Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com
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monde chinois, qui est disposé à l’évangile, non pour qu’il soit, <strong>com</strong>me le présentent les vieux<br />
articles missionnaires, un monde de barbaries absolues, mais car c’est une réalité en plain<br />
mouvement, à la recherche de soi-même.<br />
Mais en ces jours du janvier 1929 n’arrivaient pas de bonnes nouvelles de Henan. Non car<br />
des problèmes et malaises auraient augmentés. Mais les tensions et les nœuds problématiques que<br />
<strong>Conforti</strong> avait constatés avec clarté pendant les jours de son voyage se proposaient de nouveau<br />
d’une façon inattendue et dans un certain sens offensifs pour le supérieur et fondateur. Pour autant<br />
que les documents nous transmettent, et surtout Mgr Calza, vicaire apostolique, et la « minorité »<br />
des vétérans qui l’entoure à présenter des plaintes critiques et même des menaces à <strong>Conforti</strong>. Le 3<br />
janvier 1929, le conseil de Calza, <strong>com</strong>posé par Eugenio Pelerzi, Assuero Bassi et Giovanni Gazza<br />
(Giuseppe Brambilla est absent) rédigeait un mémorandum dans lequel étaient présentées les<br />
principales plaintes et demandes à la suite de la visite de <strong>Conforti</strong>, et étaient aussi reportées, on ne<br />
sait pas avec quelle fidélité, quelques considérations malveillantes sur l’autre partie, sur le groupe<br />
des plus jeunes qui avaient dans le père Magani le leader ou moins le candidat <strong>com</strong>me supérieur<br />
religieux. Le jour après, le mémorandum est envoyé à <strong>Conforti</strong> par Calza, avec une lettre dans<br />
laquelle on exprime la disponibilité à retenir secret le contenu et à se soumettre aux dispositions du<br />
fondateur. Nous ne savons pas quand la documentation est arrivée à <strong>Conforti</strong>, qui « accuse l’avis de<br />
réception » le premier février et au même temps envoie la lettre circulaire aux missionnaires<br />
promise pendant son séjour en Chine. La circulaire est datée du 25 janvier, et c’est difficile<br />
connaître si elle avait été influencée par la lettre du mémorandum : à celui qui écrit ne semble pas,<br />
au contraire il semble que la circulaire aurait été rédigée d’une façon toute à fait indépendante du<br />
mémorandum des dirigeants missionnaires de l’Henan.<br />
Commençons d’abord avec la circulaire aux missionnaires du 25 janvier, qui s’ouvre avec<br />
des expressions de reconnaissance envers les xavériens qui travaillent beaucoup pour l’événement<br />
du Règne de Dieu en Chine. Les indications et exhortations de <strong>Conforti</strong> sont très favorables au<br />
vicaire apostolique, auquel on doit obéir promptement et à l’engagement de pauvreté et totale<br />
égalité entre les missionnaires, qui étaient une priorité de Calza et de son économe Pelerzi. <strong>Conforti</strong><br />
re<strong>com</strong>mandait avant tout l’observance des engagements de la vie spirituelle pour la sanctification<br />
personnelle, avec l’obéissance à Calza, il exhortait à l’unité avec le nouveau supérieur religieux, qui<br />
sera le père Amatore Dagnino, et à l’unité entre les missionnaires mêmes. <strong>Conforti</strong> terminait avec<br />
l’invitation à être des exemples de zèle et de vie chrétienne. Dans l’ensable une lettre immédiate,<br />
construite sur des bases typiques de la spiritualité missionnaire de <strong>Conforti</strong> : fidélité aux voeux et<br />
aux Constitutions, à la sanctification personnelle quotidienne « avec la méditation, les examens de<br />
conscience, la lecture spirituelle, la confession fréquente et spécialement avec la célébration dévote<br />
de la sainte Messe » Obéissance hiérarchique absolue et dévouement total à la mission et à la<br />
conversion de non chrétiens<br />
Bien différent est le style et le ton du mémorandum de Calza, Pelerzi, Bassi et Gazza. Le<br />
vaste document est signé par un <strong>com</strong>portement défensif très insistent sur l’acceptations absolue des<br />
positions et des vues des supérieurs, craintif d’insubordinations. Le premier point insiste sur le fait<br />
que le nouveau supérieur religieux soit soumis totalement aux décisions du vicaire apostolique : la<br />
peur, même pas trop voilée, était que Dagnino puisse créer une source des décisions<br />
indépendamment vis-à-vis de Calza, mais on peut avec tranquillité affirmer que le supérieur ne le<br />
pensait même pas. On rejette toutes les critiques envers le supérieur (Calza et ses immédiats<br />
collaborateurs) <strong>com</strong>me un motif de insubordination et de découragement. On accuse les jeunes<br />
missionnaires des infractions à la pauvreté et à l’égalité, de peu de zèle, peu de « gravitas » : écho<br />
des voix des choses et des écrits peu sérieux et offensifs qu’en réalité étaient des facéties<br />
séminaristiques nées de la juvénile vivacité du père Vanzin et d’autres.<br />
Emergent ensuite trois thèmes qui ont été objet d’évaluation différente entre <strong>Conforti</strong> et<br />
Calza : la question du noviciat chinois, la question économique, la conduction du noviciat italien.<br />
Calza désirait recruter des xavériens chinois du petit séminaire du vicariat, et pour cela était aussi<br />
très méfiant à accepter la fondation d’un séminaire régional selon les indications du Saint-Siège et<br />
<strong>Manfredi</strong> - 228 – G.M. <strong>Conforti</strong>