Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

observations, rapports en faveur ou contre l’un ou l’autre des candidats surnommés. Tout
ceci à Ravenna est à l’ordre du jour et selon les habitudes du clergé.
Tout ceci avait comme scène une situation religieuse beaucoup différente de celle de Parma,
même si dans certaines zones de Parma commençaient en ces années à se vérifier des cas des
mariages et funérailles civils, et des enfants non baptisés. Mais on est encore très loin des
pourcentages indiqués par Conforti. Peut-être utile écouter la voix d’un prêtre qui travaille dans la
pastorale. Ecrit l’abbé Sebastiano Diolaiti le 24 avril 1904 sur Longastrino :
Excellence, je regrette de le dire, mais cela est la vérité : la paroisse de Longastrino est
abîmée moralement et financièrement. Moi en venant j’ai rencontré non un tas
d’ossements, mais un poing de cendre.
Est cendre l’église, et le témoignant les parois misérables, la toiture mal assurée, le
plancher gâté, les outils mal réduits. Est cendre la cure dont un mur extérieur menace
la ruine, où les chambres sont mal soignées. Est cendre le vignoble (l’unique bonne
ressource du prêtre) qui laissé à soi-même, maintenant à peine donne la moitié de ce
qu’il produisait dans le temps passé. Est réduite en cendre la Fabbriceria (bureau de
l’économie du diocèse) dont ce qu’avance est écrit seulement sur le livre de
l’administration. Sont réduits en cendre les différents mouvements religieux presque
défaits et sans rien dans la caisse. Monseigneur, la population même est réduite en
cendre. Oh ! La grande corruption qu’ici règne ! Est excitée à la luxure dont l’air
même semble saturé, la jeunesse facilement s’abandonne au vice bestial depuis les
premières années. On ne respecte rien ; sont brisés les liens les plus sacrés. Impureté et
blasphème d’un côté, négligence ainsi, un mépris pour ce qui regarde la religion de
l’autre coté, en tous il y a l’égoïsme et la simulation, voici donc le peuple de
Longastrino dans son moral.
Ne vous étonnez pas excellence si je vous dis (avec douleur oui, mais malgré avec
vérité) que jusqu’à maintenant j’ai vu que seulement 300 fidèles se sont communiés à
paques sur une population de 1.500 personne. Que dois-je faire, Monseigneur, pour
gagner tant d’âmes égarées, à Jésus
Je ne peux pas dire, non, que l’église soit déserte les dimanches, mais quoi faire quand
une grande partie de la corruption se cache derrière les autels
Bien sur on peut panser que les lettres comme celles-ci soient le fruit d’un moment de dépression.
Mais il s’agit d’une parmi les nombreuses voix de ce genre. D’ailleurs la vicissitude des l’entrée
presque clandestine de Conforti en janvier 1903 peut être considérée comme une épreuve dans les
événements de l’évaluation, si on veut semple mais concrète, de la situation religieuse du territoire.
Il serait sûrement nécessaire approfondir ces impressions à travers une autre documentation, pour
surmonter le danger du lieu commun de Ravenna, la « Chine d’Italie ».
LES TENSIONS PARMI LE CLERGE ET LE MOUVEMENT CATHOLIQUE
La description jusqu’ici tentée du clergé de Ravenna était une description au niveau général,
de grands vecteurs des forces. Ceci serait suffisant pour avoir une idée de la situation dans laquelle
le jeune évêque a du agir.
On cherche maintenant quelques références précises au sujet des coalitions entre le clergé :
un effort complexe et fatiguant et que serait peut-être tout à fait inutile du point de vue historique, si
on n’aurait pas l’expérience de comprendre mieux, non seulement quelques choix successifs de
Conforti, mais aussi la réalité du mouvement catholique de Ravenna, exactement pendant les mois
de la dissolution de l’Ouvre des congrès. Peut-être aussi dans l’assai de donner aux lecteurs des
riches mais méthodologiquement compliqués volumes de Teodori, quelque clé de lecture.
Manfredi - 65 – G.M. Conforti