />
quotidienne de la population. C’est nécessaire considérer cet objectif au moins conscient, pour<br />
<strong>com</strong>prendre la conduite de <strong>Conforti</strong> pendant la guerre et donner une signification exacte à son<br />
« patriotisme »<br />
A ces initiatives pastorales on doit ajouter une présence constante de <strong>Conforti</strong> dans les<br />
hôpitaux militaires et à côté des plus pauvres, un engagement de charité qui faisait augmenter dans<br />
l’évêque l’attention aux situations de pauvreté et de maladie. En ce sens, <strong>Conforti</strong> avait opéré même<br />
au niveau international en faveur de sa ville : en mars 1918 il écrivait au secrétaire d’Etat, le<br />
cardinal Pietro Gasparri, en demandant d’intervenir auprès de l’impératrice de l’Autriche, Zita di<br />
Borbone-Parma, fille de Roberto et donc nièce de Carlo III Lodovico et Luisa <strong>Maria</strong>, derniers ducs<br />
de Parma, pour que la ville de Parma soit épargnée de toutes les destructions aériennes.<br />
CONFOTI EVEQUE PATRIOTE <br />
Il y a déjà quelques années, des études de Alberto Monticone cherchaient de connaître la<br />
position des évêques italiens pendant la première guerre mondiale. Présentons ici une synthèse des<br />
ses études approfondies :<br />
On a constaté une mauvaise interprétation sur les intentions du pape Benoît XV sur son<br />
message : d’un côté une approbation et acceptation de tous envers le pape, préoccupé pour<br />
le salut national et moral de chaque nation, il n’était pas un juge entre les contendants,<br />
mais prophète de paix : d’autre côté la volonté d’être de bons citoyens, fidèles aux droits et<br />
devoirs envers la patrie, certains d’ac<strong>com</strong>plir la volonté de Dieu et d’avoir son aide dans<br />
l’épreuve. Les évêques italiens ont partagé toute de suite ce <strong>com</strong>portement, conduits aussi<br />
par la situation spéciale du catholicisme, accusé encore d’être un adversaire de l’Etat<br />
national et de la neutralité qui donnait l’occasion pour montrer obéissance et confiance<br />
dans l’autorité politique. Sauf quelques cas rares de quelques uns encore attachés à la<br />
tradition filoautrichienne et du pouvoir politique des papes, la majorité des évêques<br />
italiens c’est manifestée prudente en attendant les choix politiques du gouvernement, en<br />
préparant l’esprit des fidèles à l’obéissance aux autorités en présentant aussi le<br />
patriotisme <strong>com</strong>me un devoir chrétien.<br />
Donc un <strong>com</strong>portement vraiment patriotique, avec quelques nuances différentes : quelques<br />
uns en faveur encore de l’Autriche, d’autres « pacifistes » et encore quelques patriotes qui<br />
insistaient sur les droits de la nation italienne. Selon Monticone, <strong>Conforti</strong> est un parmi les nombreux<br />
patriotes modérés. Où sont finies l’intransigeance de l’épiscopat italien, et celle de <strong>Conforti</strong> <br />
De récent, on a douté sur la formation typiquement intransigeante du jeune <strong>Conforti</strong>, qui<br />
aurait appris plus du « modéré » et libéral Miotti, que de l’intransigeant Ferrari. Je retiens que une<br />
lecture honnête de la documentation ne permet pas de mettre <strong>Conforti</strong> hors de la intransigeance,<br />
typique de sa formation dans la jeunesse. Donc une conversion tardive Les études de Monticone<br />
donnent des éclaircissements sur ces « conversions », qui unissent <strong>Conforti</strong> à son maître Ferrari, lui<br />
aussi ancien intransigeant et patriote pendant la guerre mondiale, et tant d’autres évêques d’origine<br />
intransigeante <strong>com</strong>me : Antonio Anastasio Rossi, de Pavia, et leader du mouvement catholique de la<br />
Lombardie, archevêque de Udine ; Giovanni Cazzani, lui aussi de Pavia, évêque de Cesena et<br />
depuis 1914 successeur de l’évêque Bonomelli à Cremona.<br />
Qu’est est-il arrivé Comment est-il possible qu’un intransigeant en faveur du pouvoir<br />
temporel du pape, puisse devenir un défenseur de l’Etat national Il faut se rappeler que la grande<br />
majorité des intransigeants n’était pas en principe antiitaliene, au contraire, s’ils ont été antiitaliens,<br />
pour beaucoup était un choix contrecoeur devant la façon dans laquelle était née l’unité italienne,<br />
c’est-à-dire au détriment du pouvoir temporel du pape. Les générations liées à la vieille noblesse et<br />
<strong>Manfredi</strong> - 141 – G.M. <strong>Conforti</strong>