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Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

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l’orage des lois éversives. La situation économique du clergé de la ville et de la curie avait eu une<br />

secousse importante : et même <strong>Conforti</strong> en parle dans sa correspondance. Et naturellement a valu<br />

très peu la protestation officielle contre les différentes sentences, imprimées sur le bulletin<br />

diocésain. L’affaire du Consorzio, donc, n’était pas clôturée définitivement : il se réalisera après<br />

quinze ans, en travaillant encore le « petit monde » du clergé de Parma.<br />

A <strong>com</strong>pliquer ultérieurement la situation, et cette fois avec des réflexes sur la personne et la<br />

figure de l’évêque, fut la question de la Caisse centrale des Caisses rurales catholiques. En 1896<br />

avait été placé à Parma, grâce à l’activité de Giuseppe Micheli, le siège de la Caisse centrale des<br />

Casses rurales, nées en ces années du mouvement social catholique. La caisse avait attiré les intérêts<br />

de la finance citadine, et en particulier de Luigi Lusignani, maçonnique de droite et maire de Parma<br />

pendant une brève parenthèse, qui n’était pas de gauche (1906-1910) Dans la première décennie du<br />

XIX siècle la Caisse centrale catholique était administrée par Angelo Piva, avocat et beau-frère de<br />

<strong>Conforti</strong>. Pendant qu’il était archevêque de Ravenna, <strong>Conforti</strong> s’était parfois appuyé à son beaufrère<br />

Piva soit pour les interventions de différents créanciers et représentants du monde financier de<br />

la Romagna, soit pour quelques prêts. Luigi Lusignani a du démissionner <strong>com</strong>me maire à cause<br />

d’un scandale administratif. En 1912 la Caisse est tombée fortement en crise. La question plus<br />

qu’être un ultérieur coup économique pour quelques organismes ecclésiastiques, se réfléchissaient<br />

sur la personne de l’évêque et sur sa famille. <strong>Conforti</strong> était évidemment sans aucune responsabilité<br />

sur les questions économiques, et ses rapports avec Piva ont subi un total refroidissement.<br />

Le diocèse de Parma était un de plus pauvres de l’Emilia, du point de vue des entrées<br />

économiques. La crise suivie par l’acquittement des revenus du « Consorzio » des confréries et le<br />

détachement de la Caisse centrale de la réalité diocésaine mettaient en difficulté la dignité de la vie<br />

du clergé, non seulement de la ville. Dans un chapitre spécial on approfondira le trend numérique<br />

du clergé et sa capacité de couvrir le vaste territoire diocésain. On peut pour le moment indiquer<br />

qu’après les années de croissance du nombre de prêtres, pendant l’épiscopat de Magani, à<br />

détriment, au moins en partie de la qualité, en cette période on <strong>com</strong>mence à entrevoir une phase de<br />

régression et une nouvelle croissance du numéro des paroisses sans le curé. Le motif économique<br />

n’est pas l’unique ni le principal, mais de toute façon, sur la longue période, ne manque pas<br />

d’influence.<br />

<strong>Conforti</strong> a du faire face à de ultérieures questions en pleine période 1911-1913 avec les<br />

périodiques polémiques sur le modernisme de quelques jeunes prêtres. Certainement il ne s’est pas<br />

trouvé à quoi faire avec les jeux <strong>com</strong>pliqués du pouvoir du clergé « byzantin » de Ravenna, toutes<br />

fentes intérieures très douloureuses. En réalité, il semblerait que la plus grande majorité du clergé<br />

de Parma accueille avec cordialité les indications de <strong>Conforti</strong>, ou au moins est un <strong>com</strong>portement<br />

d’unité substantielle intérieure et de respect, sinon une affection, pour son évêque. En ce sens la<br />

visite pastorale avait mis en <strong>com</strong>munication directe <strong>Conforti</strong> et les prêtres éparpillés à travers le<br />

diocèse, en contribuant à l’estime réciproque. En plus, <strong>Conforti</strong> même avait presque immédiatement<br />

cherché de diminuer les motifs de tension. Par exemple, on avait mitigé, très tôt, les difficiles<br />

dispositions de Magani au sujet des danses publiques pendant la kermesse que, même avec toutes<br />

les bonnes intentions, terminaient pour devenir croix jetée sur le dos des curés. Nous indiquons ici<br />

même le fait que <strong>Conforti</strong> avait choisi de suspendre les aspects contentieux de Magani contre<br />

quelques représentants du clergé. Ces choix, très concrets, sûrement ont créé un climat positif à<br />

l’intérieur du clergé, sans annuler <strong>com</strong>plètement les problèmes.<br />

TENTATIFS DE REPRISE DU MOUVEMENT CATHOLIQUE<br />

Les dernières années du gouvernement de Magani coïncidaient avec un moment d’une grande<br />

crise du mouvement catholique italien. La tension entre « vieux » intransigeants, liée aux<br />

revendications du pouvoir temporel du pape, et « jeunes » projetés à faire du mouvement catholique<br />

une réalité capable de graver au niveau social et aussi politique dans les changements en cours,<br />

avaient porté à la dissolution de l’œuvre des Congrès, organisation de coordination des associations<br />

<strong>Manfredi</strong> - 109 – G.M. <strong>Conforti</strong>

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