15.01.2015 Views

Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

que l’église célèbre, un aspect qui aura son sommet à Parma en 1931. Se réfugier dans la liturgie,<br />

quand les études et les interventions socio politiques deviennent impossibles, est un parcours<br />

typique des mouvements catholiques de la jeunesse en face à des totalitarismes. Nous insérons en ce<br />

cadre, mais avec des réflexes vis-à-vis de ceux qui s’approchaient de nouveau à la foi, <strong>com</strong>me on a<br />

vu toute à l’heure, quelques grands événements des célébrations, en particulier le congrès<br />

eucharistique régional renvoyé du 1923 et finalement célébré à Parma le 14-16 juin 1924. Pendant<br />

le contexte de ce congrès, <strong>Conforti</strong> adressait une <strong>com</strong>munication au clergé sur le mouvement<br />

liturgique, que nous pouvons considérer très significative dans le sens qu’il s’agit de la première<br />

<strong>com</strong>munication explicite et d’une certaine ampleur dans laquelle on présente une pastorale<br />

liturgique selon la ligne du renouveau organisé en ces années même en Italie. La lettre est divisée en<br />

deux parties. Dans la première partie, <strong>Conforti</strong> regrette la faible participation du peuple à la<br />

célébration eucharistique. Il participe passivement et ceux qui sont les plus dévoués, sont contents<br />

de réaliser leur pitié, en disant des prières préférées, que souvent n’ont aucune référence avec les<br />

prières liturgiques de la messe, et fait une <strong>com</strong>paraison avec la façon dans laquelle les premiers<br />

chrétiens participaient à la messe le dimanche, et avec les indications du Concile de Trento. Il invite<br />

à participer à quelques actions concrètes. « Quelques fois chaque année, pendant que d’autres<br />

célèbrent la messe, qu’on explique aux fidèles chaque partie de la cérémonie avec de petits<br />

sermons », mais aussi « la diffusion des manuels spécifiques sur la liturgie ». A la fin de la lettre on<br />

donne une riche bibliographie qu’on pourrait étudier pour voir le niveau de diffusion et de<br />

l’élaboration du mouvement liturgique en Italie. Dans la seconde partie il reprend les indications et<br />

les exhortations déjà présentées par Pie X au sujet de la musique sacrée, en invitant à diffuser le<br />

chant grégorien à travers des cours de catéchèse pour les enfants et à limiter la polyphonie pendant<br />

la messe solennelle, car, <strong>com</strong>me on sait, par certains aspects étaient <strong>com</strong>me des concerts. C’est<br />

évident en cette lettre l’influence du père abbé de San Giovanni, Emmanuele Caronti.<br />

L’engagement de <strong>Conforti</strong> avec Caronti pour la pastorale liturgique qui sera analysée au chapitre<br />

suivant.<br />

Presque <strong>com</strong>me une synthèse des attentions de ces années, dans la lettre pastorale à la<br />

conclusion de la quatrième visite, le 15 janvier 1928, <strong>Conforti</strong> soulignait le réveil du sentiment<br />

religieux (« nous sommes sur le chemin du retour au Christ ») l’engagement pour l’instruction<br />

catéchétique, l‘importance de l’organisation de l’Action catholique, la promotion du chant sacré et<br />

de l’éducation liturgique.<br />

« Nos écoles (de catéchèse)…ont donné…un pas en arrière », ainsi <strong>Conforti</strong> synthétisait<br />

l’impression qu’il avait eue pendant la visite pastorale. En effet, en lisant le <strong>com</strong>pte rendu de la<br />

rencontre avec le clergé de Parma le 24 novembre 1927 à la clôture de l’expérience de la visite<br />

pastorale, on a l’impression, à mon avis, d’une répétition fatigante sur certains points :<br />

l’enseignement catéchétique, mais depuis un certain temps sur le bulletin de la curie on ne voit plus<br />

des chroniques des fêtes catéchétiques ou des rencontres avec les « dames patronnesses », et<br />

l’enseignement religieux dans les écoles, la campagne contre le blasphème, les danses pendant les<br />

kermesses, la mode féminine, l’Action catholique. L’unique chose: l’augmentation du nombre des<br />

candidats dans les séminaires : l’ancienne structure tout proche du baptistère n’était plus suffisante.<br />

Cependant <strong>Conforti</strong> annonçait la convocation d’un nouveau synode pour l’année successive : en<br />

réalité le synode sera célébré presque trois ans après.<br />

En ce temps <strong>Conforti</strong> était déjà âgé de 60 ans. La santé ne fut jamais florissante. Quelques<br />

années avant, entre 1918 et 1920, il avait vu une augmentation des problèmes et faiblesses, à tel<br />

point que « son médecin soignant lui avait dit clairement qu’il avait peu de temps à vivre ».<br />

Cependant il avait conclu la troisième visite pastorale et il avait <strong>com</strong>mencé la quatrième.<br />

Maintenant physiquement peut-être la situation s’était stabilisée, mais n’est pas improbable que luimême<br />

se sentait dans l’impossibilité à continuer à travailler sans repos : il donne sa démission du<br />

président de l’UMC, et il détectait quelques initiatives pastorales pour les faire démarrer, plutôt que<br />

promouvoir quelque chose de nouveau. Cependant, à mon avis, sur cette position d’attente<br />

influençait même la situation politique et culturelle du moment. Le fascisme proclamait<br />

<strong>Manfredi</strong> - 178 – G.M. <strong>Conforti</strong>

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!