Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

mois successif, publiée sur tous les bulletins et la presse missionnaire italienne. Ce n’était pas
beaucoup, ni comme intervention papale, ni comme une alliance entre les instituts missionnaires,
mais c’était déjà quelque chose.
Manna avait compris que pour rejoindre les évêques italiens, et même avant, pour avoir un
appui officiel du Saint-Siège, était nécessaire une intervention d’abord d’une personne capable de
vaincre les résistances des responsables des diocèses. Et l’unique supérieur d’un institut
missionnaire italien qui pouvait essayer cette opération était Conforti, en tant qu’évêque d’un
diocèse italien.
C’était le 25 février 1916, quand Manna avec une lettre de recommandation de son supérieur
général, le p. Giuseppe Armanesco, est allé à Parma à parler au p. Giovanni Bonardi, recteur à
Campo di Marte et étroit collaborateur de Conforti pour l’institut xavérien, qui avait connu luimême
Manna dans les années 1917 -1912 « Pour favoriser les vocations missionnaires existaient les
Ordres et les Congrégations religieuses et les instituts spécialisés, mais pour intéresser le peuple
fidèle au problème missionnaire était vraiment nécessaire la contribution du clergé », ainsi écrivait
Bonardi sur l’idée centrale de Manna, dans un témoignage donné presque 60 ans après, et il referait
ensuite la demande posée par Manna :
Ce qui est nécessaire maintenant est de faire approuver l’œuvre à Rome. Avec mes moyens
je ne pourrais pas réussir, j’ai besoin de l’autorité d’un évêque rempli d’ardeur
missionnaire pour présenter cet œuvre, l’expliquer convenablement et la recommander
chaleureusement. J’ai pensé à votre fondateur, Mgr Conforti. Pensez-vous qu’il fera la
présentation et expliquera l’œuvre pour la confier directement au Saint Père
Bonardi avait répondu qu’on pouvait le faire et que Manna pouvait parler directement à
Conforti, et pendant que se missionnaire, de Campo di Marte allait vers l’éveché, le recteur du
séminaire émilien l’avait annoncé à l’évêque par téléphone.
La reconstruction, malgré la distance dans le temps et quelques imprécisions, est digne de
foi et depuis ce moment nous avons aussi la documentation écrite, grâce à une longue lettre de
Conforti au p. Manna le 13 mars avec des observations sur l’ébauche du statut. L’adhésion de
Conforti au projet de Manna est vaste et sans délai tandis que ses suggestions présentent
l’expérience ecclésiale du fondateur des xavériens. C’était nécessaire depuis le commencement
« fixer en concret ce qui concerne le gouvernement de l’œuvre » ; impliquer dans la consultation
tous les instituts missionnaires, fonder un bulletin ad hoc indépendant de toutes les publications déjà
existantes qui appartenaient aux différents instituts ; il lui donnait aussi des suggestions concrètes au
sujet de l’économie. Enfin, Conforti, avec finesse proposait de créer les conditions pour un bon
travail commun entre les congrégations missionnaires, ce qui n’était pas escompté, vu les
précédents. Et sur cette proposition il retournait, d’accord avec le père. Manna au sujet de la
participation de droit des responsables des instituts dans le conseil directif de la nouvelle ouvre,
avec les représentants des directions diocésaines de la Propagation de la foi et de la Sainte enfance.
Le 28 avril 1916, Conforti, à Rome pendant une audience avec Benoît XV, parlait longtemps
au pape au sujet de l’IMC, même s’il avait déjà parlé en précédence au cardinal Domenico Serafini,
préfet de Propaganda Fide.
Benoît XV promettait de présenter vite le projet au préfet de propaganda. Mais l’affaire
semblait s’échouer pendant différents mois : pas toujours, mais souvent, Roma a des temps éternels.
Conforti avait envoyé une lettre mémoire à Camillo Laurenti, secrétaire de Propaganda fide. Au
même temps, le procureur à Rome de l’institut missionnaire du père. Manna, en l’occasion de
quelques pratiques à arranger en congrégation, sollicitait et envoyait des informations. Il faisait
attendre le… retour des vacances des responsables des bureaux du Vatican ; en octobre ont démarré
encore les pratiques et au début de novembre arrivait l’approbation du pape Benoît XV. Dans ce
document était nommé Conforti et non Manna. L’évêque de Parma présenta des excuses au
missionnaire Manna, que à son tour il répondait que l’expression « providentielle et
Manfredi - 157 – G.M. Conforti