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Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

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Mediano) à l’exception de Rigosa qui était dans la plaine. Si l’on prend une carte de la province de<br />

Parma, il s’agit des lieux très déplacés, décentrés par rapport au chef-lieu de la province, dans la<br />

zone la plus éloignée et inaccessible du diocèse. On se rappelle qu’une bonne partie de la vallée du<br />

fleuve Taro est dans la province de Parma, mais appartient au diocèse de Piacenza et elle est<br />

desservie par des routes avec un beau panorama mais impossibles. Pour être plus <strong>com</strong>plet, voici les<br />

années depuis lesquelles ces paroisses étaient vacantes jusqu’en 1909 : Mediano (1871), Musiara<br />

Superiore (1882), Rigosa (1890), Sesta (1902), Vestana (1876) et Valditacca (1837), c’est-à-dire<br />

depuis 60 ans, un primat mais les 38 ans de Mediano et les 33 ans de Vestana n’étaient pas peu.<br />

Nous nous sommes retardés sur cette description parce que nous retrouverons ces mêmes aires<br />

géographiques en analysant les différentes interventions pastorales de <strong>Conforti</strong>. En parcourant entre<br />

autres les édits successifs pour les concours au poste de curé, l’on s’aperçoit qu’un bon nombre<br />

d’ordinations sacerdotales au début du 20 ème siècle a contribué à trouver des solutions à ces diverses<br />

situations : Rigosa, Valditacca et Vestana ont reçu leur curé déjà en 1909, Musiara, 2 ans plus tard<br />

et Mediano en 1916.<br />

Même Sesta aura un curé mais on en parlera malheureusement plus avant. Déjà entre 1910 et<br />

1915, on reprend le nombre des paroisses vacantes et certaines <strong>com</strong>mencent à être remises au<br />

concours plusieurs fois. En 1915, les paroisses vacantes étaient au nombre de 19 dont 10 pour la 1 ère<br />

fois. Pendant les années de guerre, beaucoup de prêtres sont décédés en partie à cause de la soit<br />

disant « fièvre espagnole ». En 1919, un autre édit nous permet de faire le point de la situation : 30<br />

paroisses vacantes dont 13 pour la 1 ère fois.<br />

Le retour de ceux qui ont été enrôlés dans l’armée permet d’intervenir dans un 1 er moment<br />

mais dès 1920, il n’y eut jamais moins de 25 paroisses vacantes au point d’arriver 10 ans plus tard à<br />

un maximum de 55 entre 1929 et 1931 <strong>com</strong>me l’on relève dans les différentes éditions du journal<br />

diocésain ; l’on recueille ces données de manière synthétique dans les notes. A part les années 1915<br />

et 1919, les paroisses mises en concours pour le poste de curé étaient toujours moins de 10. Il<br />

s’agissait d’un turnover physiologique dû aux démissions suite à l’âge, à la maladie… mais aussi au<br />

fait que certains qui étaient déjà curés cherchaient un emplacement beaucoup plus alléchant… Le<br />

fait éclatant est cependant le cumul de paroisses plusieurs fois mises à concours, avec le phénomène<br />

de temps de vacances prolongé <strong>com</strong>me c’était le cas à la fin du 19 ème siècle.<br />

Nous vous livrons un exemple « sage » sur un concours du 15 février 1926. Sur les 36<br />

paroisses vacantes, 5 l’étaient pour la 1 ère fois et les 31 autres l’avaient déjà été au moins une fois.<br />

Parmi celle-ci, 11 attendaient un curé depuis 2 ans, 12 depuis 3 à 5 ans ; 11 étaient sans curé depuis<br />

les années de la Guerre, donc depuis 8 à 13 ans. Une paroisse n’avait pas de curé depuis 1911 et<br />

Sesta attendait encore un prétendant, un candidat. Trois, cinq, huit et treize ans sans pasteur-curé<br />

constituent un temps très problématique du point de vue pastoral. Où se situaient ses paroisses du<br />

point de vue géographique Vingt-cinq sur trente-six faisaient partie de cinq vicariats de montagne.<br />

Il s’agit de Berceto, Corniglio, Monchio, Palanzano et Tizzano. Il reste vrai que 3 d’entre-elles<br />

étaient divisées à leur tour en deux sections mais dans le doyenné(=zone pastorale) de Berceto,<br />

seule la deuxième section était touché par le phénomène. Certains doyennés ou sections de doyenné<br />

<strong>com</strong>ptaient la moitié ou plus des paroisses vacantes (Berceto II, Corniglio I et Monchio). Les<br />

paroisses vacantes de la plaine étaient seulement cinq et quatre parmi celles des collines. On<br />

pourrait prendre en considération les années de vacance et ce regard serait pleinement confirmé.<br />

Pour quiconque dispose d’un peu d’expérience pastorale et connaît la géographie et la<br />

configuration du diocèse de Parma, les noms, les lieux et les temps présentent une situation très<br />

précaire des années 1920-1930. Mais dans les années de guerre déjà, tout en ayant une population<br />

appauvrie dans sa <strong>com</strong>posante masculine et avec une activité pastorale nécessairement réduite, on<br />

ressent déjà les premiers signes d’une diminution de la présence du clergé sur le territoire.<br />

Dans ce cadre, il faut évaluer les dynamiques typiques du clergé qui, <strong>com</strong>me toutes les<br />

catégories sociales se déplace et fait des choix ; en plus en plus de la sainteté personnelle et de la<br />

recherche de la volonté de Dieu, il est à considérer aussi et surtout la recherche d’un meilleur<br />

emplacement, de la promotion sur le plan social. Le concile de Trente avait imposé le système de<br />

<strong>Manfredi</strong> - 118 – G.M. <strong>Conforti</strong>

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