Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com
Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com
Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
c’est aussi une tendance générale pour toute l’Italie, les vocations re<strong>com</strong>mencèrent à etre<br />
nombreuses. C’est ainsi que <strong>Conforti</strong> décrivit la situation de 1927 :<br />
« L’avenir de nos séminaires est bien promettant. Chaque année, un nombre considérable de<br />
jeunes hommes y sont admis, peut-être du jamais vu, si l’on regarde les années précédentes. Ils sont<br />
plus de 160 ceux qui fréquentent les classes du gymnase (lycée) tenant <strong>com</strong>pte bien entendu de<br />
Parma et Berceto. Les cours philosophiques et théologiques subissent encore cependant le malheur<br />
des années antérieures. Nous n’avons qu’une trentaine d’étudiants en tout ; pour ce, nous aurons à<br />
souffrir encore pendant sept ans du manque du clergé. Je prépare les soldats pour mon<br />
successeur ».<br />
En effet, ses prévision se révélèrent ponctuellement : quatre nouvelles ordinations en 1927 et<br />
1928 ; aucune en 1929 ; cinq en 1930 et 1931, dernière année de <strong>Conforti</strong> ; ensuite deux en 1932 ;<br />
six en 1933 et dès lors pendant plusieurs années, il n’y eut jamais moins de neuf ordinations, si l’on<br />
exclut les années 1945-1949 où il y eut trois chaque fois, avec les pointes de dix-huit ordinations en<br />
1940 et 16 en 1938.<br />
Le vrai réservoir de ces vocations était le séminaire de montagne de Berceto. Fondé en 1841,<br />
à côté du sanctuaire marial, pendant plusieurs années, il avait eu des cours <strong>com</strong>plets du lycée et de<br />
philosophie, après quoi, les étudiants descendaient à Parma pour y poursuivre les études<br />
théologiques.<br />
En 1904, Magani avait décrété de déplacer à Berceto les trois premières années du lycée ;<br />
pendant que la quatrième et la cinquième année qui correspondraient au philosophât et le théologat<br />
restait dans le séminaire en ville. Le recteur de ce séminaire fut don Guglielmo Quaretti de 1904 à<br />
1912. Après quatre ans de rectorat de don Aldo Ganazzoli (1919-1923), le recteur de Berceto fut<br />
don Giovanni Bernini (1923-1929), une figure célèbre du clergé de Parma. Son successeur fut don<br />
Camillo Belletti (1929-1931). En 1921, le jeune enseignant ordonné prêtre quelques mois avant,<br />
Amilcare Amadasi fut révoqué de son siège d’enseignant. Ce qui fait qu’Amadasi éprouvera tout un<br />
ressentiment très fort à l’endroit de <strong>Conforti</strong>. Au moment de la récolte des informations pour la<br />
béatification, il a été parmi les accusateurs de l’évêque fondateur. En 1923, entre le recteur<br />
Ganazzoli et les collègues, des fortes tensions s’étaient créées. Avec don Bernini par contre les<br />
tensions furent entre le recteur et les étudiants ; pour cela <strong>Conforti</strong> lui offrit une prébende dans la<br />
cathédrale ou la paroisse de Mezzano Inferiore que Bernini choisira. Berceto était donc un institut<br />
non facile à gérer mais sûrement capable d’assurer et de former un grand nombre de « fils de la<br />
montagne » <strong>com</strong>me des prêtres en plus de constituer l’unique école secondaire des Apennins.<br />
Mais une intervention radicale était en train de s’abattre sur Berceto. En été 1926, à moins<br />
d’une année de la nomination de don Conti et don Ernesto Pezzani, arriva un visiteur apostolique<br />
des séminaires. Ses dures indications allèrent dans la direction de fermer Berceto, de sortire le plus<br />
tôt possible de la situation où le recteur du séminaire était aussi curé, de changer le directeur<br />
spirituel. Dans l’entre-temps, don Bonfiglio avait déjà donné ses démissions que <strong>Conforti</strong> n’avait<br />
pas accepté. Une ultérieure tourmente frappait la réalité déjà délicate des séminaires de Parma. Le<br />
visiteur envoyé de Rome qui ne fut ni plus rigide ni plus prévoyant que ses collègues excités par Pie<br />
XI dans les séminaires italiens est un personnage bien connu, un bénédictin déjà fameux en ces<br />
temps-là pour ses études historico-liturgiques : Alfredo Ildefonso Schuster.<br />
Dans son style obéissant, <strong>Conforti</strong> se dévouta à mettre en pratique les ordres de Rome. C’était<br />
déjà depuis des années que les séminaristes ne disposaient plus d’un lieu de villégiature (une<br />
maison de campagne pour les vacances), une chose inacceptable à cette époque-là. <strong>Conforti</strong>, une<br />
année avant, avait déjà demandé au diocèse une offrande pour une nouvelle maison de villégiature.<br />
Maintenant, la direction avait changé. Il fallait construire un nouveau petit séminaire, en ville et<br />
alors Berceto serait devenu la villégiature et non plus le séminaire pour tant de vocations des zones<br />
des Apennins. <strong>Conforti</strong> avait jeté son regard sur un terrain encore libre, à peu de mètres de la<br />
Maison Mère des Xavériens, à Campo Marte, et le 1 er avril 1929, il posait solennellement la 1 ère<br />
pierre de l’édifice qu’on <strong>com</strong>mença à utiliser seulement après sa mort, en 1932, avec la fermeture<br />
définitive de Berceto, alors que l’inauguration solennelle fut en 1939. Pour ce qui est du père<br />
<strong>Manfredi</strong> - 129 – G.M. <strong>Conforti</strong>