Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

J’estime donc nécessaire et opportun de rappeler à V.S que l’affectation pour les missions
de ces élèves doit être faite par la S.Cong. de Propaganda fide ; et donc dès maintenant
pour éviter des inconvénients et abus qui pourraient redonder à des préjugés aux élèves
mêmes, la S.V lorsqu’elle aura à disposition des prêtres pour les missions, sera
complaisant de donner participation à cette S. Congrégation, laquelle confiera à euxmêmes
la mission.
Qu’est-ce qu’il était arrivé La réponse humble et déférente de Conforti, nous éclaircit une
partie des vicissitudes. L’accord entre Conforti et Fogolla était que celui-ci prenait des accords avec
Propaganda fide, et probablement cela était arrivé, ou directement ou à travers la curie de l’ordre
des franciscains mineurs de Rome. Peut-être de l’approbation de Propaganda n’avait pas été fait un
document écrit, peut-être il s’agissait d’une conversation orale dans laquelle pas tout était bien clair
parmi les deux interlocuteurs. Sûrement Conforti était sùr que Propaganda était informée et
d’accord à tel point qu’il parlait presque en passant dans sa lettre à la fin décembre à Ledochowski,
tandis que peut-être la Congrégation attendait des actes plus formels et précis.
Peut-être qu’on avait eu un autre fait. Au le préfet de Propaganda, comme on avait dit en
haut, était déjà arrivée à Conforti l’autre demande pour la colonie italienne à Rio Grande do Sud, en
août 1897. Dans la réponde Conforti affirmait d’espérer d’avoir après un an et demi quelques
prêtres déjà préparés à aller partout ou l’obéissance voudra les envoyer. Faits les calculs, peut-être
le préfet, ou mieux celui qui était à sa place, pourrait avoir soupçonné d’un comportement pas clair
du coté de la direction du nouvel institut. A posteriori on peut comprendre comment les prévisions
de Conforti ont été faussées surtout par le zèle de Rastelli auquel s’est uni Manini qui n’était pas
encore prêtre.
Surmonté même à travers un voyage rapide à Rome de Conforti, l’accident diplomatique
avec Propaganda, qui doit avoir mis à une dure épreuve la sérénité de Conforti, tellement
scrupuleux dans le choix de dévotion et d’obéissance vers le Saint-siège, sont avancés les
préparatifs complexes pour le départ de deux missionnaires pour la Chine. Le 5 février Manini avait
reçu le sous-diaconat. Le 4 mars 1899 dans la grande salle de l’évêché était fixé le rite de la remise
du Crucifix. Le soir précédent, dans la chapelle de Borgo del Leon d’Oro, il y avait eu un moment
de prière qui avait impliqué les jeunes de la congrégation qui était en train de naître. Les deux
seraient partis le même jour, de Parma à Genova, pour se diviser après : Manini se serait embarqué
à Marseille avec Fogolla, Rastelli aurait pris un navire à Genova. L’arrivée à Shanxi était prévue
pour le mois successif. Le soir qui précédait le départ, une infraction disciplinaire plutôt grave de
Manini accentuait les doutes de Conforti sur la capacité spirituelle de ce jeune
N’est pas ici le siège pour suivre les vicissitudes de cette première avant-garde missionnaire
qui passa en Chine peu de mois en pleine révolte de Boxers. Rastelli s’est enserré très bien dans la
mission, il avait appris dans une brève délai de temps un peu de la langue chinoise, et il fut bientôt
envoyé dans les stations missionnaires dans le vaste territoire. Manini s’est jeté âme et corps dans le
dispensaire de la mission, il fut suivi, même si avec fatigue et avec des moments de tension de la
part de son « supérieur », l’abbé Caio. Mais quand celui-ci fut envoyé dans le ministère
missionnaire effectif, Manini avait montré un relâchement dans l’engagement spirituel et un
excessif activisme uni à un manque d’engagement pour l’étude de la langue. Le fondateur suivait
ces évolutions de lointain, dans la fragmentation de va-et-vient des lettres de la Chine. Puis est
éclatée la tension politique, qu’a interrompu complètement la communication entre l’Italie et le
Céleste Empire. En novembre 1899 sont commencés les premiers attaques aux missions
diplomatiques et religieuses occidentales, en touchant bientôt le Shanxi.
Le 9 juillet 1900 à Tayuan-fu ont été tués avec cruauté les évêques Grassi et Fogolla, aussi
des frères franciscains, des religieuses italiennes et quelques chinois, tandis que le corps de
l’expédition occidentale était en train de se diriger de Tiensin vers Pékin, qu’aurait été occupé en
août. Rastelli et Manini, hors des lieux au moment du massacre, ont pu prendre la fuite dans une
Manfredi - 50 – G.M. Conforti