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Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

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devient vicaire capitulaire et la « confiance », c’est-à-dire le document qui montrait que les biens<br />

Ortalli n’étaient pas une propriété de la personne physique titulaire, mais destinés à être transmis en<br />

faveur du diocèse, on ne l’a plus trouvé, était disparu.<br />

Magani avait connu la question de l’héritage Ortelli, probablement à travers Ferrari et aussi<br />

d’autres, et il s’attendait de venir en possession des biens qui étaient destinés au diocèse. En octobre<br />

1894 Tonarelli donnait sa démission <strong>com</strong>me « délégué diocésain » Pendant ces semaines on a une<br />

série d’épisodes qui montrent la mésentente entre le nouvel évêque et Tonarelli. Magani d’ailleurs<br />

ne manquait pas d’un caractère autoritaire et surtout il montrait depuis le <strong>com</strong>mencement, d’avoir<br />

un projet bien précis sur Parma : il avait été envoyé à mettre de l’ordre dans le diocèse, pour enlever<br />

les abus du pouvoir et les désordres en chaque direction, du congrès de la musique sacrée, à<br />

l’autonomie excessive de la part des religieux.<br />

Entre octobre 1894 et janvier 1895 sont adressés les classiques recours à Rome sur la<br />

question : Magani écrivait de longues lettres au secrétaire d’état du Vatican <strong>Maria</strong>no Rampolla del<br />

Tindaro, mais aussi Tonarelli ne manquait pas des appuis dans la curie vaticane. La controverse, qui<br />

divisait en deux parties le clergé, surtout celui de la ville, et avait contribué à former une<br />

psychologie dans le vieil évêque la mentalité du <strong>com</strong>plot, s’est prolongée pendant toute la période<br />

de l’épiscopat de Magani, jusqu’en 1907 avec de successives conséquences.<br />

Au-delà de la raison ou du tort dans le siège juridique, sans oublier que ces vicissitudes ne<br />

pouvaient être présentées devant un tribunal civil, car justement, il s’agissait des « fraudes<br />

pieuses », il me semblait dans un autre lieu de pouvoir interpréter cette vicissitude et d’autres qui<br />

sont nées pendant la période de l’épiscopat de Magani, <strong>com</strong>me symptômes d’un sort d’accrochage<br />

entre deux visions de l’église diocésaine. Tonarelli représentait une structure capitulaire corporative<br />

des diocèses italiens : l’assemblage ecclésial, strictement lié à la société citadine, voit dans le<br />

chapitre le point de synthèse entre groupes, les notables, les familles aristocratiques, les ordres<br />

cléricaux et les religieux, l’évêque doit traiter avec le chapitre toutes les questions, et s’appuyer sur<br />

les notables ecclésiastiques, pour tout ce qui concerne l’administration diocésaine. Est la vision que,<br />

avec des racines profondes du moyen âge, s’incarne dans le fonctionnement capitulaire citadin des<br />

siècles XVII et XVIII en Italie <strong>com</strong>me en Allemagne et ailleurs, et que reflète en particulier la<br />

structure sociale d’une ville capitale aristocratique et cléricale <strong>com</strong>me Parma. Tandis que Magani le<br />

cultivé, ironique et agressif porte-parole d’une vision plus centralisée "épiscopocentrique" du<br />

diocèse, qui était proche de la théologie « ultramontana » Comme le pape est le souverain absolu et<br />

infaillible de l’assemblée ecclésiale, ainsi l’évêque envoyé par le pape, est le vrai centre et réalité de<br />

synthèse dans le diocèse, et selon le droit canonique est appelé à réorganiser, à enlever les abus, à<br />

faire justice des privilèges présumés parmi les puissants locaux, au nom d’un élan pastoral et<br />

reconquête de la société à la foi.<br />

En effet l’évolution culturelle et sociale de l’Italie du XIX et XX siècles, en enlevant les<br />

ressources économiques proprement aux églises collégiales, en plus que aux religieux souvent alliés<br />

aux chapitres, et à plus long terme en causant un procès qui fera sauter la structure oligarchique des<br />

villes-état, créa les conditions pour l’échec de la conception « capitulaire » du diocèse. Pour le<br />

moment Tonarelli est le représentant d’une structure bien enracinée à Parma. Tous reprocheront ses<br />

<strong>com</strong>portements vis-à-vis de l’évêque, mais beaucoup seront ses alliés, et en effet Tonarelli<br />

continuera, avec les biens Ortalli, à financier les maisons religieuses, organismes de bienfaisance et<br />

plusieurs activités ecclésiales. Sauf celles où l’évêque Magani avait établit son plein et absolu<br />

contrôle<br />

Ferrari et <strong>Conforti</strong> ont toujours essayé d’être des médiateurs entre les deux contendants,<br />

mais sans aucun résultat. Mais ce qui <strong>com</strong>pte est la collision de Magani – Tonarelli qui portera<br />

<strong>Conforti</strong> à être vicaire général du diocèse. Le 10 octobre 1894, <strong>com</strong>me on disait en haut, Tonarelli<br />

donne sa démission <strong>com</strong>me délégué épiscopal, une nomination reçue de Magani depuis 20 jours<br />

seulement. Le 8 janvier 1895 Magani nomme <strong>Conforti</strong> son délégué « ad instar vicarii generalis », en<br />

l’obligeant après à prendre des diplômes ecclésiastiques en théologie pour pouvoir le nommer<br />

vicaire général à plein titre, ce qu’il arrivera le 7 mars 1896.<br />

<strong>Manfredi</strong> - 34 – G.M. <strong>Conforti</strong>

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