Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

pour les missionnaires déjà présents. Mais raisons de prestige, habitudes mentales, la même crainte
que la réduction du territoire aurait signifiée un mineur engagement financière et du personnel de la
part des pays d’origine, créaient ces méfiances.
On a continué à traiter pendant plus d’un an, jusqu’à l’automne 1904. D’un côté, Volonteri
repoussait l’idée de partager son vicariat apostolique : de l’autre, Conforti avait eu des assurances
que ses missionnaires auraient bientôt travaillé dans leur mission propre, après un apprentissage
opportun, et probablement imaginait que cette mission propre pouvait être celle de l’Hénan. A la
base on a eu d’une certain façon une incompréhension, à tel point que Conforti écrivait sur Fede e
Civiltà en donnant comme certaine une future division du vicariat de l’Hénan, mais en recevant en
réponse une triste et indignée lettre de la part de Volonteri qui racontait que le secrétaire de
Propaganda fide lui aurait assuré qu’avant la division tous les deux, le vicaire apostolique de
l’Henan méridional et le secrétaire de Rome seraient déjà morts.
Au même temps Conforti ordonne ou il fait ordonner les nouveaux xavériens, et en janvier
1904 à Parma il peut de nouveau donner le Crucifix à quatre missionnaires, après moins de cinq ans
de la première cérémonie analogue avec Caio Rastelli et Odoardo Menini. Les quatre partants sont :
Giovanni Bonardi, Giuseppe Brambilla, Luigi Calza et Antonio Sartori, que le fondateur
accompagne à Piacenza, en visite à Jean Baptiste Scalabrini. De là ces quatre continuent vers
Genova et le 21 janvier ils s’embarquent vers la Chine avec Mgr Volonteri. Ils sont arrivés en Chine
après un mois, le 23 février. Mais les premières nouvelles certaines tardent à arriver : jusqu’au
juillet 1904 Conforti n’a pas la certitude de leur arrivée. Exactement dans le mois décisif pour la
crise de la santé de Conforti.
De son arrivée en Chine, le vicaire apostolique Volonteri avait demandé conseil à ses
collaborateurs immédiats sur la destinée du vicariat, en particulier avec le père Angelo Cattaneo,
pro vicaire apostolique. L’iter pour la division du nouveau « district » confié aux xavériens subirait
une accélération soudaine. Maintenant, selon Volonteri, la division on devait la faire toute de
suite…Ses collaborateurs insistaient avec lui pour actualiser le plus tôt possible avant sa mort
même, puisqu’il était âgé et éprouvé. Au même temps les nouveaux quatre xavériens commençaient
à apprendre la langue et se mettre doucement dans la vie missionnaire. Ils se trouvaient aussi dans la
position délicate de celui qui dans un côté devait s’insérer dans un contexte déjà existent, soit
culturel que ecclésial, et d’autre côté de devoir immédiatement se placer dans une position
autonome. En plus les quatre jeunes xavériens devaient comprendre si les indications et les
propositions des collègues missionnaires pour le nouveau district étaient aptes à une perspective de
développement ou bien no. Les contacts avec la Maison mère et avec le fondateur demandaient du
temps très long. Par exemple à la lettre du P. Calza du 3 octobre 1905 sur la division du vicariat de
l’Henan méridional, Conforti répond seulement le 13 décembre. A partir des nouvelles qu’il reçoit
de la Chine, Conforti informe continuellement Propaganda fide et laisse aux xavériens de là bas une
autonomie remarquable en négociant avec les missionnaires lombards. Depuis Parma, en effet
n’était pas simple, comme n’était pas simple même pour celui qui lit aujourd’hui cette
correspondance, comprendre si c’était mieux pour les xavériens pendre les soins de trois districts de
Shen- tciou, Honanfu, Zutciou, ou bien en plus à ceci, même le territoire de Sutciou que le père
Calza appelait aussi Su-tchiou ou Shu- tciou…et presque chaque fois change la graphie. Propaganda
garantie à Conforti que les déterminations seront prises dans le temps nécessaire.
On place probablement en ce contexte une autre hypothèse, bien plus complexe. Volonteri
souhaitait aussi, comme alternative à la division, une union entre l’institut de Parma et saint
Calogero. Sur la question évidemment Volonteri devait avoir écrit à Milano, vu qu’il en parle à
Conforti le recteur du séminaire de Milano, Filippo Ronconi. L’hypothèse devait être bien plus
qu’une blague ou un vague désir, mais fut objet d’un pourparler au moins initial, peut être favori ou
au moins suivi par Parma. Les pourparlers en question se sont déroulés entre la fin 1904 et la fin
1905. L’idée devait être celle d’une « union » et non d’une « fusion » e n tre l’institution de Milano
et celle de Parma, que d’ailleurs aurait permis à l’institut de Conforti de résoudre beaucoup de
problèmes épineux qui regardaient l’approbation romaine. Nous savons que les pourparlers entre
Manfredi - 78 – G.M. Conforti