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Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

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Avant de donner la liste et d’examiner les cas d’abandon du ministère, il convient de mettre<br />

en évidence que les problèmes entre les prêtres ne débouchaient pas nécessairement sur la rupture<br />

avec l’évêque, le diocèse ou la vie sacerdotale. Au contraire, le clergé de Parma, <strong>com</strong>me tout groupe<br />

humain de ce genre, offrait au temps de <strong>Conforti</strong> une telle variété de la sainteté au reniement de<br />

celle-ci, au point que les résultats négatifs <strong>com</strong>me l’abandon de la vie sacerdotale, les délits pénaux,<br />

continuent les points extrêmes des autres phénomènes. Nous en faisons une description, montrant<br />

<strong>com</strong>ment <strong>Conforti</strong> affrontait ces cas difficiles.<br />

Il convient de souligner avant tout qu’il ne manquait pas de controverses entre les prêtres.<br />

Dans le point précédant, nous avons fait allusion à un conflit aigu entre deux curés de montagnes<br />

concernant une fraction qui n’était même pas frontalière. Il s’agissait souvent des questions<br />

économiques qui animaient les affrontements aigus entre les prêtres. C’est le cas, au début de<br />

l’épiscopat à Parma, en 1910, avec l’éclatement d’un conflit entre les curés de Ronchetti et de<br />

Grugno, deux paroisses dans la pleine, la première en <strong>com</strong>mune de San Secondo et l’autre en<br />

<strong>com</strong>mune de Fontanellato, toute les deux sur le cours car du Taro.<br />

En août 1931, c’est le tour des bagarre et des lettres anonymes entre le curé du centre<br />

important de Collechio, don Giuseppe Leoncini et celui de San Martino Sinzano, don Felice Tanzi<br />

et il semble, avec la <strong>com</strong>plicité du curé de Giarola, don Ennio Pelagatti. A don Leoncini, <strong>Conforti</strong>,<br />

déjà vieux, n’épargne ni la clarté ni l’ironie <strong>com</strong>me témoigne ce passage :<br />

« J’ai reçu une lettre non daté, signée par quatorze membres du <strong>com</strong>ité de Collechio qui<br />

s’occupe de votre contestation par les lettres anonymes. J’ai hésité, ne sachant pas si répondre à<br />

cette correspondance, mais connaissant le milieu où ces faits se passent, ne pouvant pas étendre la<br />

responsabilité morale à vous, révérend, j’ai pensé m’adresser à vous personnellement pour porter<br />

certaines déclarations sur le contenu de ce document : 1) je connais assez bien la position de mon<br />

secrétaire par rapport à la contestation pour ne pas devoir repousser l’accusation injuste avec<br />

laquelle il est accusé de partisan ; 2) je me suis servi de lui pour la descente sur terrain à San<br />

Martino Sinzano et pour les démarches que j’ai jugées opportunes et obligatoires auprès des<br />

autorités publiques quand et selon ce que j’ai cru, sans que quelqu’un puisse s’arroger le droit de<br />

m’imposer mes hommes de confiance ; 3) dans le cas où vous auriez cru utile en vue de votre<br />

campagne, étendre, même par l’entremise du <strong>com</strong>ité, l’état moral de l’occupation de Collechio à<br />

n’importe quel angle de l’évêché vous pouvez modifier votre conviction et épargner à vous et aux<br />

autres des fatigues inutiles, sans rien perdre ».<br />

En 1928, <strong>Conforti</strong> a mandaté un laïc, l’avocat Ferdinando Vietta, président de l’Action<br />

Catholique au niveau diocésain, d’intervenir <strong>com</strong>me arbitre dans différents contentieux entre prêtres<br />

ou concernant les prêtres. Il faut relever que ce fait tout en étant problématique, était moins répandu<br />

à Parma qu’à Ravenna où les bagarres de ce genre étaient littéralement à l’ordre du jour.<br />

Certains prêtres ensuite toujours pour des raisons économiques se trouvaient impliqués dans<br />

des procès civils. Dans ces cas, <strong>Conforti</strong> proposait à ceux qui étaient objets d’enquêtes de changer<br />

de paroisse. Citons ici deux autres situations analogues : don Francesco Barbieri à Selva Del<br />

Bocchetto en février 1922 et don Ernesto Tosi de Solignano en janvier 1926. Il semble que dans les<br />

deux cas, les prêtres avaient émis des lettres de chèques non couverts. Le déplacement d’une<br />

paroisse à une autre était surtout une opération de protection de la personne du prêtre très impliqué<br />

lui offrant la possibilité de continuer à exercer son ministère dans des milieux qui ne sont pas<br />

concernés par des erreurs ou les opérations imprudentes du curé. Les autres raisons, non<br />

économiques, pouvaient avoir créé entre le curé et la population des tensions intenables. Même dans<br />

ces cas, <strong>Conforti</strong> tendait à offrir à ses prêtres une alternative. Certains paroissiens de Campora, dans<br />

la montagne de Val d’Enza(<strong>com</strong>mune de Nerviano Arduini), avaient même fait recours à la<br />

Congrégation du Concile contre don Eugenio del Sante ; <strong>Conforti</strong> <strong>com</strong>munique ainsi au Saint-<br />

Siège : « Il est de très bonne conduite morale et assez zélé. La prudence lui fait défaut. En parlant à<br />

l’autel, même si c’est en vue du bien des paroissiens, il est parfois violent ». <strong>Conforti</strong> lui a donné la<br />

possibilité d’aller ailleurs.<br />

<strong>Manfredi</strong> - 123 – G.M. <strong>Conforti</strong>

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