Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

prêcheurs Jésuites, mais aussi à d’autres écoles spirituelles. Sera sa propre expérience personnelle
mûrie dans les années, expérience d’obstacles et difficultés, même à cause de la santé physique, à
consolider cette adhésion au modèle du Christ que Conforti, grâce aux instruments de la théologie
thomiste, pourra interpréter comme cause exemplaire de la vie chrétienne. Il soude aussi avec son
cheminement spirituel la tradition dévotionnelle répandue, la théologie dogmatique et le thomisme
dans une synthèse qui par plusieurs aspects, il a des traits originaux et anticipés. L’apport propre
du christocentrisme mystérique propre du monde bénédictin du XX siècle avec Columba Marmion
et Raul Plus, arrive après, vers les dernières années de la vie de Conforti, à travers Emmanuel
Caronti. L’engagement du Conforti pour un renouveau liturgique peut-être a un parallèle à ses
acquisitions spirituelles mais on traitera ceci après, dans le dernier paragraphe.
Pour le moment, peut-être utile citer un passage d’une méditation du 1924 qui recueillit
plusieurs aspects du christocentrisme confortien, référé non au hasard au modèle par excellence de
sainteté missionnaire de S. François Xavier
Le chrétien est un autre Christ et nous le voyons lumineusement même dans notre fameux
protecteur S. François Xavier. Faisons une comparaison entre lui et le Christ modèle des
prédestinés et nous verrons qu’il fut une copie fidèle du Christ. Le Christ a vécu détaché
de toutes les choses de la terre et François Xavier qui à travers une expression de
l’évangile a remarqué le néant, il se détacha de tout : de la famille, de la patrie, de la
richesse et il embrasse la pauvreté du Christ. La vie du Christ est résumée dans les paroles
que lui-même avait prononcées : « In iis quae patris mei sunt oportet me esse », et
François prend comme parole d’ordre de sa vie : « Ad maiorem Dei gloriam » Il ne
cherche qu’une seule chose : la gloire de Dieu en faisant connaître à ceux qui vivent dans
les ténèbres ; pour cela il affronte les voyages, les dangers, les interpéries des saisons, la
persécution et les ennemis du nom chrétien. Nous aussi nous devons grandir en Jésus
Christ, comme le demande l’apôtre « ut crescamus in illum » Avec le baptême il nous a
communiqué la vie, avec la confirmation l’a perfectionnée, avec la communion a nourrit,
avec la pénitence la soigne de l’infirmité et lui donne une nouvelle vigueur. Dans les âmes
saintes le Christ grandit de jour en jour, d’heure en heure chaque bonne œuvre, chaque
acte de vertu fait grandir le Christ en nous, mais les artères à travers lesquelles la vie du
Christ se transforme en nous et elle est perfectionnée, sont les prières et les sacrements.
L’UNIVERSALITE DE LA MISSION
Affirme le père Alfiero Ceesoli
Celle-ci est la succession et l’itinéraire constant : partir de la contemplation, l’esprit de foi,
le regard fixe sur Jésus Christ, pour arriver à la mission, à l’annonce du Règne. Ne dérive
la définition du missionnaire : comme celui qui a contemplé en esprit Jésus Christ qui
montre aux apôtres le monde pour qu’il soit conquis à l’évangile, non avec la force des
armes, mais avec la persuasion et l’amour, alors est resté extasié.
Le motif de la mission pour les non chrétiens ceux qui ne connaissent pas encore Jésus Christ, jaillit
de la signification universelle du Christ :
Le Christ qui s’est fait tout à tous, est devenu imitable pour tous, et alors l’apôtre pouvait
écrire : « Omnia et in omnibus Chistus » et pour cela il a voulu que l’évangile soit annoncé
à toutes les créatures, car puisque il est le modèle de tous, à tous on doit les inviter à
l’imitation.
…tous les peuples ont le droit à la rédemption. Jésus Christ a annoncé qu’il voulait
appeler toutes les brebis dans son troupeau, que maintenant sont dispersées sur la terre,
Manfredi - 254 – G.M. Conforti