Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com
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Corradi : Il semble qu’on voulait interdire au curé de Fontanellato, l’abbé Cattabianchi, de bénir<br />
même le monument aux morts pour la patrie.<br />
On ne peut pas donc parler d’un évêque d’accord avec ce climat du terreur instauré par les<br />
fascistes, malgré la claire distinction vis-à-vis du Parti populaire et la position super partes déjà<br />
affirmée pendant les jours des barricades. Dans la lettre pastorale pour le careme 1924, il refusait les<br />
accusations « de défaitisme » et d’immoralité lancées contre les prêtres antifascistes, avec une<br />
stratégie typique de celui, <strong>com</strong>me on a vu dans le journal de Balbo, affirmait la déférence vers la<br />
religion qui représentait la tradition et l’italianité, mais était toujours prêt à reprendre les vieilles<br />
armes de l’anticléricalisme originaire. Mais les critiques de <strong>Conforti</strong> n’étaient pas basées seulement<br />
sur ces vicissitudes locales, qu’en général étaient publiées par le gouvernement <strong>com</strong>me des<br />
« intempérances » des groupes des fascistes enthousiastes ou <strong>com</strong>me des réponses aux<br />
« provocateurs », tandis que Mussolini faisait semblant d’être pacificateur et homme d’ordre. Parmi<br />
les premiers actes du nouveau gouvernement autoritaire on avait eu quelques faveurs pour le clergé,<br />
un choix tactique pour essayer d’enlever au Parti populaire l’adhésion des prêtres. On a eu la pleine<br />
remise de l’enseignement religieux dans les écoles publiques, un geste d’un grand symbolisme,<br />
après l’hostilité, les limitations, les boycottages de différents règlements ministériels libéraux et de<br />
beaucoup d’administrations de gauche. Mais en février 1924, en partant de sa <strong>com</strong>pétence et<br />
expérience au sujet de l’enseignement catéchétique, <strong>Conforti</strong> transmettait à Gasparri des<br />
observations préoccupantes sur les programmes et sur les textes ministériels de la religion, de la part<br />
du gouvernement.<br />
En octobre 1923, le Secrétariat d’Etat du Vatican, envoyait aux évêques quelques instructions<br />
réservées sur la normative voulue par le régime au sujet de l’enseignement de la religion dans les<br />
écoles, sur la capacité des enseignants et sur les textes. Comme beaucoup d’autres évêques,<br />
<strong>Conforti</strong> répondait le 15 novembre successif, en rendant <strong>com</strong>pte de ce qu’on faisait depuis<br />
longtemps dans le diocèse, en recevant après, <strong>com</strong>me réponse, une lettre dans laquelle le secrétaire<br />
d’Etat Cardinal Pierre Gasparri, au nom du pape, louait le travail ac<strong>com</strong>pli à Parma. <strong>Conforti</strong><br />
écrivait encore en janvier 1924, en envoyant le « vote » de la <strong>com</strong>mission, peur l’examen des textes<br />
scolaires que Gasparri lui avait <strong>com</strong>muniqués, en se <strong>com</strong>plaire, que parmi ceux qui étaient jugés les<br />
meilleurs, il y avaient ceux du diocèse de Parma ; il y a eu aussi l’occasion pour demander un<br />
cardinal légat du pape pour le congrès eucharistique régional de Parma. Le 11 mars successif<br />
<strong>Conforti</strong> envoyait ses observations, écrites par la contribution de la Commission catéchétique<br />
diocésaine, sur le programme ministériel, <strong>com</strong>me on avait dit. La relation trouvée finalement, grâce<br />
à l’ouverture des archives de la période du pape Pie XI en 2006, fut toute de suite envoyée au<br />
jésuite le père Tacchi Venturi, que informellement « représentait » Pie XI auprès du gouvernement<br />
italien. Voici quelques idées principales :<br />
Cette <strong>com</strong>mission catéchétique …après avoir constaté l’insuffisance de la mesure du<br />
gouvernement, que en obligeant l’enseignement de cette nouvelle matière dans les écoles<br />
inférieures, ne se préoccupe pas de la formation des enseignants, et après avoir déploré<br />
que les programmes des écoles moyennes, pour l’esprit et les textes présentés, soient aptes<br />
à former des maîtres incroyants plus que catholiques, a été examinée dans la façon<br />
pratique dont l’enseignement de la religion dans les écoles primaires se réalise…<br />
Pour ce qui intéresse les programmes il a du relever toute de suite le contraste ouvert entre<br />
la matière enseignée pour chaque classe, et le besoin religieux de l’enfant en rapport aux<br />
devoirs qu’il doit observer dans sa vie spirituelle…<br />
Le nouveau programme gouvernemental, en suivant la méthode progressive, présente les<br />
<strong>com</strong>mandements seulement pour la quatrième classe et les sacrements en cinquième,<br />
même quand depuis quelques années l’enfant se confesse et reçoit la <strong>com</strong>munion. On doit<br />
dire que dans la campagne presque partout, l’enfant termine les écoles après la classe de la<br />
troisième.<br />
<strong>Manfredi</strong> - 154 – G.M. <strong>Conforti</strong>