15.01.2015 Views

Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Cette intention du mouvement du renouveau du grand pays chinois et de la tension entre<br />

potentialité e arriérée est une note dominante dans les considérations de <strong>Conforti</strong> même à Nanchino,<br />

arrivé le 30 octobre 1928. Pendant les différentes étapes vers l’Henan, <strong>Conforti</strong>, Bonardi et Ferrari<br />

ac<strong>com</strong>pagnés par le vicaire apostolique Calza qui les avait attendus à Shanghai, visitent les<br />

différents ordres religieux féminins et en particulier, à Pengpu, la mission féminine des Dames<br />

Orsolines de Parma. A 20 heures le soir du premier novembre 1928 le long voyage arrivait<br />

finalement à sa destination : Zheuzhou, siège du vicaire apostolique de l’Henan occidental. A la<br />

gare précédente étaient là pour l’attendre beaucoup de pères xavériens. A l’arrivée en ville fut salué<br />

par tous les pères présents, par les enfants et les fillettes des orphelinats de la mission et par les<br />

chrétiens avec l’hymne Te Deum et la bénédiction avec le Très Saint Sacrement.<br />

Depuis ce moment en avant le journal de <strong>Conforti</strong>, qui s’arrête au 25 novembre 1928,<br />

assume un ton vraiment particulier et les descriptions sont arides et synthétiques. Mais en elles on<br />

voit d’un côté le peu de temps à sa disposition, et de l’autre côté la surprise non pour les merveilles<br />

artistiques et architectoniques mais pour la découverte d’un peuple et d’une <strong>com</strong>munauté<br />

chrétienne. Les notes présentent surtout les célébrations avec les chrétiens. <strong>Conforti</strong> ne fait presque<br />

pas des <strong>com</strong>mentaires sur les réactions enthousiastes des chrétiens chinois, peut-être pour cacher ce<br />

qu’il sentait <strong>com</strong>me affection et honneur à sa personne, et peut-être aussi, car, à différence des<br />

missionnaires sans connaître la langue et les gestes locaux, ne réussissait pas immédiatement à<br />

codifier les messages. Le fondateur d’ailleurs pouvait voire très bien le climat des missionnaires, et<br />

dans ses notes il aime souligner «la franche cordialité » des rencontres.<br />

Déjà, les missionnaires xavériens ! <strong>Conforti</strong> était arrivé en Chine aussi, et peut-être surtout,<br />

pour dialoguer avec chacun et pour intervenir au sujet des problèmes qui étaient en train de naître.<br />

Entre le 4 et le 8 novembre il les avait rencontrés tous, sauf deux qui étaient à Tuanjin, et il a pris<br />

quelques brèves notes sur les colloques. A travers ces peu de lignes très sténographiques de<br />

<strong>Conforti</strong>, avec l’aide de nombreuses lettres de Bonardi à Popoli, en particulier les lettres du 11<br />

novembre au 2 décembre 1928, nous connaissons quelques donnés des tensions parmi les xavériens<br />

de la mission chinoise. La rupture évidente est celle parmi les vétérans en particulier le vicaire<br />

apostolique Calza, Giovanni Gazza, Eugenio Pelerzi, mais aussi Leonardo Armelloni, et les jeunes<br />

pères, arrivés en Chine dans les années 1920. Les premiers accusent les jeunes de prétendre trop de<br />

conforts, de vouloir gérer les biens et les ressources, en leur <strong>com</strong>pte, au niveau individuel, de ne pas<br />

avoir des <strong>com</strong>portements irrépréhensibles et d’avoir constitué des groupes en contraste avec les<br />

supérieurs. Surtout le père Pelerzi accuse Vanzin et d’autres d’avoir écrit un pamphlet satirique<br />

contre le supérieur : en réalité, selon le père Bonardi, il s’agissait d’une plaisanterie innocente<br />

<strong>com</strong>me on faisait au séminaire. Les jeunes se lamentaient souvent à cause d’un style centralisateur<br />

de Pelerzi dans la gestion économique.<br />

« Comme, il me semble avec objectivité, écrivait Bonardi à Parma, la plate-forme sur<br />

laquelle se manifestent les mésententes n’est pas du tout <strong>com</strong>promise. Toutes les mésententes sont<br />

ceci : le père Pelerzi parle mal des absents » et d’autres brèves phrases répétées <strong>com</strong>me des<br />

expressions de typiques plaintes et petites rivalités, sans de graves motifs. Sans vouloir diminuer<br />

l’importance de la crise, une tension psychologique entre générations différentes des missionnaires,<br />

l’intervention des personnes avec un caractère unilatéral <strong>com</strong>me Pelerzi, et les questions concrètes<br />

liées à la sustentation des missionnaires, à l’administrations et à la gestion des offrandes d’Italie<br />

étaient en train de provoquer une « crise de croissance » à la jeune mission. C’est tout.<br />

Le problème c’était de individualiser la personne qui, en tant que supérieur religieux,<br />

différent du vicaire apostolique, puisse soigner vraiment l’aspect spirituel et <strong>com</strong>munautaire en<br />

laissant à Calza la pleine <strong>com</strong>pétence pour les questions pastorales et administratives. <strong>Conforti</strong>,<br />

même s’il n’était pas obligé à suivre les indications des pères, il a recueilli leurs préférences. Les<br />

jeunes, qui étaient la majorité, probablement en s’accordant entre eux, proposaient le père Luigi<br />

Magnani qu’en effet avait reçu 18 voix sur 25. Les vétérans (Gazza qui proposait Pelerzi et Pelerzi<br />

qui proposait Gazza) étaient d’accord pour Dagnino et Bonardi (7 voix chacun), en effet<br />

d’outsiders.<br />

<strong>Manfredi</strong> - 193 – G.M. <strong>Conforti</strong>

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!