Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

Le climat de Ravenna ne convenait pas à son physique. Il commence à perdre du poids et
son état de prostration se terminait avec une inappétence tellement forte que ni les
pressions filiales du secrétaire et du domestique, ni les soins du cuisinier en préparant une
nourriture légère et savoureuse ont put surmonter, pendant à peu près six mois fut victime
d’une insomnie très grave, alors il était obligé à rester pendant des longues heures de la
nuit sur la terrasse. Ces précaires conditions de santé qui ne lui permettaient pas un grand
travail pastoral, comme les nécessités du diocèse exigeaient et d’autre côté son zèle
réclamait, lui ont procuré le doute si n’était pas mieux se retirer.
Le père Grazzi, dans une brève remarque inédite mais employée par Ermanno Ferro, unit
d’une manière très forte la brève expérience de Ravenna à l’intuition missionnaire de Conforti, en
opposant l’une à l’autre.
L’épiscopat le fait souffrir. Il reconnaît la volonté de Dieu, et il donne courage à ses fils
spirituels et à soi-même : il prononce des phrases programmatiques de mutilation et
d’holocauste. Mais il se considère un missionnaire qui a échoué pour la deuxième fois.
C’est vrai que en parlant théologiquement, l’épiscopat est la continuation directe et plus
vraie de l’apostolat, mais l’exigence hiérarchique de ce temps faisait une distinction claire
entre les ministères exercés dans les pays catholiques et ceux des non chrétiens. Conforti
était directement lié à un pays, à un troupeau, à une communauté catholique locale, et le
monde de non chrétiens semblait lui échapper définitivement. Très peu se sont aperçus de
la lutte intime et morale qui accompagnera cette obéissance extrême. Lui, dans une
certaine manière à Ravenna se sent mourir à l’idéal qui était devenu une partie intégrante
de sa vie.
Donc non seulement les questions de santé physique, mais la menace qui grave sur ses
projets et, davantage, sur sa vocation missionnaire : ceci, selon Grazzi, aurait été Ravenna pour
Conforti.
Vanzin emploie une expression significative, celle de la « parenthèse » Ravenna aurait donc
été une phase toute à fait transitoire, très douloureuse non seulement du point de vue physique. La
fermeture de l’épisode de Ravanna est lu par Vanzin, dans une clé providentielle : si Conforti aurait
été dans son archidiocèse, serait devenu sûrement cardinal, et donc aurait du en effet abandonner les
soins de l’institut qu’il a fondé.
Les vingt mois d’épiscopat à Ravenna se sont clôturés précipitamment et ils resteront
pendant la longue vie de Conforti comme une parenthèse très douloureuse. Il n’a même
pas encore 40 ans et il doit mettre dans ses vicissitudes un échec bruyant de résonance
nationale. Qui le rencontrera après et qui se souviendra de lui en avenir, n’oubliera pas la
renonciation de Ravenna, que en tout cas, considérera comme un acte de faiblesse, de sa
part, Guido accepte l’apparente humiliation avec résignation chrétienne et il ne dira
jamais une seule parole pour se défendre ou se disculper.
Augusto Luca définit au contraire, « l’intermède providentiel » non la période de Ravenna,
mais la successive, pendant les mois comme archevêque de Stauropoli in partibus presque
complètement dédié à son institut. L’épiscopat de Ravenna considéré « un temps de fatigue
intense » et de beaucoup de tribulations, dans le corps et dans l’âme qui s’est clôturé à cause du
choc, provoqué par une soudaine aggravation de ses conditions de santé que dans l’archevêque
avaient créé l’inquiétude de devenir un pasteur « boiteux » pour un diocèse qui avait besoin d’un
évêque rempli d’énergies.
Est encore différente la position de Ermanno Ferro : l’épiscopat dans la ville de saint
Apollinaire aurait été « un nouveau commencement », ou mieux, « une forte impulsion pour une
Manfredi - 72 – G.M. Conforti