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Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

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Le curé de Lugagnano, don Giovanni Janelli, doit arriver jusqu’à Rigoso, la partisse la plus<br />

décentrée du diocèse. Non loin de la <strong>com</strong>mune de Palanzano, le nouveau curé de Vairo, don Cesare<br />

Santini, ordonné depuis peu, doit aller à Valcieca. En hiver 1921-1922, l’on confie Rigoso à don<br />

Pellegri déjà curé à Valditacca. <strong>Conforti</strong> lui écrit en ces termes :<br />

« Je ne sais pas <strong>com</strong>ment réagir face aux raisons qui font que vous demandez d’être exonéré<br />

de Rigoso, tout en reconnaissant le sacrifice que vous consentez en vous y rendant depuis<br />

longtemps. Ne vous fâchez pas si je vous dit que cela ne suffit pas pour refuser de continuer. Si les<br />

autres peuvent le faire pour cela, ce n’est pas sans doute votre évêque qui, mieux que quiconque,<br />

sait apprécier les difficultés que vous affrontez pour pouvoir ac<strong>com</strong>plir votre tâche. Depuis<br />

longtemps, je cherche <strong>com</strong>ment résoudre le problème de Rigoso. Quand ce sera possible, je vous<br />

soulagerai de cette fatigue jusqu’ici endurée. Je vous demande de bien vouloir continuer au moins<br />

encore jusqu’en juin prochain. »<br />

Entre Valditacca et Rigoso, il y a environ 9 km. Peut-être Pellegri utilisa une charrette pour<br />

son déplacement, ou en hiver le char pour la neige. Etant donné les entrées économiques de la<br />

paroisse, il ne pouvait pas se permettre tout l’équipement pour monter un cheval. Ces curés<br />

suppléants, une fois qu’ils avaient la permission de célébrer deux messes en une journée, le<br />

dimanche matin, ils devaient célébrer la messe dans une paroisse et ensuite se rendre dans une autre<br />

à jeun pour une autre messe. C’est seulement après qu’ils rentraient peut-être dans les paroisses de<br />

leur obédience pour le déjeuner, la catéchèse des enfants et l’instruction des adultes, activités qui,<br />

avec la messe fériale, n’avaient pas lieu naturellement dans l’autre paroisse, si non<br />

occasionnellement. A part cela, <strong>com</strong>me signalé ci-haut, ils devaient s’occuper de toutes les autres<br />

charges liées au ministère sacerdotale : les baptêmes, les funérailles, l’onction des malades et le<br />

viatiques, qui sont des moments souvent imprévisible et qui exigeaient beaucoup de temps pour<br />

<strong>com</strong>muniquer la nécessité et pour que le curé puisse arriver à Rigoso. Ainsi les fidèles de la paroisse<br />

vacante se lamentait <strong>com</strong>me si don Pellegrini ne s’engageait pas à fond. Don Giovanni Pellegrini se<br />

dédiait beaucoup pour l’animation des jeunes garçons et filles. <strong>Conforti</strong> le témoigne en ces termes :<br />

« Je suis content de voir ce que vous envisagez pour la jeunesse. Si vous venez à Parma ou si<br />

vous mandatez quelqu’un, moi aussi je lui donnerai un don pour la loterie en cours…. Ceux qui en<br />

font la publicité sont peux nombreux mais très engagés. De toutes les façons, je verrai si quelqu’un<br />

voudra se rendre jusque là-haut ».<br />

En 1929, une situation analogue se vérifiait dans la <strong>com</strong>mune voisine de Corniglio : don<br />

Umberto Miani, ordonné depuis 5 ans, fut provisoirement détaché de sa paroisse, Casaselvatica, en<br />

<strong>com</strong>mune de Berceto, pour administrer au même moment Casarola, Riana et Grammatica qui<br />

constituent trois petits centres en Val Bratica, à cheval entre Corniglio et Monchio, à 1000 m<br />

d’altitude.<br />

Il s’agissait donc de trouver des pauvres « Simon de Cyrène » qui porteraient pendant un<br />

temps parfois assez long et dans des conditions vraiment difficiles la charge d’assurer un minimum<br />

de vie paroissiale en attendant d’autres possibles solutions, avec quelques prêtres qui accepteraient<br />

de s’établir dans ce coin perdu du diocèse. Parmi eux, il y avait certains jeunes prêtres pleins<br />

d’enthousiasme, mais en attente d’une situation meilleure, mais aussi pour l’une ou l’autre raison,<br />

acceptaient de se retirer dans ces paroisses. Parfois, c’étaient aussi des prêtres dont le temps et la<br />

solitude avaient transformé et endurci. Des fois, <strong>com</strong>me si le problème des paroisses vacantes ne<br />

suffisait pas, on rencontrait aussi des situations indésirables créées par les prêtres en fonction dans<br />

ces paroisses. Don Virginio Mercadanti, curé de Ballone, à 4 km de Corniglio, ordonné en 1894, dut<br />

être destitué en 1914. Don Giovanni Janelli, ordonné en 1897 fut destitué de Lugagnano de<br />

Monchio en novembre 1924, ayant aussi en suspens un procès au tribunal civil. Il fut envoyé à<br />

Vestana et Graiana de Corniglio. Toutes ces paroisses ne sont pas distantes les unes des autres et<br />

sont à 800m d’altitude.<br />

A Canetolo de Corniglio, don Riccardo Bolzoni a fait quelques gaffes au point de recevoir<br />

une mise en garde de la part de <strong>Conforti</strong> en pleine guerre mondiale, en février 1918 :<br />

<strong>Manfredi</strong> - 120 – G.M. <strong>Conforti</strong>

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