Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com
Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com
Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
contenu de la lettre, une vraie synthèse de la spiritualité de <strong>Conforti</strong>, fut le pilier sur les vœux<br />
religieux <strong>com</strong>me réalisation de la vie apostolique, que selon <strong>Conforti</strong>, qui suit une tradition de la<br />
pensée qui trouve ses racines dans le cœur du moyen âge « elle constitue en soi-même ce qui est le<br />
plus parfait, selon l’évangile » Les vœux sont une délivrance du démon et du monde, un choix qui<br />
rend double le mérite devant Dieu.<br />
La première partie de la lettre analyse la signification de trois vœux de pauvreté, chasteté et<br />
obéissance. Le vœu de pauvreté, selon la tradition spirituelle et en particulier le vocabulaire des<br />
jésuites, consiste dans le « détachement affectif et effectif de toutes les choses de la terre ». <strong>Conforti</strong><br />
présente quelques idées très concrètes :<br />
La pauvreté opulente à laquelle rien manquerait de conforts de la vie, ne pourrait<br />
certainement plaire au Seigneur et elle ne serait pas la pauvreté exercée par les apôtres et<br />
les hommes apostoliques.<br />
Chacun de nous, donc, soit en mission que dans les maisons de l’institut, qu’il soit content<br />
en soi-même du nécessaire à la nourriture et au vêtement qu’on lui donnera, et qu’il<br />
n’exige rien en plus et qu’il ne possédera rien que lui appartient.<br />
Le passage sur la chasteté, qui s’ouvre avec l’image d’une vertu dont les gens « ne peuvent pas<br />
refuser de goûter le charme », souligne surtout l’aptitude de la prudence, de la défense, de la<br />
prévention de tout ce qui peut rendre faible la résistance aux tentations : il s’agit, donc, d’une vision<br />
surtout ascétique.<br />
Le plus long est le paragraphe sur l’obéissance, fondé sur la nécessité de ce vœu pour l’unité<br />
et l’harmonie de la congrégation. Dans l’obéissance, selon <strong>Conforti</strong> en citant Saint Thomas<br />
d’Aquino, « est présent le fondement de toutes les vertus ». L’obéissance est avant tout une<br />
indifférence parfaite « à chaque ministère et occupation de se rendre dans une ou l’autre mission, de<br />
rester dans les maisons de l’institut pour servir notre oeuvre, <strong>com</strong>me aller aussi dans le camps<br />
évangélique qui nous est confié » sans par autant exclure qu’on ne puisse pas exprimer « avec<br />
humilité au supérieur nos observations » Même ceux qui ont été supérieurs généraux doivent se<br />
retenir dans un disponibilité totale pour l’importe quel ministère successif. Mais l’obéissance était<br />
aussi un effort pour l’unité de la congrégation : « Ceux qui sont constitués en autorité dans la<br />
congrégation, réprimeront avec énergie tout démangeaison insensée de reforme, qui se manifesterait<br />
en chaque tendance aux divisions et partis, une peste funeste des <strong>com</strong>munautés religieuses, car<br />
quelques une à cause de cette division ont été effacées et terminées. Le paragraphe se conclue avec<br />
un appel à l’obéissance des xavériens au pape et aux évêques diocésains selon la théologie de Saint<br />
Alfonso des Liguori.<br />
Pour maintenir avec ferveur l’esprit des vœux, <strong>Conforti</strong> dans un brève paragraphe central,<br />
identifie la vie religieuse à la vie de foi, <strong>com</strong>me une ressemblance au Christ « de telle façon que nos<br />
actions extérieures soient la manifestation de la vie intérieur du Christ en nous » En ces quelques<br />
lignes on voit toute la qualité christologique de la spiritualité de <strong>Conforti</strong>. Le fondateur concrétise<br />
les façons avec lesquelles on vit cette ressemblance au Christ :<br />
Cependant nous devons alimenter cette vie surnaturelle avec toutes les actions de pitié<br />
prescrites par nos constitutions et que les différentes circonstances du moment peuvent<br />
nous suggérer. Ne laissons jamais la méditation quotidienne, la lecture spirituelle, la visite<br />
au Très Saint Sacrement, la confession hebdomadaire, la prière du rosaire, l’examen de<br />
conscience général et particulier, la retraite chaque année, la récollection chaque mois, ou<br />
au moins la prière pour demander une sainte mort.<br />
La liste des « exercices de pitié » est conclue avec une grande insistance sur l’adoration<br />
eucharistique et la dévotion à Marie, Reine des apôtres, à Saint Joseph, aux apôtres et à Saint<br />
François Xavier. Nous sommes en pleine spiritualité du XIX siècle. <strong>Conforti</strong> unit la<br />
<strong>Manfredi</strong> - 170 – G.M. <strong>Conforti</strong>