Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com
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car il ne jouit pas de l’estime et de la sympathie de la plus part du clergé et du laïcat. Se<br />
perpétuerait peut-être un état douloureux de tout.<br />
Mais toute de suite <strong>Conforti</strong> avait <strong>com</strong>pris le devoir de mettre à point sa position personnelle :<br />
Ne pensez pas, Eminence, que je dis cela avec d’autres buts. Je parle uniquement pour<br />
l’affection que je sens pour ce bien-aimé diocèse, que je considère <strong>com</strong>me ma mère à<br />
laquelle je souhaite un meilleur avenir. J’assure votre Eminence que je ne souhaite pas sur<br />
cette terre qu’une seule chose : vivre et mourir inaperçu à l’ombre de l’institut des<br />
missions.<br />
Et il terminait en demandant à Ferrari un souvenir pour « sa Parma », un souvenir sûrement<br />
dans la prière mais, aussi sûrement pour des possibles interventions de l’archevêque de Milano<br />
auprès le Saint-Siège.<br />
Nous pouvons présumer que Ferrari se serait attendu de son ancien élève cette profession de<br />
désintéressement personnel. Et nous pouvons aussi déclarer, à la lumière des vicissitudes<br />
successives, que <strong>Conforti</strong> fut sincère dans ce désir de se dédier exclusivement à l’institut. On peut<br />
se demander si les jugements et les impressions racontés au lointain archevêque de Milano étaient<br />
aussi dites à vive voix, à quelque représentant du clergé et du laïcat catholique de Parma. L’actuelle<br />
absence de la documentation et le style habituel de <strong>Conforti</strong> nous font penser qu’il ne s’ouvrait pas<br />
à une confiance <strong>com</strong>me celle employée pour Ferrari, si non avec des personnes d’une grande<br />
confiance et très discrètes. Donc probablement dans le jeu de voix des pressions <strong>Conforti</strong> est<br />
intervenu très rarement. Même si, aussi probablement, beaucoup pouvaient imaginer <strong>com</strong>ment<br />
pensait le fondateur du séminaire missionnaire. Cependant il semble qu’il n’avait pas « son parti »<br />
dans le clergé de Parma, et c’est pour cela qu’il fut accepté par la majorité de ses confrères, quand il<br />
a été choisi, vraiment lui, évêque coadjuteur de Magani.<br />
SIGNES D’UN CHANGEMENT. CONFORTI COOPERATEUR DE MAGANI<br />
Dans la lettre de mars 1906, adressée à Ferrari et reportée ici en haut, <strong>Conforti</strong> référait les<br />
premiers tentatives de Magani d’avoir un coadjuteur remonteraient au moins depuis deux ans, selon<br />
le témoignage qu’avait recueilli alors directement par Pie X. Quand Probablement cette confiance<br />
de Pie X remonte au voyage de <strong>Conforti</strong> à Rome à la fin de septembre 1903 ; aussi car dans la lettre<br />
que Magani écrivait le premier octobre 1903 on fait référence à une audience de Pie X accordée à<br />
Magani un mois avant, donc au <strong>com</strong>mencement de septembre. On note, pourtant, que le Pape Pie X<br />
fut élu pape au <strong>com</strong>mencement d’août 1903. Donc, on peut faire une hypothèse sur cette succession<br />
chronologique : Magani est allé à Rome en audience chez le nouveau pape entre la fin d’août et le<br />
<strong>com</strong>mencement de septembre 1903, en soumettant à Pie X ses points de vue vis-à-vis de la situation<br />
critique de Parma, il avait demandé un coadjuteur avec droit de succession, en proposant son ex<br />
secrétaire particulier et maintenant vicaire général, l’abbé Del Soldato. Environ un mois après<br />
<strong>Conforti</strong> est allé à son tour à Rome, et Pie X probablement lui demanda son avis sur Parma, Magani<br />
et un possible coadjuteur. N’est pas un hasard si, à la moitié d’octobre, <strong>Conforti</strong> écrivait brièvement<br />
à Magani pour lui assurer sa proximité dans les plus récentes tensions du diocèse de Parma, et<br />
presque au même temps à Ferrari pour lui exposer son propre point de vue sur Parma et pour le<br />
prier d’intervenir auprès du Saint-Siège. En novembre successif, Pie X ouvrait une série des<br />
consultations réservées, qui conseillaient le pape de proposer à Magani de se retirer à Rome avec le<br />
titre d’archevêque avec le rôle de secrétaire de la Congrégation des indulgences, on peut ajouter une<br />
perspective cardinalice, une proposition que sans doute Magani réfusa.<br />
Probablement Pie X était déjà suffisamment informé de la situation de Parma, aussi grâce à<br />
son rapport d’amitié avec l’archevêque Ferrari. Certainement le « dossier de Parma » lui était mis<br />
avec brutalité sous ses yeux par l’évêque Magani. Et ceci un an avant que <strong>Conforti</strong> avait demandé<br />
de se retirer de Ravenna. Vraiment en con<strong>com</strong>itance avec cet acte, Ferrari qui se trouvait, à Rome à<br />
la moitié de septembre 1904 avait donné son avis au pape au sujet de la situation de <strong>Conforti</strong>,<br />
<strong>Manfredi</strong> - 89 – G.M. <strong>Conforti</strong>