Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com
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La première est « la mère de toutes les controverses », c’est-à-dire l’accrochage entre<br />
Magani et Tonarelli. L’archevêque Ferrari s’interpose activement pour essayer une médiation et un<br />
arrangement, d’ailleurs approuvé par la congrégation vaticane pour les évêques et religieux. A<br />
cause des entêtements et des rencontres manquées et éclaircissements, la tentative de Ferrari<br />
échoue. D’où savons-nous ces nouvelles Aussi à travers la continuelle correspondance entre<br />
Ferrari et <strong>Conforti</strong>. Apparemment <strong>Conforti</strong> n’a aucun rôle « officiel » en ce pourparler, en réalité<br />
l’information continue de Ferrari, le configure <strong>com</strong>me une aide « in loco » de l’œuvre de médiation,<br />
à travers des chemins informels, non écrits, visites non officielles. Comme dire : Ferrari met le<br />
poids de son autorité et du caractère officiel, mais le travail de <strong>com</strong>munication, de contact d’une<br />
progressive approche est mené en grande partie par <strong>Conforti</strong>. Cet événement n’a pas eu une issue<br />
espérée par Ferrari et par <strong>Conforti</strong>. C’est déroulée différemment la controverse entre les dames<br />
ursulines et l’évêque Magani, d’ailleurs après une première période d’excellents rapports. Etait une<br />
institution nobiliaire éducative née à la fin du XVI siècle sous le guide spirituel des jésuites, le<br />
Collège des dames ursulines de Parma avait vécue l’évolution typique d’analogues<br />
« conservateurs ». Une école estimée pour les filles de la noblesse locale, des siècles XVIII et XIX<br />
avait continué son service éducatif, mais à l’intérieur du type de la vie religieuse sans les vœux<br />
solennels avait supporté les contrecoups le changement social. La vie <strong>com</strong>mune n’était pas plus que<br />
formelle, et le guide spirituel des pères jésuites n’existait plus à cause de la suppression de la<br />
Compagnie et de successives vicissitudes. En cette situation de faible survie de la vie religieuse un<br />
décret royal du 1873 avait déclaré les dames ursulines « congrégation religieuse » en confisquant<br />
les biens et en contrôlant strictement l’admission de nouvelles dames. En1884 avait été élue prieure<br />
la <strong>com</strong>tesse Lucrezia Zilieri qui se proposait le double objectif de libérer l’institut du contrôle de<br />
l’état et de restituer consistance à la vie religieuse. Le premier objectif fut obtenu en 1888 avec la<br />
victoire auprès du tribunal civil : le Collège fut reconnu « institut laïc de fondation privée », et donc<br />
rendu indépendant dans la gestion des biens et dans la structure interne. Une fois assurée<br />
l’indépendance civile du Collège, la mère Ziliani a voulu voir de nouveau l’ancien règlement, pour<br />
faire des dames ursulines une congrégation religieuse avec les vœux. Pour l’état, le Collège,<br />
institution laïque était distingué des dames en tant que personnes privées. La révision des<br />
constitutions, conduite avec <strong>com</strong>pétence et prudence aussi grâce à l’intervention du cardinal<br />
protecteur Camillo Mozzella et après par son successeur <strong>com</strong>me protecteur Andrea Ferrari, s’est<br />
résolue avec l’approbation pontificale en 1899, et avec le chapitre général qui avait élu de nouveau<br />
<strong>com</strong>me prieure la mère Lucrezia en octobre 1900. Selon le droit canonique, les dames ursulines ne<br />
émettaient pas les trois vœux classiques, mais le vœu de chasteté et de persévérance dans l’institut,<br />
aussi pour éviter les éventuelles interventions des lois éversives. Cette solution se rattachait aux<br />
anciennes règles du Collège.<br />
Magani avait présidé, avec la délégation du cardinal protecteur Ferrari le chapitre général et<br />
ses interventions ont été appréciées beaucoup par les religieuses. Mais l’attention de la part de la<br />
mère Zilieri à éviter tout ce que publiquement puisse donner accès à la révocation de la « situation<br />
laïque » de l’institut devant l’état et la coutume du Collège à une certaine indépendance (<strong>com</strong>me il<br />
était normal dans ses structures Ancien Régime) ont créé bientôt des tensions avec Magani. Les<br />
dames acceptaient les novices et délibéraient la prise d’habit et professions de nouvelles religieuses,<br />
sans demander la permission à la curie. En automne 1901 Magani se lamentait de cela auprès du<br />
père jésuite Antonio Zamboni, qui était en train de prêcher la retraite à la <strong>com</strong>munauté des dames.<br />
Immédiatement la mère Zilieri demandait un rendez-vous avec le vicaire général <strong>Conforti</strong>, pour<br />
expliquer les motifs de ce choix. Depuis ce moment en avant, <strong>Conforti</strong> deviendra le médiateur<br />
patient entre l’évêque et la prieure. Il y a aussi réussi à faire surmonter le coup à Magani, d’une<br />
lettre du cardinal Girolamo Gotti préfet de la Sacrée congrégation des évêques et des religieux, que<br />
dans les intentions de Rome devait être « exhortative » en demandant à l’évêque de « suspendre »<br />
les décrets, même si reconnus légitimes selon la juridiction pour étudier les interventions de l’état,<br />
mais Magani l’a considérée <strong>com</strong>me un reproche et une injuste intervention, en présumant<br />
immédiatement un <strong>com</strong>plot fait par la mère Zilieri, Ferrari et les jésuites contre sa personne. En<br />
<strong>Manfredi</strong> - 38 – G.M. <strong>Conforti</strong>