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Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

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simplement le reste des inquiétudes de ces années républicaines. « J’ai voulu essayer pendant le<br />

retour, de la charrette chinoise qu’en vérité n’est pas <strong>com</strong>mode » écrivait le 25 décembre, le dernier<br />

jour du journal : il s’agit de la mythique charrette chinoise qu’avec la chaire à porteurs et la<br />

« dresina », petit wagon des chemins de fer poussé à la main avec un système du levier selon les<br />

moyens du transport de ces jours dans l’Henan.<br />

Les notes dans le journal sont vraiment peu : les églises récentes, la « pauvreté extrême des<br />

maisons et hôtels populaires » de Zhenzhou, la ville de Chanchow « très pauvre » et qu’elle « ne<br />

présente rien de considérable, Luoyang avec ses pagodes désormais employées pour usage profane,<br />

dans le temps « capitale de la Chine et elle présente encore les traces de la grandeur maintenant<br />

terminée », les immenses plaines de l’Henan méridional. Cependant <strong>com</strong>me on verra dans les<br />

<strong>com</strong>munications de <strong>Conforti</strong> en Italie, il a recueilli de la Chine beaucoup d’aspects qu’il a gravés<br />

dans la mémoire.<br />

Deux rencontres pourraient avoir aidé l’évêque de Parma dans le travail de codifier et de la<br />

<strong>com</strong>préhension en ce monde, différent et loin vis-à-vis de l’Italie où il avait vécu pendant toute sa<br />

vie. En deux reprises, dans la mission xavérienne de l’Henan, en ces mêmes jours de novembre,<br />

<strong>Conforti</strong> a rencontré un vieux ami : le père Paolo Manna, désormais supérieur général des<br />

missionnaires de saint Calogero, lui aussi était en train de faire la visite canonique à toutes les<br />

missions de l’institut. Le 6-7 et le 22 novembre Manna passait pas Zhenzhou et il se rencontrait,<br />

même brièvement avec <strong>Conforti</strong>. Nous n’avons pas des traces écrites de ces colloques : nous ne<br />

pouvons pas dire s’ils étaient de courtoisie ou bien d’un profond échange entre les deux anciens<br />

fondateurs de l’UMC. Manna, au retour en Europe avait écrit une relation qui est restée inédite<br />

jusqu’en 1979, et qu’elle ouvrait des visons vraiment innovatrices au sujet des méthodes<br />

missionnaires, au clergé et à l’épiscopat indigène, au rapport entre les missionnaires et les<br />

puissances coloniales à l’inculturation et même à l’oecuménisme. Qui sait si Manna a eu le temps et<br />

même l’audace de <strong>com</strong>parer ses vicissitudes avancées avec son sage et prudent ami et protecteur.<br />

Peut-être une façon différente d’articuler le rapport entre foi et civilisation, une clé de lecture plus<br />

attentive aux richesses culturelles du peuple chinois, <strong>Conforti</strong> l’a pue connaître grâce à Manna.<br />

L’autre rencontre successive à la visite au vicariat occidental, fut avec le délégué apostolique<br />

en Chine, Celso Costantini, déjà nommé. Après une salutation épistolaire au début novembre,<br />

<strong>Conforti</strong> fut logé à la délégation apostolique de Pékin du 5 au 10 décembre 1928. Nous avons un<br />

récit de ces jours grâce aux mémoires de Costantini. Au délégué apostolique, <strong>Conforti</strong> fait une très<br />

bonne impression, <strong>com</strong>me on avait déjà vu dans d’autres occasion, <strong>com</strong>pris Mgr Roncalli. Quand<br />

s’approche quelque personnalité, qui est supérieure à la normalité, on reçoit une impression<br />

particulière et vive. L’impression que, malgré son humilité et simplicité, produisait Mgr <strong>Conforti</strong> en<br />

celui qui l’approchait, était celle-ci : « Il est vraiment un homme de Dieu » Costantini déclare : «<br />

Notre conversation était toujours adressée aux problèmes missionnaires » et le délégué conseillait le<br />

fondateur à accueillir les vocations chinoises : « Les instituts religieux, s’ils veulent grandir, doivent<br />

rassembler à l’église, c’est-à-dire sortir des frontières d’une nation et être catholiques » non<br />

seulement dans la doctrine, mais aussi dans les personnes.<br />

Mais Costantini, plus tard secrétaire de Propaganda fide et cardinal, dans les années où il<br />

était à Pékin n’avait pas la faveur de tous les missionnaires. Bonardi habitué à recueillir des<br />

informations de l’arrière-scène déjà à Shanghai écrivait au père Popoli quelques nouvelles apprises<br />

par les missionnaires franciscains et « de Milan » : « Il a dégoûté les missionnaires et les chinois : il<br />

offense tous, il est neurasthénique. Mgr Costantini est mal vu même par les chinois car il est trop<br />

démocratique. Les missionnaires sont dégoûtés car ils sont appelés par Costantini des paresseux » Il<br />

rapportait aussi l’opposition entre Costantini et les Lazaristes pour la question de l’université<br />

catholique de Pékin, de l’incapacité des évêques chinois. Mais le délégué était en train d’essayer<br />

d’appliquer, dans une condition politique neuve et instable, les directives de Pie XI. La rencontre<br />

directe avec lui transforme l’avis de Bonardi : « Conscient du grand avenir de la Chine, il travaille<br />

sans cesse pour son bien : après avoir terminé heureusement le Conseil Général chinois, maintenant<br />

il s’occupe du problème du clergé indigène, de l’Action catholique et des écoles » Si Costantini a<br />

<strong>Manfredi</strong> - 195 – G.M. <strong>Conforti</strong>

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