Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

solution au cas de don Mercadanti, et en particulier pour suppléer aux paroisses de la zone restées
sans prêtres :
« Je vous remercie de nouveau pour l’œuvre accomplie avec beaucoup de zèle et pour autant
de temps dédié pour le bien de la paroisse de Ballone ; maintenant que le nouveau responsable,
don Guido Buratti est entré de s’y rendre, veuillez lui entre proche par les conseils et les
propositions après l’expérience qu’il a faite dans cette malheureuse paroisse ».
en janvier 1928, Conforti lui recommanda don Janelli transféré à Vestana pour raisons
disciplinaires comme indiqué ci-haut :
« Vous avez bien fait de conseiller à don Janelli de ne pas loger chez des privés. Insistez sur
cela et faites tout ce qui est en votre pouvoir pour l’amener à s’adapter et à résider au presbytère
de Vestana. Je vous recommande ensuite de bien le suivre et de l’informer des exigences du
nouveau milieu dans lequel il se trouve, de ne pas lui faire manquer vos conseils et vos exhortations
selon ses besoins. Il peut faire beaucoup de bien s’il veut car il ne manque pas de talent ni d’esprit
d’entreprise. C’est seulement le critère qui lui fait défaut ».
Don Venturini peut entre considéré comme un tuteur expérimenté et paternel auquel Conforti
confie le suivi et la récupération de certains prêtres en situation critique et qui sont nommés dans les
zones montagneuses. Dans ces endroits, la pratique religieuse n’était pas encore très vive et souvent
des cas de violences se vérifiaient de manière inattendue. En effet, à Villula, en 1913, Virginia
Notari, une fille de 18 ans, très croyante, a été abattue à coup d’une houe par un homme qui la
poursuivait.
Conforti avait eu l’intuition, même sans en avoir fait l’expérience directe que dans ces zones
de son diocèse, il n’était pas suffisant de trouver la solution au niveau paroissial. Les prêtres surtout
les jeunes mais aussi d’autres provenant des expériences non faciles, envoyés seuls dans des
presbytères des zones montagneuses avaient besoin d’une proximité et d’une assistance que
l’évêque pouvait leur offrir mais à distance ou occasionnellement lors des visites pastorales . pour
parier à ce problème, il misait sur certaines figures de prêtres expérimentés, sages et capables de
rapports humains, parfois indépendamment des rôles institutionnels comme c’est le cas de
Venturini, mais des personnes à mesure d’assister, de résoudre des conflits et de tenir la situation
sous contrôle et recueillir des informations.
Avec ce regard diachronique sur l’extrême Sud-Est du diocèse de Parma, on a essayé de
donner un premier essai sur la façon d’opérer et d’agir de Conforti envers son clergé. Tout partait
d’une connaissance des lieux et des situations et encore une fois du choix des collaborateurs fiables
qui pouvaient tisser des relations humaines et de fraternité sacerdotale, et capables de maintenir des
bons réseaux d’information. La recherche des solutions pratiques contraignait Conforti à engager
des prêtres bien motivés pour un service difficile et fatiguant que l’évêque appuyait toujours à
travers les relations humaines. Les cas difficile qui se vérifiaient au sein du clergé étaient affrontés
avec la rigueur du Droit Canonique mais sans manquer d’attention dans la mesure du possible à
l’endroit des personnes concernées. Nous parlerons maintenant de ces cas difficiles, en donnant un
essai de lecture historique.
LES PRETRES QUI ABANDONNENT LE MINISTERE
Dans la phase de la documentation du procès canonique pour la béatification de Conforti,
certains témoignages reçus furent aussi contraires à la sainteté de l’évêque fondateur des Xavériens.
Il émergeait un cadre, à première vue, du moins, inquiétant par rapport au nombre des prêtres qui
avaient abandonné le ministère au cours de l’épiscopat de Conforti et les différentes accusations
liées à sa dureté. L’honnêteté du recueil des témoignages profite aussi de nos jours à une
reconstruction historique documenté. On doit en particulier à la précision méticuleuse du père
Augusto Luca un recueil patient d’information sur les prêtres défroqués dont je me servirai,
adressant au très cher biographe de Conforti un très grand remerciement.
Manfredi - 122 – G.M. Conforti